
Ce mercredi 23 juillet, peu de films en salle, mais de belles surprises!
En plus des «4 Fantastiques», seuls deux films s'aventurent au cœur de l'été cette semaine, une production d'horreur et un étonnant premier long-métrage. Bonne nouvelle, ils valent tous deux le détour. Publié aujourd'hui à 09h30
Un serial killer qui ressemble à un pêcheur un peu bourru.
Pathé
Depuis « Les dents de la mer », sorti il y a cinquante ans, on s'efforce de dédiaboliser les requins, de faire en sorte qu'ils n'effraient plus. Ils ont d'ailleurs disparu des faits divers, des accidents de vacances et autres récits qui servaient à faire peur aux candidats friands d'aventure. Mais heureusement, ils n'ont pas déserté les écrans de cinéma. Après «Dangerous Animals», la peur pourrait même revenir. Film d'horreur efficace et production australienne, ce qui est souvent un gage de qualité dans le genre – souvenons-nous du terrible «Wolf Creek», dont certains ne se sont pas encore remis –, celui-ci est plus râpeux et dérangeant que d'ordinaire.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Son héros est un tueur en série qui enlève des jeunes femmes, généralement des touristes qui ne seront pas recherchées tout de suite, les séquestre puis s'en sert pour appâter des requins affamés. Chaque meurtre est ritualisé. Le ravisseur leur prélève systématiquement une mèche de cheveux, qu'il place dans le boîtier d'une VHS contenant le film de chaque mise à mort. Car il prend soin, on l'aura compris, de filmer ses méfaits. Zephyr, une surfeuse intrépide qu'il vient tout juste d'enlever, va pourtant tenter de lui échapper et de s'extraire des griffes de ce piège horrifique dans lequel elle est tombée.
Des jeunes femmes sacrifiées, jetées en pâture aux requins.
Pathé
«Dangerous Animals» combine ainsi deux thèmes du cinéma d'horreur: les serial killers et les attaques de requins. Sur un canevas plutôt classique, le film progresse sans vraiment surprendre, respectant les règles en cours dans un genre où la moindre déviation peut s'avérer fatale. Il y a d'ailleurs un côté jouissif dans cette manière d'appréhender le récit, de le conformer à un cinéma qui se nourrit souvent trop de références pour exister.
Avec «Dangerous Animals», Sean Byrne fait du neuf avec des codes souvent rabâchés, il réinvente un genre pour mieux nous immerger dans une horreur qu'il parvient à doser avec un minimum d'effets. Le spectacle fonctionne à merveille et le genre peut triompher, non sans révéler au passage l'écriture personnelle d'un cinéaste dont on ne savait rien jusque-là. D'ailleurs, le film faisait partie de la sélection 2025 à la Quinzaine des cinéastes cannoises. Signe évident qu'il ne s'agit pas d'un film d'horreur comme les autres.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Les 4 Fantastiques: premiers pas»
La Chose fait une démonstration pour des enfants.
Disney
Tiré des comics originels qui racontent l'affrontement du quatuor de superhéros avec Galactus, le dévoreur de planètes et l'un des supervilains les plus emblématiques de cette première période, ce film parvient à donner un second souffle et à relancer une franchise qui n'en espérait pas tant. Il y a dans ces «4 Fantastiques» de Matt Shakman, judicieusement sous-titrés «Premiers pas», un mélange d'ingénuité et de clarté qui fait plaisir à voir. La limpidité de l'histoire rappelle que règne une logique de conte chez Marvel, surtout lorsque Stan Lee est au commandes, et que l'univers servant de contexte au film possède sa logique interne, ses lois intrinsèques et même sa politique gouvernementale.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Le New York servant ici de toile de fond n'a que les apparences de celui qu'on connaît. En réalité, il se situe dans un univers alternatif. Vingt ans après leur première apparition au cinéma, ce premier volet de la phase 6 de l'univers cinématographique Marvel joue également la carte d'un rétrofuturisme paradoxalement bienvenu. Et surtout le film s'avère aussi plaisant que roboratif, pur divertissement qui renoue avec les codes de base des comics sans les dénaturer. On attend la suite avec impatience. Elle est sauf erreur prévue pour l'été 2026.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Sorry, Baby»
Eva Victor dans son propre film. Photo by Mia Cioffi Henry.
Il faut parfois savoir trouver les mots, le ton ou le style pour raconter une douleur, pour évoquer une reconstruction, pour témoigner d'un drame. «Sorry, Baby», premier film d'Eva Victor, qui y tient aussi le rôle principal, est aux antipodes de la démonstration. Mieux, il nous conduit – par la main, timidement, sans avoir l'air d'y toucher – sur des chemins de traverse dessinant un autre film, une autre histoire, un récit singulier qu'il va d'abord s'agir de deviner derrière les lignes.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
«Sorry, Baby» est clairement un film en deux mouvements dont le thème principal, l'arche narrative, ne surgit que vers sa moitié, comme pour mieux dérouter et empêcher cette dictature du film à sujet qui parfois nous étouffe. Dans cette quête de vérité, manière de raconter un drame par un biais autre qu'une dramatisation à outrance, Eva Victor installe quelque chose – appelons cela une atmosphère – qui ne ressemble pas à ce qu'on voit d'ordinaire avec de semblables drames, exploration de traumatismes qui s'érigent en autant de combats. Elle affirme son écriture (elle est aussi scénariste), une forme de maîtrise invisible et une intelligence sensible peu coutumière. À découvrir, le film comporte de plus mille autres nuances.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
L'actu ciné Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s'occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d'écrire sur d'autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien. Plus d'infos @PascalGavillet
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Rencontre avec le réalisateur Matias Carlier, primé à Visions du Réel
Accueil | Culture | Cinéma & séries | Ce jeune Français issu des écoles d'art suisses raconte la genèse de son documentaire «Toute ma vie» et discute du métier de réalisateur en Suisse. Publié aujourd'hui à 09h33 Matias Carlier, réalisateur de 27 ans primé à la dernière édition du festival Visions du Réel. STEEVE IUNCKER-GOMEZ En bref: Avril 2025, Matias Carlier , un jeune réalisateur français ayant fait ses études en Suisse romande, reçoit la Mention spéciale au festival du film documentaire Visions du Réel pour «Toute ma vie», un long métrage produit par Bande à Part Films, qui suit pendant trois ans la trajectoire compliquée de Noah, un jeune lausannois passionné de vélo en rupture avec son environnement. Un thème qui lui est cher, et qui est récurrent dans son œuvre. Portrait. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. De la science au cinéma Une année d'études en faculté d'astrophysique à Paris aura suffi à Matias Carlier. Après avoir étudié la Terre et les planètes, c'est sur sa passion première qu'il jette son dévolu: le cinéma. Direction la Suisse romande, et plus précisément l'École cantonale d'art de Lausanne. Après trois ans d'études, et comme il est de coutume à la fin du bachelor, il réalise en 2021 son premier film: «La fièvre» . «Au départ, je ne connaissais pas grand-chose au format documentaire, et encore moins à la thématique de l'adolescence, explique le jeune réalisateur. C'est durant ma deuxième année d'études que j'ai découvert les deux, en réalisant un documentaire sur une dizaine de jeunes. En les rencontrant, en leur parlant et, surtout, en les écoutant, j'ai été surpris par leur spontanéité.» «La fièvre» met en scène les histoires que ces ados lui ont narrées, parlant à la fois d'amour et de solitude. Un court métrage de vingt-cinq minutes sélectionné notamment à Winterthour, Berlin et même Palm Springs. Accompagné de Lionel Baier après ce succès, Matias Carlier se voit proposer de réaliser un documentaire télévisé sur une bande de jeunes lausannois qui font du vélo en wheeling. Mais tout ne se passe pas comme prévu: «Le rendu était très générique et je me sentais bloqué par le format TV, déplore le jeune réalisateur. On a donc abandonné le projet.» Mais dans cette expérience, il rencontre Noah, un jeune casse-cou féru de deux-roues au parcours compliqué. Un nouveau documentaire se dessine alors. «Ça raconte autre chose que la Suisse carte postale» «Quand j'ai découvert Noah, j'ai tout de suite compris qu'il avait une grande sensibilité, qu'il ne faisait pas semblant devant la caméra et que le vélo n'était pas juste une activité, mais que c'était vital pour lui, relate Matias Carlier. J'ai ensuite rencontré sa mère et sa sœur, et j'ai senti qu'il y avait une réalité à raconter.» Le tournage de «Toute ma vie» , initialement prévu pour quelque mois, dure finalement trois ans, durant lesquels Matias Carlier suit Noah dans son quotidien. Entre problèmes avec la justice et conflits familiaux, ce dernier s'échappe sur les routes à vélo en rêvant d'une vie plus simple. «Noah vivait en foyer depuis ses 6 ans, explique le réalisateur. Ce qui m'a paru intéressant là-dedans, c'est que ça raconte autre chose que la Suisse carte postale, ça parle d'une réalité plus marginalisée qu'on n'a pas toujours l'habitude de voir, même si les foyers ne sont pas le centre de ce documentaire.» Le projet prend soudain une dimension plus intimiste. Après deux ans de tournage, Matias Carlier reçoit un appel de la petite sœur de Noah. «Elle m'a dit que ça faisait trois jours que sa famille était sans nouvelles de lui et qu'il dormait dans la rue. Leur mère s'était fait hospitaliser, il n'avait pas la clé de chez lui et s'était fait expulser de son foyer, il n'avait nulle part où aller. Je l'ai donc accueilli chez moi, à Genève, pour la soirée.» Le lendemain, le réalisateur reçoit un appel de l'assistante sociale de Noah, qui lui demande de l'accueillir le temps qu'une place en foyer se libère. Il restera une semaine. «Jusque-là, j'étais rentré dans la vie de Noah pour la documenter. Je le retrouvais pour le filmer, alors que là, c'est lui qui rentrait dans la mienne. J'ai donc sorti mon caméscope, qui a donné un nouveau souffle au film, avec une partie plus nerveuse et rapide.» Conditions précaires Captivant, «Toute ma vie» est sélectionné en compétition nationale à Visions du Réel, et sera même primé par une Mention spéciale. «Ce qui a touché le public, c'est le regard sincère et sans filtre d'un adolescent rarement écouté et la réelle relation de confiance entre un jeune et un cinéaste, affirme le réalisateur. Et Noah a une présence incroyable à l'écran, où il se montre à la fois drôle, touchant et imprévisible, avec toutes ses contradictions. On est obligé de l'aimer et de le suivre, même si on ne le comprend pas toujours. Ce format laisse place à la réflexion, et le spectateur peut vraiment ressentir les doutes et les émotions du protagoniste.» Matias Carlier parle de la réalité du métier de réalisateur en Suisse. STEEVE IUNCKER-GOMEZ Ce nouveau succès lui confirme qu'il avance dans la bonne direction. Même si en Suisse, être réalisateur, ce n'est pas si facile. «Je n'arrive pas à en vivre pour l'instant, donc j'enchaîne les jobs alimentaires, confie Matias Carlier. Toutefois, j'y trouve d'une certaine manière mon compte. C'est certes très contraignant, mais ça nourrit aussi mes inspirations. Mais les coupes budgétaires à venir, notamment concernant la redevance radio-TV, vont encore plus compliquer la situation.» Obstiné et convaincu malgré tout, Matias Carlier reviendra courant 2026 avec deux nouveaux projets, dont son premier long métrage de fiction. Cinéma Romand Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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23-07-2025
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À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Son héros est un tueur en série qui enlève des jeunes femmes, généralement des touristes qui ne seront pas recherchées tout de suite, les séquestre puis s'en sert pour appâter des requins affamés. Chaque meurtre est ritualisé. Le ravisseur leur prélève systématiquement une mèche de cheveux, qu'il place dans le boîtier d'une VHS contenant le film de chaque mise à mort. Car il prend soin, on l'aura compris, de filmer ses méfaits. Zephyr, une surfeuse intrépide qu'il vient tout juste d'enlever, va pourtant tenter de lui échapper et de s'extraire des griffes de ce piège horrifique dans lequel elle est tombée. Des jeunes femmes sacrifiées, jetées en pâture aux requins. Pathé «Dangerous Animals» combine ainsi deux thèmes du cinéma d'horreur: les serial killers et les attaques de requins. Sur un canevas plutôt classique, le film progresse sans vraiment surprendre, respectant les règles en cours dans un genre où la moindre déviation peut s'avérer fatale. Il y a d'ailleurs un côté jouissif dans cette manière d'appréhender le récit, de le conformer à un cinéma qui se nourrit souvent trop de références pour exister. Avec «Dangerous Animals», Sean Byrne fait du neuf avec des codes souvent rabâchés, il réinvente un genre pour mieux nous immerger dans une horreur qu'il parvient à doser avec un minimum d'effets. Le spectacle fonctionne à merveille et le genre peut triompher, non sans révéler au passage l'écriture personnelle d'un cinéaste dont on ne savait rien jusque-là. D'ailleurs, le film faisait partie de la sélection 2025 à la Quinzaine des cinéastes cannoises. Signe évident qu'il ne s'agit pas d'un film d'horreur comme les autres. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Les 4 Fantastiques: premiers pas» La Chose fait une démonstration pour des enfants. Disney Tiré des comics originels qui racontent l'affrontement du quatuor de superhéros avec Galactus, le dévoreur de planètes et l'un des supervilains les plus emblématiques de cette première période, ce film parvient à donner un second souffle et à relancer une franchise qui n'en espérait pas tant. Il y a dans ces «4 Fantastiques» de Matt Shakman, judicieusement sous-titrés «Premiers pas», un mélange d'ingénuité et de clarté qui fait plaisir à voir. La limpidité de l'histoire rappelle que règne une logique de conte chez Marvel, surtout lorsque Stan Lee est au commandes, et que l'univers servant de contexte au film possède sa logique interne, ses lois intrinsèques et même sa politique gouvernementale. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le New York servant ici de toile de fond n'a que les apparences de celui qu'on connaît. En réalité, il se situe dans un univers alternatif. Vingt ans après leur première apparition au cinéma, ce premier volet de la phase 6 de l'univers cinématographique Marvel joue également la carte d'un rétrofuturisme paradoxalement bienvenu. Et surtout le film s'avère aussi plaisant que roboratif, pur divertissement qui renoue avec les codes de base des comics sans les dénaturer. On attend la suite avec impatience. Elle est sauf erreur prévue pour l'été 2026. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Sorry, Baby» Eva Victor dans son propre film. Photo by Mia Cioffi Henry. Il faut parfois savoir trouver les mots, le ton ou le style pour raconter une douleur, pour évoquer une reconstruction, pour témoigner d'un drame. «Sorry, Baby», premier film d'Eva Victor, qui y tient aussi le rôle principal, est aux antipodes de la démonstration. Mieux, il nous conduit – par la main, timidement, sans avoir l'air d'y toucher – sur des chemins de traverse dessinant un autre film, une autre histoire, un récit singulier qu'il va d'abord s'agir de deviner derrière les lignes. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Sorry, Baby» est clairement un film en deux mouvements dont le thème principal, l'arche narrative, ne surgit que vers sa moitié, comme pour mieux dérouter et empêcher cette dictature du film à sujet qui parfois nous étouffe. Dans cette quête de vérité, manière de raconter un drame par un biais autre qu'une dramatisation à outrance, Eva Victor installe quelque chose – appelons cela une atmosphère – qui ne ressemble pas à ce qu'on voit d'ordinaire avec de semblables drames, exploration de traumatismes qui s'érigent en autant de combats. Elle affirme son écriture (elle est aussi scénariste), une forme de maîtrise invisible et une intelligence sensible peu coutumière. À découvrir, le film comporte de plus mille autres nuances. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. L'actu ciné Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s'occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d'écrire sur d'autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien. Plus d'infos @PascalGavillet Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
23-07-2025
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«Les 4 Fantastiques: Premiers pas» vont-ils sauver le MCU et Disney?
Accueil | Culture | Cinéma & séries | Très réussi, le nouveau film du Marvel Cinematic Universe va peut-être relancer le genre des superhéros au cinéma. Publié aujourd'hui à 09h30 Les nouveaux «4 Fantastiques», incarnés par Ebon Moss-Bachrach (Ben Grimm/La Chose) Vanessa Kirby (Sue Storm/La Femme invisible), Pedro Pascal (Reed Richards/Mr Fantastique) et Joseph Quinn (Johnny Storm/La Torche humaine). MARVEL STUDIOS En bref: En longue agonie depuis la sortie de «Avengers: Endgame» (2018), le Marvel Cinematic Universe (MCU) a finalement trouvé son sauveur avec «Les 4 Fantastisques: Premiers pas». Remake du remake du remake, car oui, on compte déjà trois univers adaptés de la franchise au cinéma, ce blockbuster signé Matt Shakman apporte un vent de fraîcheur tout à fait appréciable dans un genre arrivé à saturation. Il ne restera plus que les résultats du box-office pour apprécier ce potentiel succès. En tout cas, la phase 6 du MCU démarre sur les chapeaux de roues. Univers parallèle Tout commence sur la Terre, mais pas la nôtre, et en tout cas pas celle habitée par Captain America, Thor ou encore plus récemment les «Thunderbolts». Dans cet univers, l'humanité évolue dans un monde rétrofuturiste bloqué dans l'esthétique des années 50-60 mais à la technologie très avancée. Les 4 Fantastiques, composés de Reed Richards, Sue Storm, Johnny Storm et Ben Grimm – alias Mr Fantastique, la Femme invisible, la Torche humaine et la Chose – sont pour l'instant les uniques superhéros d'Amérique. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le film débute au moment où Sue Storm et Reed Richards (Vanessa Kirby et Pedro Pascal ) apprennent qu'ils vont être parents. Mais le bonheur est de courte durée lorsque la Surfeuse d'argent débarque pour leur annoncer que leur planète va être détruite sous peu par son maître, Galactus. Le compte à rebours est lancé. Un petit robot assiste les héros dans leurs tâches quotidiennes. Même le costume de la Chose rappelle l'esthétique des années 60. MARVEL STUDIOS S'ensuivent deux heures de poursuite et de petites scènes d'action pour sauver la Terre, dans une narration extrêmement linéaire et sans pause, à la manière des comics de l'époque. Porté par deux sublimes acteurs (Pedro Pascal et Vanessa Kirby), quatre si on prend en compte les jolies performances de Joseph Quinn et Ebon Moss-Bachrach, le film réussit à nous transporter de manière très fluide dans cet univers parallèle qui reste décidément beaucoup plus beau que le nôtre. L'ère du renouveau Il faut dire que Marvel, et plus largement Disney, a tout donné pour renouveler le MCU après une phase 5 très décevante. On peut même avancer que ce 37e film s'incarne comme un véritable baroud d'honneur pour sauver une entreprise en décrépitude. Pour notre plus grand bonheur, certaines leçons ont heureusement été retenues. La patte graphique de l'univers est très pop, pour notre plus grand bonheur. Jay Maidment Fini les histoires sans queue ni tête brossées à coups de multivers. Au revoir le comique de situation pas drôle auquel nous avaient habitués les 36 derniers métrages. Cette fois, le film bénéficie d'un scénario simple et efficace, d'un jeu totalement organique et d'une patte graphique soignée sans effets spéciaux à outrance. Point bonus pour la musique, signée Michael Giacchino, qui colle parfaitement avec l'image très pop de l'univers. Mais la force des «4 Fantastiques», c'est bien son casting. Les quatre superhéros sont incarnés par des acteurs aux horizons multiples presque tous récompensés une fois dans leur carrière. Nul besoin de s'étendre trop longtemps sur Pedro Pascal qui, fidèle à lui-même, est d'une justesse impeccable. On est toutefois très soulagé qu'il ait réussi à s'intégrer dans un film de superhéros sans perdre en profondeur. Belle surprise également de revoir Joseph Quinn à l'écran, après une superbe prestation dans la saison 4 de «Stranger Things». La Surfeuse d'argent, incarnée par Julia Garner, est terrifiante de beauté. 20th Century Studios and Marvel Studios Les personnages plus secondaires ne sont pas en reste, comme le démontre la Surfeuse d'argent. Interprétée brillamment par Julia Garner, la méchante magnifie les scènes auxquelles elle participe. Son charisme funeste nous laissant présager le pire pour les héros. Et quelle excitation de voir surgir ensuite Galactus, apparaissant pour la première fois en chair et en os dans un film live action . La signature Shakman Tout le mérite de cette réussite revient peut-être au réalisateur, Matt Shakman, dont le travail émérite sur les séries «Game of Thrones» et «WandaVision» nous avait d'ores et déjà convaincu. D'après ce qu'on a entendu des coulisses du film, c'est lui qui aurait insisté pour utiliser le maximum d'effets pratiques (costumes, maquettes, etc.) pour mieux retranscrire l'esthétique du cinéma des années 60. Grâce à ce travail, l'univers des «4 Fantastiques» gagne énormément en réalisme. Matt Shakman a utilisé beaucoup de maquettes et d'effets physiques pour donner de la crédibilité à son univers. Jay Maidment La preuve qu'un film ne doit pas sa qualité au budget qu'on lui alloue. Certes, celui des «4 Fantastiques» reste colossal, plus de 200 millions de dollars, mais quand on le compare avec «Dr Strange and the Multiverse of Madness» (budget de 350 millions), on comprend que c'est l'équipe qui fait la différence. De bons scénaristes, réalisateurs et acteurs, et le tour est joué. Des films à n'en plus finir Dès qu'un film Marvel est à l'affiche, on ne peut s'empêcher de penser à ce qui viendra après. Première étape de la phase 6, «Les 4 Fantastiques» se termine par une scène postcrédit qui laisse présager l'arrivée imminente de Robert Downey Jr. dans le rôle de Dr Doom. On sait aussi que l'univers des «4 Fantastiques» et celui des précédents Marvel devront forcément s'entrechoquer un jour, car on apercevait dans une scène postcrédit de «Thunderbolts*» le vaisseau des 4 Fantastiques. Il y aura donc d'abord «Spider-Man: Brand New Day» (2026), puis «Avengers: Doomsday» (2026) et «Avengers: Secret Wars» (2027). Comment vont-ils réussir à intégrer Dr Doom dans ces films puisque, on le rappelle quand même, Robert Downey Jr. incarnait Tony Stark/Iron Man dans les précédents Marvel? Une question qui nous agitera sûrement l'année prochaine. En attendant, profitons des 4 Fantastiques, une belle réussite. À l'affiche cette semaine et MCU Andrea Di Guardo est journaliste RP à la Tribune de Genève depuis mars 2024. Attaché à la rubrique culturelle (pôle Vibrations), il écrit également pour 24 Heures et Le Matin Dimanche. Il s'intéresse aussi aux sujets locaux et internationaux. Il est titulaire d'un Master en journalisme et communication et d'un Bachelor en sciences politiques. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.