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Soraya Martinez veut revoir la collecte des déchets

Soraya Martinez veut revoir la collecte des déchets

La Presse18-07-2025
L'état des rues d'Hochelaga-Maisonneuve est un « enjeu de santé publique », croit la candidate à la mairie de Montréal Soraya Martinez Ferrada, ulcérée par la gestion du ramassage des ordures dans l'arrondissement.
L'ancienne ministre fédérale du Tourisme a promis lors d'une conférence de presse vendredi de « revoir la fréquence et la manière » de la collecte des déchets dans les arrondissements de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Martinez Ferrada a également promis de nommer un responsable de la propreté au conseil exécutif de la ville et d'instaurer un point automatique et obligatoire sur la propreté lors des « tables des maires », une nouvelle structure municipale promise en juin qui réunirait tous les maires d'arrondissement et la ville-centre.
« Quand un sac est éventré et que les déchets ne sont pas ramassés depuis plusieurs jours, il y a de la vermine, des mouches, les citoyens n'ouvrent plus les fenêtres, l'odeur est intolérable. C'est rendu, oui, un enjeu de santé publique. S'il y a des mouches dans ta cuisine parce que tu as ouvert tes fenêtres et qu'il y a de la contamination… »
Mercier–Hochelaga-Maisonneuve est passé d'une collecte des déchets hebdomadaire à une collecte toutes les deux semaines en novembre 2024. La collecte du recyclage et des matières organiques se fait quant à elle toutes les semaines.
Un taux de recyclage et de compostage à augmenter ?
« Pour le moment, [la collecte hebdomadaire des déchets dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve] s'impose », croit la professeure associée au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l'Université du Québec à Montréal, Danielle Pilette.
Une collecte des déchets plus fréquente améliorerait la propreté dans ce quartier en particulier, dit l'experte au téléphone. Elle croit toutefois que le réel problème réside ailleurs : les déchets s'accumuleraient en plus grand nombre en raison d'un faible taux de compostage et de recyclage.
Elle propose donc trois solutions : instaurer une « écofiscalité », qui pourrait prendre la forme d'une taxe sur les déchets collectés au-dessus d'un certain seuil, prévoir des mesures pour les immeubles à plusieurs logements et finalement améliorer l'information transmise aux citoyens sur le recyclage et le compostage.
Pour la candidate à la mairie Soraya Martinez Ferrada, la solution ne réside pas dans l'information : « Vous pouvez éduquer, mais si les gens ne savent pas où mettre leurs déchets, il n'y a pas de solution. C'est notre responsabilité [d'y remédier]. »
Une compétence d'arrondissement
Soraya Martinez Ferrada a toutefois convenu en conférence de presse que la fréquence de la collecte des déchets est une responsabilité relevant des arrondissements.
Une mairie d'arrondissement opposée politiquement à la cheffe d'Ensemble Montréal pourrait-elle donc mettre des bâtons dans les roues à l'aspirante mairesse ? Pas vraiment, croit Danielle Pilette. « La ville-centre a un levier financier qui lui permet d'influencer les décisions des arrondissements », explique-t-elle.
Plusieurs districts dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension ont annoncé ou opéré récemment une baisse de la fréquence de la collecte des ordures.
« C'est un état des lieux dévastateur et triste [dans le quartier] », affirme quant à elle la conseillère municipale dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce Stéphanie Valenzuela, dénonçant ce qu'elle estime être une mauvaise gestion de la part de la mairie d'arrondissement de Projet Montréal.
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(Cap-aux-Oies) La vigneronne Jeanne Gilbert a relevé le pari audacieux de produire du vin dans Charlevoix. Le domaine Cap-aux-Oies commercialise ses premières bouteilles cet été. Jeanne Gilbert connaît par cœur les paysages accidentés et les points de vue sur le fleuve qui s'enchaînent entre Québec et Les Éboulements. Depuis qu'elle est petite, la vigneronne se rend régulièrement au chalet familial dans Charlevoix. Jamais elle n'aurait imaginé que le petit lopin de terre serait un jour parsemé de vignes. « Je ne voulais pas absolument planter de la vigne dans la vie, confie la jeune femme de 30 ans. C'est le terroir de Cap-aux-Oies qui le proposait fortement. » La parcelle réunit en effet plusieurs conditions propices à la culture de la vigne. La pente est orientée franc sud. Elle est protégée des vents froids du nord par le cap. Le sol est sec et sableux. L'énorme masse d'eau, le fleuve, qui coule au pied des vignes, tempère le climat. PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE Jeanne Gilbert, du domaine Cap-aux-Oies J'ai toujours eu envie de faire un retour à la terre, mais je ne savais pas trop comment. J'ai eu un déclic lors d'une année d'études internationales en Espagne. Il y avait beaucoup de cours de géographie et d'économie de la vigne. Jeanne Gilbert, du domaine Cap-aux-Oies Jeanne Gilbert connaissait déjà bien les vins du Québec. Elle a travaillé une dizaine d'années dans plusieurs restaurants où les vins québécois étaient au menu, dont le restaurant Légende et la Buvette Scott, tous les deux situés dans la capitale nationale. Elle était persuadée que l'engouement pour les vins d'ici était là pour de bon. Ainsi, en 2019, elle a planté 3500 vignes sur la terre familiale. PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE Le domaine Cap-aux-Oies « Une des premières choses qu'on m'a dites, se souvient Jeanne Gilbert, c'est de ne pas planter de la vigne chez nous. » Les experts croyaient que la saison végétative était trop courte et que le climat était trop froid pour la viticulture. Or, la jeune vigneronne était convaincue du contraire. Elle avait remarqué que les arbres fruitiers sont abondants dans le secteur, une particularité commune à plusieurs régions viticoles. De plus, le hameau de Cap-aux-Oies possède un long passé agricole. Le temps et les essais ont donné raison à la vigneronne. Première vendange Le domaine Cap-aux-Oies possède l'une des plus belles vues dans la province. Les rangées de vignes, perpendiculaires au fleuve, semblent se jeter dans l'océan au rythme des marées. PHOTO FOURNIE PAR LE DOMAINE CAP-AUX-OIES Le domaine Cap-aux-Oies « J'ai beaucoup de bénévoles, car le lieu est très beau », avoue-t-elle. Dans son champ, la productrice a planté des variétés plus résistantes au froid comme le muscat osceola, le marquette, le somerset et quelques viniferas rustiques. Si les vignerons ont généralement une première récolte trois ans après avoir mis les vignes en terre, ce délai a été plus long à Cap-aux-Oies. Jeanne Gilbert a eu sa première vendange « satisfaisante » en 2024. Et ce n'est pas le froid qui a retardé sa production. « J'ai eu plusieurs défis les premières années. Il y a eu de la sécheresse et des maladies, confie-t-elle. C'était peut-être par inexpérience et par malchance. » Dans la petite cave construite en retrait du chalet familial, elle montre avec fierté les 3500 bouteilles qui attendent patiemment les acheteurs. La jeune femme a élaboré quatre cuvées : un blanc, un rosé, un vin effervescent et une boisson pétillante à base de petits fruits récoltés à Cap-aux-Oies. Les vins sont légers, fruités et élaborés avec une philosophie de vin nature. Ils contiennent donc très peu de sulfites. C'était difficile de démontrer le microclimat de mon terroir. Aujourd'hui, j'ai la preuve du contraire. Jeanne Gilbert Ses résultats ont d'ailleurs convaincu des voisins de lui céder une terre agricole en copropriété de deux hectares. Elle compte ajouter de nouvelles vignes à son projet en 2026 et ainsi tripler sa production. PHOTO FOURNIE PAR LE DOMAINE CAP-AUX-OIES Le domaine Cap-aux-Oies Pour ce faire, elle s'inspire de plusieurs vignobles du Québec, dont Camy, qu'elle a découvert lorsqu'elle a effectué son cours de sommellerie. « Fred Camy m'a montré qu'être vigneron, c'est aussi une question de dévouement, de passion, de travail, dit-elle. Ses vins sont très émouvants. » Celle qui rêvait d'une carrière à l'international est désormais bien ancrée dans la communauté de Cap-aux-Oies. Pour favoriser l'économie locale, ses vins sont offerts dans quelques boutiques de Charlevoix. Les vins sont offerts au restaurant Le Sainti, à la boutique La Ferme Éboulmontaise et sur rendez-vous, et à la caisse, au vignoble. Consultez le site du domaine Cap-aux-Oies

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