Les lettres d'Alemanno depuis la prison : l'ex-maire de Rome devenu porte-parole des détenus

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Les Echos

28 minutes ago

• Les Echos

Le Hangar Y à Meudon : de la nacelle au culturel et à l'événementiel

Il trône au sommet de la colline de Meudon (Hauts-de-Seine), au coeur d'une forêt royale façonnée par Le Nôtre pour le Grand Dauphin, fils de Louis XIV. Le Hangar Y - » Y » car c'était la lettre qui l'identifiait déjà - bâtiment d'acier et de verre classé Monument historique, fut un temps le théâtre des grandes heures de l'aérostation militaire. Abandonné pendant 40 ans, il accueille aujourd'hui des expositions des spectacles, des concerts dansés…, bref toute une batterie d'événements ainsi que des journées ou soirées privatisées par des entreprises. Un petit « miracle » patrimonial que cette transformation, portée par Frédéric Jousset, entrepreneur, cofondateur de Webhelp et mécène passionné, qui a investi près de 30 millions d'euros dans la réhabilitation du site. C'est en effet un lieu à part, installé près d'un étang où nagent, entre autres, des carpes au gabarit impressionnant, au coeur d'une forêt historique. « Cette forêt a une âme, avec ses arbres monumentaux qui auraient en effet été plantés sous Louis XIV » glisse Jean-Michel Crovesy, directeur général du Hangar Y. Des séquoias issus d'expéditions royales, un étang hexagonal signé Le Nôtre, des hérons cendrés et des écureuils : l'écrin naturel du Hangar Y ajoute à la poésie du lieu. Mais derrière cette apparence tranquille, une histoire plutôt mouvementée De l'aérostation au musée au musée oublié En 1878, alors que la Galerie des Machines de l'Exposition universelle de Paris est démontée, le colonel Charles Renard convainc l'armée de récupérer une travée métallique. L'architecte Henri de Dion, mentor de Gustave Eiffel, la remonte sur le site de Meudon, à proximité d'un château détruit par un incendie au XIXe siècle. Ils y installent l'Etablissement Central de l'Aérostation Militaire de Chalais Meudon où sera construit, en 1884 un ballon dirigeable nommé « La France ». « Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, un ballon dirigeable parcourt un circuit fermé grâce à un moteur électrique », raconte Jean-Michel Crovesy. C'est l'acte fondateur de l'aviation dirigée Le lieu évolue à nouveau en 1884 et devient, de 1921 à 1977 Musée de l'Air. Jean-Marc Chagall, en 1964 s'y installera pour y peindre le plafond de l'Opéra Garnier. Fin des années soixante-dix, il tombe dans l'oubli. C'est la loi LCAP (loi relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine) de 2016 qui ouvre la voie à une renaissance : elle institue un nouveau dispositif de protection du patrimoine : les sites patrimoniaux remarquables et autorise l'Etat à conclure un bail emphytéotique administratif de valorisation (BEAV). Frédéric Jousset saisit l'opportunité, signe le bail et confie la restauration aux cabinets Urban Act, DATA Architectes, et à Daniel Lefèvre (architecte en chef des monuments historiques). Pas tout à fait musée, pas fondation non plus Un chantier impressionnant s'engage : « La nef était à cil ouvert, le sol en terre battue, les vitres éclatées. il fallait tout reprendre, résume le directeur général du Hangar Y. Résultat : en 2024, le projet reçoit le Prix Eiffel de l'architecture dans la catégorie Patrimoine. Le jardin, autrefois ensauvagé, est lui confié à l'architecte paysagiste Christian Fournet dont l'entreprise appartient aujourd'hui au groupe MUGO. La transformation du site s'est accompagnée d'une transformation de la destination des lieux. Le tout sans subventions ni mécénat fiscal. « Nous ne recevons aucune aide publique. Le Hangar Y repose sur un modèle économique hybride, basé sur deux piliers : les privatisations d'entreprises ou de collectivités et la programmation culturelle » explique Jean-Michel Crovesy. Pas tout à fait musée, pas fondation non plus, « le Hangar Y est un lieu culturel multiforme, où chacun vient trouver ce qu'il cherche » résume son directeur. Cinéma de plein air, expositions immersives (sur Van Gogh, Gaudi ou Matisse), arts numériques, sculptures monumentales, spectacles vivants, créations chorégraphiques… Le lieu attire un public encore majoritairement local, mais en croissance rapide : plus de 300.000 visiteurs en deux ans et des week-ends à guichets fermés.

Les Echos

28 minutes ago

• Les Echos

Scrutins décisifs pour l'intercommunalité Terre de Camargue

Les municipales seront scrutées de près à Aigues-Mortes et au Grau-du-Roi, deux communes de l'intercommunalité Terre de Camargue. « Je ne pense pas me représenter l'année prochaine. J'aurai 78 ans, il ne faut pas faire le mandat de trop », concède Pierre Mauméjean, maire (proche du parti Horizons) d'Aigues-Mortes depuis 2014, aux « Echos ». Sauf retournement de situation, l'édile ne devrait donc pas briguer un troisième mandat en mars prochain. « En revanche, je pourrai me retrouver sur une liste, en position éligible. Sur celle de Stéphane Pignan par exemple, si les choses sont bien faites », ajoute-t-il. Pour ce dernier, la course à la mairie est officiellement lancée, tout comme Noémie Albecq-Megias. « Les deux penchent plutôt à droite », juge Pierre Mauméjean. Et d'ajouter : « Cédric Bonato (maire d'Aigues-Mortes entre 2008 et 2014, NDLR) va bientôt se présenter ». La ville fortifiée de 8.740 habitants affiche un taux de chômage de 15,1 % (selon les données 2021 de l'Insee). Plusieurs chantiers sont en cours à Aigues-Mortes : celui « du triangle de la gare va créer 73 logements, celui du Mas Rolland 18 logements », liste l'édile. Récemment, la mairie a fait l'acquisition du bâtiment de la Caisse d'Epargne en centre-ville pour y installer l'Office de Tourisme (800.000 euros), ainsi que du temple protestant. « L'association qui le gérait souhaitait le céder, nous en ferons un lieu de culture », précise-t-il. Au Grau-du-Roi, Crauste rempile De son côté, à 71 ans, le maire (SE) du Grau-du-Roi (8.513 habitants), Robert Crauste, est candidat à sa propre succession pour un troisième mandat. Il a récemment créé une nouvelle association nommée « Gardons le Cap » pour mener sa campagne. Autour de lui, « le RN se prépare avec Bernard Luciani, ainsi qu'une liste de Ciottistes menée par Alain Guy. Charly Crespe est soutenu par LR et une candidature Horizons avec Sophie Pellegrin-Ponsole », liste-t-il. Parmi les projets qu'il entend mettre en avant figurent la poursuite de la requalification du centre, l'extension du réseau cyclable, le pôle petite enfance, la médiathèque ouverte récemment, les écoles rénovées et la sécurité renforcée (doublement des effectifs municipaux et 100 caméras prévues). « Nous nous appuyons sur la pêche : la commune est le premier port de pêche de Méditerranée française. Il y a aussi le tourisme, avec 9,4 millions de nuitées annuelles et les installations récentes d'un Club Belambra et d'un Yelloh Village, explique l'édile. Je mise aussi sur le nautisme, et les 5.000 anneaux de Port-Camargue ». Le taux de chômage graulen s'élève à 16,4 %. Les projets d'expansion de l'intercommunalité, future pomme de discorde ? Dans les deux villes, les projets d'expansion de l'intercommunalité Terre de Camargue devraient figurer en bonne place lors de la campagne. « Je rappelle quand même qu'Aigues-Mortes est le chef-lieu de canton, sourit Pierre Mauméjean, dont les relations avec Robert Crauste, président de l'intercommunalité, seraient tendues. L'intercommunalité (qui ne compte que trois communes*) devient aujourd'hui trop petite. À ce jour, une fusion avec la Petite Camargue tient la corde auprès des Aigues-Mortais ». Pour son homologue graulen, la balance penche plutôt vers la puissante communauté d'agglomération voisine du Pays de l'Or, dans l'Hérault, comptant notamment La Grande-Motte et Palavas dans son périmètre. De beaux débats en perspective… *Hormis Aigues-Mortes et le Grau-du-Roi, Terre de Camargue compte une troisième commune, Saint-Laurent-d'Aigouze (3.651 habitants en 2022).

Le Figaro

28 minutes ago

• Le Figaro

Près de Marseille : un homme grièvement blessé après un plongeon raté

Un homme âgé de 24 ans a été pris en charge par les pompiers, inconscient, alors qu'il avait manqué son plongeon d'une hauteur de 7 à 8 mètres à La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône. Les pompiers des Bouches-du-Rhône rappellent la plus grande vigilance dont il faut faire preuve face à ce phénomène de mode. Ce dimanche, vers 15 heures, les soldats du feu ont porté secours à un homme de 24 ans qui avait manqué un plongeon dans la mer Méditerranée, à La Ciotat. La victime a fait une chute de sept à huit mètres avant d'atterrir dans l'eau dans un état grave. Neuf pompiers ont été dépêchés sur place, avec le concours de l'hélicoptère de la Sécurité civile Dragon 131 et du Smur. La victime avait perdu connaissance. «La plus grande prudence est requise aux abords des rochers ou lors de sauts», rappellent les pompiers.