
Le Venoge Festival face à une influence record en 2025
L'événement du Gros-de-Vaud annonce avoir attiré 50 000 personnes en 2025. Bigflo & Oli, Mika, Sean Paul et SCH étaient notamment programmés.
Publié aujourd'hui à 09h44
Le Venoge Festival n'avait jamais attiré autant de personnes (photo d'archives).
KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Le Venoge Festival a connu une affluence record pour son 30e anniversaire. De mercredi à samedi à Penthaz (VD), la manifestation a attiré 50'000 personnes grâce notamment à deux soirées à guichets fermés.
Le festival avait attiré 42'000 spectateurs en 2024. L'édition record remontait à 2022 avec 43'000 visiteurs, mais le festival s'étalait alors sur cinq soirs.
Cette affluence «jamais atteinte jusqu'ici» vient confirmer «l'ampleur que prend le festival, devenu aujourd'hui un acteur culturel, social et économique incontournable du canton de Vaud», se réjouissent dimanche les organisateurs.
Ils saluent notamment la nouvelle disposition du site avec le déplacement de la scène principale, désormais installée devant une pente naturelle. De quoi offrir «une expérience immersive et panoramique, qui renforce l'émotion des grands concerts», poursuit le communiqué. Aucun incident
Parmi la trentaine de concerts au programme, les organisateurs citent plusieurs «moments forts», dont les prestations de Bigflo & Oli, Mika, Sean Paul, Sheila, Jok'Air, SCH ou encore Mosimann.
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Malgré la canicule, le festival dit avoir «tenu bon» en prévoyant brumisateurs, zones d'ombre, points d'eau et prévention. Aucun incident majeur n'a entaché le festival, tant sur le plan sanitaire que sécuritaire.
Le festival du Gros-de-Vaud, dont le budget atteint 5,5 millions de francs, boucle cette édition anniversaire sur un exercice financier équilibré, affirme-t-il. La prochaine édition est programmée du 12 au 15 août 2026.
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ATS
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Anne-Sophie Pic a dressé une grande table en son jardin du Beau-Rivage
Le restaurant étoilé du palace lausannois propose un menu à midi, que l'on peut aussi prendre sous une tonnelle aménagée lors des rénovations. Publié aujourd'hui à 14h59 La table qui peut accueillir 14 personnes, au milieu des herbes aromatiques. Anthony Demiere Cela fait un peu plus de quinze ans que la cheffe de Valence Anne-Sophie Pic a posé ses berlingots à Lausanne. Et un peu moins d'un an que son restaurant du Beau-Rivage Palace , à Ouchy, a rouvert après de vastes transformations. Parmi elles, une grande terrasse et, au bas de quelques marches, une tonnelle aménagée au milieu des herbes aromatiques. Le jardin est situé en contrebas de la terrasse du restaurant. Anthony Demiere C'est là qu'est proposé, du mardi au vendredi depuis cet été 2025, un repas de midi plus accessible que la carte du soir: une bonne manière de découvrir la cuisine créative de la cheffe. Un menu en quatre étapes, qui change tous les quinze jours, est servi en une heure et demie chrono, pour 160 francs. En sus, un accord sans alcool est proposé pour 40 fr. et le service voiturier est offert. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Nous avons eu la chance de tester ce repas au mois de juin, installés autour de la table du jardin. Prévue pour 14 personnes, cette dernière peut aussi être partagée. Cela vaut la peine de demander à manger dans ce havre de paix. Cuisine créative et produits locaux Quant à ce qu'il y a dans l'assiette, c'est à la hauteur des étoiles d'Anne-Sophie Pic. À Lausanne, c'est le chef Jordan Theurillat qui officie. Formé chez Haeberlin en Alsace, il travaille avec la cheffe depuis une dizaine d'années et cuisine en disciple! Les produits locaux, toujours plus nombreux sur la carte, font (presque) de l'ombre au bar de ligne signature de la maison. Le dessert formidable de Baptiste Tisserand, même pour ceux que le sucre n'attire pas! DR Ce mois de juin, on a goûté les petits pois croquants, travaillés au thé, gel de sapin et brebis fumée. Puis l'agneau d'Appenzell mariné au fromage du Mont-Gibloux. Et enfin un dessert extraordinaire, signé Baptiste Tisserand, pâtissier virtuose, autour de la cerise et du chocolat… Felchlin, c'est dire si la suissitude a gagné le cœur de la cheffe, née à un jet de pierre de Valrhona. L'accord sans alcool est aussi à tester. Pionnière des boissons 0% – infusions, sirops, extractions et j'en passe –, la sommelière du groupe Pic, Paz Levinson, a formé ses troupes. Et désormais, un mixologue, Alexandre Besnault, dispose d'un bar dédié dans le restaurant (où l'on peut aussi s'attabler). La carte des « boissons créatives » est un livre de poésie. Un exemple? Le «reflets d'azur» décline thé gyokuro, pastèque, rampon, wasabi et vanille. L'accord sans alcool est délicat et poétique, tant au niveau du goût que de la mise en verre. Anthony Demiere Le marché d'Anne-Sophie Pic Certains reprochent à la cheffe d'être rarement à Lausanne – elle est à la tête de 5 restaurants étoilés à Valence, Lausanne, Paris, Hong Kong et Dubaï. Elle sera présente pour sa Semaine helvétique (du 26 au 30 août) et notamment lors de son traditionnel marché des producteurs le vendredi 29 dès 11h. Tout savoir sur le Beau-Rivage Palace Newsletter «Gastronomie & Terroirs» «24 heures» suit depuis toujours l'actualité gastronomique et culinaire. Recevez, chaque vendredi, une sélection d'articles sur la restauration, la cuisine, les produits du terroir et le vin. Autres newsletters Cécile Collet est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2010, et au pôle Vibrations des journaux de Tamedia depuis janvier 2025. Diplômée en sommellerie et régulièrement membre de jurys de concours, elle couvre en particulier l'actualité viticole et gastronomique. Plus d'infos @CcileCol Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Mika, Helmut Fritz, IAM et Sheila: le Venoge Festival s'est terminé en beauté dans une dernière soirée décalée
Accueil | Culture | Festivals | Le Venoge Festival a clôturé samedi sa 30e édition, dans l'ambiance décalée et festive qui fait sa marque de fabrique. Helmut Fritz était à l'affiche. Interview. Julie Queloz Publié aujourd'hui à 14h06 Le Venoge Festival a fêté ses 30 ans dans une ambiance conviviale et caniculaire. Davide Gostoli En bref: Il est minuit 27 passées ce jeudi soir, quand la scène prend des allures d'ovni musical. Pour ce «Minuit 27 Club», entre sur la scène Riverstage Laroche Valmont. Le chanteur de «T'as le look coco», visiblement bloqué dans les années Club Dorothée – dont lui seul semblait se souvenir avec tant de passion – enchaîne anecdotes et refrains d'une époque révolue. Suivra Leopold Nord dans une même ambiance. Et là pourtant, miracle champêtre: jeunes et moins jeunes se laissent happer, jusqu'à accepter de former une immense queue leu leu en plein champ de Penthaz. Voilà sans doute l'image la plus improbable du festival: une génération TikTok dansant main dans l'épaule avec des millennials, sous la houlette d'une icône eighties nostalgique. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Mais l'événement de la soirée pour ce medley passéiste fut bien Helmut Fritz. Plus jeune que ses comparses, il incarne à lui seul l'esprit du Venoge: un brin décalé, explosif, mais aussi intime et terriblement fédérateur. Dès qu'il s'empare du micro, l'homme derrière le tube «Ça m'énerve» rallume la flamme d'un dancefloor improvisé. En quelques minutes, la petite scène se transforme en club électropop à ciel ouvert, où tout le monde chante à pleins poumons des paroles connues par cœur. Moment suspendu. Jason Derulo façon Las Vegas Des moments hors du temps, il y en eut d'autres pour cette 30e édition qui a attiré 50'000 festivaliers et affiché deux soirées sold out – vendredi et samedi –, «une affluence jamais atteinte jusqu'ici», se félicitent les organisateurs. Bigflo & Oli, Sean Paul, Mika, Sheila, SCH , Jock'Air, Sens Unik … en têtes d'affiche. Vendredi, c'est Jason Derulo, superstar au show calibré façon Las Vegas, qui a transporté la foule dans une autre dimension. Entre danseurs, hits planétaires et énergie XXL, le contraste avec l'intimité d'Helmut Fritz était saisissant, mais c'est exactement ça, le Venoge: des montagnes russes émotionnelles. La preuve encore avec IAM et leur inusable «Mia» repris par des milliers de voix, ou UB40, qui a transformé le champ en petit Woodstock revisité. Assis dans l'herbe, on observait la foule onduler tranquillement au rythme du reggae, comme si le temps s'était arrêté. Et que dire de Sheila? À quelques jours de ses 80 ans, la chanteuse a donné une leçon d'énergie sous une canicule implacable, mettant K.-O. la moitié des trentenaires du public. Respect éternel. «Malgré des conditions météorologiques extrêmes, le festival a tenu bon: brumisateurs, zones d'ombre, points d'eau, prévention active… Le bilan sanitaire et sécuritaire n'a aucun incident majeur à signaler, s'est félicité le festival à l'heure du bilan. Et si la chaleur a fait transpirer, elle a aussi sublimé les couleurs des couchers de soleil sur les champs de Penthaz, renforçant le cadre bucolique de l'open air.» La preuve pendant toute la semaine. Une chose est sûre: au Venoge, on ne vient pas seulement pour écouter des concerts, on vient pour vivre des soirées délicieusement improbables. Improbables comme l'affiche du jeudi soir, qui faisait cohabiter Sean Paul et Murray Head sans que personne ne trouve à redire. Avec ce dernier, le public semblait transporté dans un autre monde - une sorte de «One Day in Venoge» - admirant la scène, les lumières et la foule comme si chaque instant était unique. Ambiance champêtre Improbables aussi comme ces instants volés en marge des scènes: trinquer sur une botte de paille sous les lanternes, se faire tatouer entre deux concerts, ou se perdre sur l'immense place du festival au milieu des stands de nourriture où les habitués finissent par tutoyer les tenanciers. Car le Venoge, c'est ça: une ambiance à part. Moins effervescente que Paléo, moins chic que Montreux, mais avec une identité unique, celle d'un festival qui assume son ancrage rural et son côté décontracté. Ici, on marche à travers champs depuis le parking sans râler. On s'assoit dans l'herbe, un verre à la main. Un festival où, finalement, chacun «kiffe sa life». La Suissesse Vendredi sur Mer a condensé cette atmosphère à elle seule lors de son concert, déployant cette joie douce et contagieuse qui fait la signature du Venoge. «On dirait que tout le monde est juste heureux d'être là», commentait un festivalier, planté en bord de foule, les yeux ébahis par cette énergie qui semblait se propager de personne en personne. À ce moment précis, le tableau qu'il avait sous les yeux résumait parfaitement et simplement la vibe singulière du Venoge. «Helmut est mon superhéros, mon costume qui me désinhibe» Helmut Fritz, jeudi, a donné le ton d'une soirée régressive et vintage. DR Comment est né ton personnage d'Helmut Fritz? J'ai écrit le morceau avec la voix de Karl Lagerfeld dans la tête, il fallait donc un sobriquet qui sonne allemand et j'ai cherché le nom germanique le plus improbable qu'il soit. Il y a eu peut-être quelque chose d'inconscient avec Fritz dans la grande vadrouille. Et Helmut… Honnêtement, je ne sais pas comment il est sorti. 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Festival du film: Locarno 2025, un palmarès qui ne marquera pas l'histoire
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