
Les syndicats s'unissent pour riposter à Bayrou avec une pétition
« L'ensemble des organisations syndicales appelle à refuser ce musée des horreurs, à défendre ensemble notre modèle social et la dignité au travail », peut-on notamment lire sur le texte postée sur le site de change.org, qui dénonce « une litanie de mesures là encore, brutales, injustes et inefficaces ! »
C'est la première fois depuis 2023 et la grande mobilisation générale contre la réforme des retraites que les syndicats s'expriment à l'unisson de cette manière. « C'est une pétition intersyndicale contre le budget de François Bayrou, c'est toujours le monde du travail qui doit faire des sacrifices et ça suffit. Après nous avoir volé deux ans de vie à la retraite avec la réforme, après le texte sur le Sénat sur le 1er mai, le gouvernement veut s'en prendre aux jours fériés et aux vacances », dénonce Thomas Vacheron, qui fait partie des secrétaires confédéraux de la CGT, auprès du HuffPost.
Le syndicat pointe aussi des graves conséquences pour les personnes en affection longue durée, les boursiers, les personnes au RSA, les retraités... Ce lundi, Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT avait dénoncé en sortant d'une réunion au ministère du Travail un « carnage total » en évoquant la réforme du chômage mise sur la table par le gouvernement.
L'avantage de la pétition ? « Mobiliser et fédérer après les alertes répétées de la CFDT et de la CGT ». L'intersyndicale a-t-elle été inspirée par le succès de la pétition contre la loi Duplomb ? En interne, on rappelle qu'il faut plusieurs jours de discussions pour que les organisations se mettent d'accord entre elles et que l'initiative est en préparation depuis un moment : « mais évidemment on se félicite de voir le succès des initiatives comme la pétition contre la loi Duplomb, ça montre que les gens ne sont pas résignés ».
Pour l'instant la pétition n'a pas de date limite. Elle laisse toutefois présager d'une rentrée particulièrement sociale avec des formations syndicales déterminées à parler d'une seule voix. Sur internet comme dans la rue ? Au plus fort des mobilisations contre la réforme des retraites la CGT avait revendiqué en mars 2023 plus de 3 millions de personnes dans les rues.
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Le HuffPost France
2 hours ago
- Le HuffPost France
Bison Futé vendredi 1er et samedi 2 août : le prévisionniste voit noir pour le chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens
TRANSPORT - Il faudra prendre son mal en patience. L'organisme d'informations routières Bison Futé prévoit de nombreux kilomètres d'embouteillage et des difficultés en pagaille sur les routes des vacances le week-end prochain. C'est le fameux chassé-croisé entre les juillettistes et les aoûtiens. Pour la journée de ce vendredi 1er août, de nombreuses régions sont classées rouge dans le sens des départs, des Hauts-de-France à la Bretagne en passant par la Normandie, l'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes. « La circulation devrait être difficile dès le début de la matinée et jusqu'en milieu de soirée, selon les secteurs », explique Bison futé. « Les principales difficultés devraient être observées sur les routes menant à la côte atlantique (A11, A10, A63), à la côte méditerranéenne (A9, A50, A8), à la vallée Rhône (A7, A43) et pour la traversée du massif central (A71 et A75). » « En Île-de-France, les débits attendus aux différentes barrières de péages en direction du Sud et du Grand-Ouest devraient être très importants », ajoute Bison Futé. Mais c'est la journée du samedi 2 août qui s'annonce particulièrement critique dans le sens des départs. Tous les départements hexagonaux sont en « noir ». Ceci, sur l'ensemble de la journée. En clair, « les déplacements devraient être particulièrement difficiles sur les grands axes de l'Hexagone, du début de la matinée jusqu'en début de soirée », explique Bison Futé, avec « une circulation très importante attendue en direction de la côte atlantique, de la côte méditerranéenne et pour la traversée du Massif central. » Ainsi, les autoroutes A10, A63, A11, A7, A9, A61 et A75, A20 risquent d'être surchargées. Du rouge jusqu'à lundi La situation sera un peu meilleure dans le sens des retours. Le prévisionniste parle malgré tout de conditions de circulation « difficile » sur l'ensemble du territoire (code orange), voire « très difficile » (code rouge) dans le sud de la France. Le pourtour méditerranéen, des Pyrénées orientales aux Alpes-Maritimes, est notamment concerné. « Les axes au départ de la côte méditerranéenne seront très sollicités à l'instar des autoroutes A9, A7 A75 », indique ainsi l'organiste, qui prévoit également « quelques difficultés de circulation ponctuelles » en Île-de-France, avec des retours qui vont se concentrer entre le milieu de l'après-midi et le début de soirée. Les choses devraient sensiblement s'améliorer le lendemain, dimanche 3 août. Bison Futé parle de circulation « difficile » (seulement) dans tous les départements, dans le sens des départs, et anticipe une sorte d'accalmie pour les retours. Ainsi, la circulation devrait être « habituelle » dans la majeure partie du territoire. Seul le quart sud-est pourrait connaître de nouvelles perturbations. « Les encombrements seront localisés en Auvergne-Rhône-Alpes et sur la façade méditerranéenne », résume l'organisme. Ce n'est pas tout. La journée de lundi promet elle aussi son lot de coups de klaxon et autres scènes d'embouteillages. « Dans le sens des départs, les usagers seront très nombreux sur les routes du quart Sud-Est », écrit de nouveau le prévisionniste. La circulation restera « rouge » dans cette zone. Les plus patients pourront donc attendre mardi, avec un retour à la normale sur tout le territoire et dans les deux sens.


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
Droits de douane : Union européenne, Canada, Brésil, Inde… Combien les pays devront-ils payer à partir du 7 août ?
Un test crucial légèrement retardé pour le président américain. Les nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump, qui devaient entrer en vigueur ce vendredi, seront finalement mis en place le 7 août, alors que plusieurs économies majeures n'ont toujours pas conclu d'accord avec les États-Unis. Le milliardaire républicain a signé le décret jeudi. Ces droits de douane rendront « les États-Unis GRANDS et RICHES à nouveau », s'était précédemment réjoui le chef d'État sur sa plate-forme Truth Social. Sans eux, les États-Unis « n'ont aucune chance de pouvoir survivre ou connaître le succès », a-t-il affirmé. En ce qui concerne l'Union européenne, Bruxelles et Washington ont scellé dimanche un accord commercial basé sur des droits de douane de 15 % sur les produits européens qui arrivent aux États-Unis, avec certaines exemptions de taxes par exemple pour l'aéronautique. Cette taxe de 15 % concerne, entre autres, le secteur automobile, crucial pour des pays comme l'Allemagne. Les constructeurs européens paient depuis avril des droits de douane de 27,5 % - dont une surtaxe de 25 % décidée par Donald Trump - soit un coût de 1,3 milliard d'euros pour le seul constructeur allemand Volkswagen En revanche, l'Union européenne n'a pas obtenu à ce stade d'exception pour les vins, champagnes et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l'Italie. « On continue les négociations avec nos partenaires américains. Notre objectif, c'est d'avoir des exemptions sur ces produits », a souligné Olof Gill, un porte-parole de la Commission, ce jeudi. La France a été « un peu seule » dans la bataille commerciale face aux États-Unis , a regretté le Premier ministre, François Bayrou, de son côté. Il a même déploré une « soumission » de l'Europe , assurant que le décret signé jeudi par Donald Trump n'était pas « la fin de l'histoire ». Bruxelles a aussi promis dans les jours qui viennent un communiqué commun avec Washington pour préciser les modalités de l'accord, alors que le flou demeure pour des secteurs comme la pharmacie et l'acier. En mai, Londres et Washington avaient conclu un accord prévoyant la réduction de 27,5 % à 10 % des droits de douane sur les voitures (dans la limite de 100 000 véhicules par an) ainsi qu'une exemption des droits pour le secteur aérospatial, comme les moteurs d'avion du fleuron britannique Rolls Royce. Londres négocie toujours des exemptions de droits pour l'acier et l'aluminium, prévues dans l'accord annoncé en mai, contre 25 % actuellement. En contrepartie, le Royaume-Uni a accepté d'ouvrir davantage son marché à l'éthanol ou au bœuf américain, suscitant des inquiétudes dans le pays. Le reste des importations de produits manufacturiers britanniques reste soumis aux droits de douane plancher de 10 %. L'administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé mercredi un décret imposant 50 % de surtaxes douanières à certains produits brésiliens . « La négociation n'est pas terminée, elle commence aujourd'hui », a déclaré à TV Globo le vice-président brésilien Geraldo Alckmin, principal responsable des tractations avec Washington, jeudi soir. Selon lui, seulement 35,9 % des exportations brésiliennes seront affectées par cette surtaxe. Cette décision fait office de représailles contre les poursuites visant l'ex-président Jair Bolsonaro, son allié d'extrême droite, accusé d'avoir tenté un coup d'État après sa défaite lors de l'élection de 2022. Donald Trump a aussi annoncé jeudi avoir prolongé de 90 jours les droits de douane actuellement imposés au Mexique, alors qu'il menaçait de les porter à 30 %. Cela revient à maintenir à 25 % les droits de douane sur les produits entrants aux États-Unis en dehors de l'accord de libre-échange nord-américain (ACEUM), et les droits de douane spécifiques sur l'automobile, l'acier et l'aluminium. En revanche, pas de détente en vue avec le Canada, qui voit au contraire les droits de douane appliqués à ses produits passer de 25 % à 35 %, une taxe qui ne concerne, là aussi, que les produits ne transitant pas dans le cadre de l'ACEUM. « Le Canada n'a pas été en mesure de coopérer afin de réduire le flot de fentanyl et autres drogues », entrant aux États-Unis, a regretté la Maison-Blanche dans un document, pour justifier cette décision, « et il a pris des mesures de représailles contre les États-Unis ». L'Inde écopera, elle, de droits de douane de 25 %, auxquels s'ajoutera une « pénalité » car le pays achète du pétrole russe. Alliée clé de Washington, la Corée du Sud a obtenu un accord in extremis . Cet accord indique que les produits entrant aux États-Unis seront taxés au même niveau que le Japon, à 15 %, soit nettement moins que les 25 % annoncés depuis début avril. Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a assuré jeudi que des accords avaient été trouvés avec le Cambodge et la Thaïlande. Tous deux écopent de droits à 19 %, soit bien moins que les 36 % dont ils étaient menacés, dans la foulée d'une trêve entre les deux pays après plusieurs jours de conflit. Taïwan a également affirmé avoir atteint « un certain consensus » avec les États-Unis, dont les détails n'ont pas été dévoilés. L'État insulaire est visé par des surtaxes de 20 %, mais il s'agit d'un taux « temporaire (…) avec la possibilité d'une baisse supplémentaire en cas d'accord », a assuré le président taïwanais, Lai Ching-te, sur Facebook. Ailleurs dans le monde, certains États se retrouvant à un taux plus élevé, à l'image de l'Afrique du Sud, à 30 %, la Serbie, à 35 %, ou la Suisse, à 39 %. La plus forte surtaxe concerne la Syrie (41 %), suivie du Laos (40 %). Les accords conclus sont le plus souvent des cadres de négociations aux détails assez vagues, devant ultérieurement déboucher sur des accords plus techniques. Surtout, l'incertitude persiste sur un éventuel accord avec la Chine, deuxième économie mondiale. Après deux jours de négociations à Stockholm, les deux pays ont évoqué mardi des discussions « constructives ». Mais ce jeudi, la Chine et les États-Unis devaient encore se décider sur le renouvellement d'une trêve de 90 jours sur les taxes douanières négociée en mai, qui avait permis de ramener les droits de douane sur les produits américains et chinois, respectivement à 10 et 30 %, contre 125 % et 145 % auparavant. Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, destinés à gonfler les recettes tirées des taxes douanières, lesquelles sont déjà passées de 79 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année 2024 à 87 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2025. L'impact des droits de douane continue cependant d'inquiéter les économistes, qui les voient peser non seulement sur l'inflation, en hausse en juin à 2,6 % selon l'indice PCE publié jeudi, mais également sur la croissance américaine.


Le Parisien
4 hours ago
- Le Parisien
Guerre en Ukraine : le bilan des frappes russes sur Kiev s'alourdit à 26 morts dont trois enfants
Des corps continuent à être extraits des décombres. Et le bilan des frappes russes de qui ont touché Kiev tôt jeudi matin s'est alourdi à 26 morts dont trois enfants, a indiqué le ministère ukrainien de l'Intérieur ce vendredi. Le bilan s'élevait jusqu'alors à 16 morts dont deux enfants. « Au cours de la nuit et de la matinée, les secouristes ont extrait dix corps des décombres de l'immeuble résidentiel du district de Sviatochynski, dont celui d'un enfant de deux ans », a indiqué le ministère sur son compte Telegram, précisant que ces bombardements avaient fait 159 blessés dont 16 enfants. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky , avait dénoncé dans la foulée un « spectacle meurtrier » après ces nouvelles frappes. « Aujourd'hui, le monde a vu une fois de plus la réponse de la Russie à notre désir de paix, partagé avec l'Amérique et l'Europe. Un nouveau spectacle meurtrier. C'est pourquoi la paix sans la force est impossible », avait-il déclaré sur les médias sociaux. Donald Trump a qualifié jeudi soir d'« écœurante » cette dernière vague d'attaques russes sur l'Ukraine. Le président américain a confirmé qu'il allait bien prendre des sanctions contre la Russie, déclarant : « Je ne sais pas si cela va avoir un impact, mais nous allons le faire. » Mais il a aussi lancé que son émissaire spécial Steve Witkoff, en déplacement en Israël en ce moment, se rendrait ensuite en Russie. Steve Witkoff a déjà rencontré à plusieurs reprises le président russe Vladimir Poutine. « Nous allons imposer des sanctions. Je ne sais pas si les sanctions le dérangent », a encore dit Donald Trump jeudi. Il a donné jusqu'à la fin de la semaine prochaine à la Russie pour cesser les hostilités en Ukraine, sous peine de dures sanctions économiques.