
Imavov, Strickland, Pereira... Qui pourra détrôner le nouveau champion des moyens Khamzat Chimaev ?
Khamzat Chimaev est-il indétrônable ? Vainqueur du main event de l'UFC 319 ce dimanche, le Néo-Émirati a remporté la ceinture des poids moyens en surclassant Dricus du Plessis. Le « Borz », invaincu depuis ses débuts chez les professionnels (15-0-0), pourrait forger sa légende en défendant son titre chez les -84 kg, ou en montant dans la catégorie du dessus. Voici quelques combattants qui pourraient se mesurer au champion dans les prochains mois.
Nassourdine Imavov, dès le prochain combat ?
En cas de victoire contre Caio Borralho à l'UFC Paris 4, Nassourdine Imavov (16-4-0, 1 NC) pourrait être le prochain prétendant au titre des poids moyens. Le défi face à Khamzat Chimaev serait immense, tant le champion semble favori dans ce duel de style : le Français est plutôt à l'aise debout, là où l'Émirati est un poison au sol, et n'a pas de mal à y emmener ses adversaires.
Toutefois, Imavov l'a montré : il sait réagir face à des combattants à leur aise en grappling. Lors de l'UFC Paris 3, le Français avait su se recomposer et faire preuve d'une excellente gestion de son combat, après avoir été surmené dans le 1er round. Il avait réussi à contenir les assauts répétés de Brendan Allen lors des rounds 2 et 3 (9 défenses de takedown réussies sur 10) et s'était imposé face à un combattant aux très bonnes bases en jiu-jitsu, comme contre Roman Dolidze quelques mois plus tôt.
Chimaev est cependant bien plus qu'un combattant aux bases de grappling solides. Le « Borz » est un expert capable de faire passer n'importe quel lutteur pour un débutant. Imavov n'a jamais fait de sa lutte son atout premier et a pu montrer des failles - bien plus tôt dans sa carrière -, une fois la position concédée. Mais il pourrait se reposer sur son physique difficile à appréhender (1,91 m contre 1,88 m pour Chimaev) pour tenter de résister aux amenées au sol souvent fatales du champion. Le combat face à Borralho pourrait être une bonne mise en bouche pour « The Sniper ».
Sean Strickland se pense au niveau
Sean Strickland a fait part, à nouveau et avec sa vulgarité caractéristique, de son désir de combattre Chimaev et de « le dominer en grappling pendant 5 rounds ». Les deux hommes se connaissent bien pour avoir déjà fait du sparring ensemble - ils proclament d'ailleurs une version différente sur l'issue des entraînements.
L'Américain le met rarement en avant au cours de ses combats, mais il possède une ceinture noire de jiu-jitsu brésilien. Plutôt réputé pour son striking très efficace et peu énergivore, Strickland a de bonnes bases en lutte lorsqu'il est debout, et il affiche un très bon ratio en défense de takedown (76 % à l'UFC). Reste que « Tarzan » s'est fait emmener 6 fois au sol dans le même combat par Dricus du Plessis... qui a lui-même subi 12 takedowns de Chimaev !
Comme Imavov, son physique imposant et son passé chez les lourds-légers pourraient constituer un atout. Mais il est difficile d'imaginer Strickland sortir de la pression mise par l'Émirati au sol, tant il se retrouve peu dans cette situation. L'ancien champion a affronté peu de lutteurs ces dernières années, malgré des victoires contre Jack Hermansson (2022) et Abus Magomedov (2023), et sa lenteur lors des changements de niveau pourrait lui être préjudiciable.
Un super fight avec le champion des -93 kg ?
Et si la solution pour détrôner Chimaev venait de la catégorie du dessus ? Le 4 octobre, à l'UFC 320, l'actuel champion des lourds-légers Magomed Ankalaev retrouvera Alex Pereira, qu'il a dépouillé de la ceinture en mars. Et après ? La catégorie des -93 kg est en perte de souffle, les prétendants ont presque tous déjà combattus pour le titre, sans succès. Et l'idée d'un super fight avec le « Borz », terreur des -84 kg, est alléchante.
Alex Pereira connaît la catégorie des moyens, pour en avoir été le champion fin 2022. Le striker ultime contre le grappler ultime : forcément, l'affiche pourrait plaire à la très lucrative organisation nord-américaine et à son patron Dana White. Chimaev a déjà fait savoir, au micro du Jaxxon Podcast, qu'il était prêt à affronter le Brésilien « qu'il gagne ou qu'il perde », si le montant du contrat était suffisamment élevé. Reste à savoir si l'UFC prendra le risque de sacrifier Pereira dont la suprématie a, dans tous les cas, déjà été bousculée par Ankalaev.
De son côté, « Big Ank » pourrait ressembler à un antidote anti-Chimaev. Imposant physiquement et très complet, Ankalaev est excellent dans la défense des takedowns (87 % depuis ses débuts à l'UFC). Redoutable striker mais aussi capable de prendre le dessus sur les phases de lutte, le Daghestanais a peu de points faibles. La difficulté tient à trouver les ressources - comme il l'a presque toujours fait jusqu'à présent - pour rester debout, où il représenterait un danger immense pour le « Borz ». Peu nombreux sont les combattants qui peuvent en dire la même chose.
Dricus du Plessis, revenir avec un nouveau plan ?
L'hypothèse de revoir Dricus du Plessis dans l'octogone face à Chimaev semble farfelue, tant le Sud-Africain s'est fait écraser à l'UFC 319, dans la nuit de samedi à dimanche. Mais sans vouloir battre le « Borz » à son propre jeu de la lutte, comme il l'avait annoncé avant le combat, il pourrait tout miser, lors de sa préparation, sur la défense de takedown avec l'espoir de combattre debout.
Les très rares échanges en striking entre les deux hommes ont été dominés par du Plessis, et les quelques frappes du Sud-Africain en fin de combat ont fait mouche. Réputé pour son style imprévisible, l'éternel outsider serait bien décidé à en montrer davantage que lors de sa première défaite à l'UFC. « Stillknocks » pourrait-il montrer un nouveau visage ? Encore faut-il que l'organisation lui offre une nouvelle chance.
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