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Si vous aviez la DeLorean du doc Brown…

Si vous aviez la DeLorean du doc Brown…

La Presse06-07-2025
Il y a 40 ans, en juillet 1985, prenait l'affiche le film Back to the Future/Retour vers le futur. Ce n'est pas Citizen Kane d'Orson Welles, ni la Dolce Vita de Federico Fellini, ni 2001, L'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, mais le film de Robert Zemeckis a marqué l'imagination de toute une génération comme peu de vues ont réussi à le faire, au point de devenir culte. Culte que je pratique allègrement.
L'histoire de ce chef-d'œuvre de film léger est la suivante : un soir d'octobre 1985, dans le stationnement du centre commercial Two Pines Mall, le savant Emmet Brown présente à son jeune ami, Marty McFly, sa plus récente invention, une machine à voyager dans le temps bricolée à partir d'une voiture DeLorean.
Arrivent des terroristes libyens, à qui le doc Brown avait volé du plutonium pour sa machine. À coups de mitraillettes, ils assassinent le savant. Marty parvient à s'échapper à bord du bolide, mais en accélérant jusqu'à 88 milles à l'heure, il est propulsé en novembre 1955.
Comment revenir vers le futur ? Toute l'intrigue est là. Ce qui la complique, ce sont les conséquences des actes commis dans le passé par l'ado sur l'avenir de son monde. Surtout que sa mère tombe en amour avec lui (allô, Œdipe !), ce qui risque de faire en sorte qu'il ne verra jamais le jour, puisque sa naissance est le résultat de l'accouplement de sa maman avec son papa. Pour preuve, il se met à disparaître, petit bout par petit bout, sur la photo de famille des McFly. Il ne peut donc pas se « foutre » d'être flouté.
PHOTO ARCHIVES UNIVERSAL
Scène du film Retour vers le futur
Le personnage joué par l'adorable Michael J. Fox entreprend de coacher son père George, pour que sa mère Lorraine en fasse son homme. Il lui inculque confiance en lui pour qu'il cesse d'être intimidé par le vilain Biff, ce qui fera en sorte que son paternel deviendra non seulement le mari de sa mère, mais aussi un auteur à succès, plutôt qu'un employé soumis. Du coup, George, en mettant K.-O. l'antipathique Biff, transformera celui-ci de mâle dominateur en pâle dominé.
De plus, Marty remettra une lettre au Doc de 1955 qui lui permettra de sauver la peau du Doc de 1985. Autre effet collatéral, en détruisant avec sa voiture l'un des pins du futur Two Pines Mall, celui-ci sera désigné comme étant le Lone Pine Mall. C'est ce qu'on appelle un moindre mall.
Enfin, en imitant les pas de danse de Chuck Berry, lors de son interprétation de Johnny B. Goode au bal de fin d'études de ses parents, devant le cousin de Chuck Berry, qui téléphone à ce dernier pour lui raconter ce qu'il vient de voir, il exerce une influence sur les steppettes les plus célèbres du rock and roll, à égalité avec les mouvements de pelvis d'Elvis. Vous me direz que même si Marty n'avait pas fait la marche du canard sur Johnny B. Goode, Chuck Berry l'aurait faite quand même, puisque Marty l'a apprise de lui, avant d'être propulsé dans le passé. Bon point.
OK… Ça s'en vient un peu mêlant. Ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que le héros à la doudoune rouge avec pas de manches est intervenu dans le passé pour améliorer la vie de sa famille et prolonger celle de son ami. Bref, pour faire un monde meilleur.
Si vous aviez en votre possession la DeLorean du doc Brown, qu'iriez-vous faire dans le passé pour bonifier le présent ?
Je vous laisse y penser.
Pour ma part, je mettrais le compteur au AVR-30-2011. Que s'est-il passé ce jour-là ? Le 30 avril 2011, c'était le dîner des correspondants de la Maison-Blanche lors duquel le président Obama a plaisanté, à plusieurs reprises, à propos de Donald Trump, qui était l'un des convives. Le milliardaire orange ne l'a pas trouvé drôle. Cette humiliation l'a convaincu de se porter candidat à la présidence des États-Unis.
J'irais donc pitonner sur le clavier du télésouffleur utilisé par Barack Obama pour effacer toutes les blagues à propos de Donald. J'ajouterais même quelques flatteries à son sujet. Comme ça, le narcissique sortirait de là l'ego gonflé à bloc et n'aurait pas besoin de se venger aux dépens du monde entier.
Bien sûr, tant qu'à rouler en DeLorean pimpée, il y aurait d'autres destinations importantes à traverser. Le DÉC-02-1995, parce que le 2 décembre 1995 a eu lieu le tristement célèbre match Montréal-Detroit durant lequel le coach Mario Tremblay a laissé Patrick Roy accorder neuf buts avant de le retirer de la rencontre, ce qui a poussé le numéro 33 à dire au président de l'équipe, Ronald Corey, assis derrière le banc des joueurs : « Je viens de jouer mon dernier match avec le Canadien. »
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Le dernier match de Patrick Roy avec le Canadien de Montreal face aux Red Wings de Detroit
Je me faufilerais dans le vestiaire du CH durant le premier entracte, alors que le score était 5 à 1 pour les Red Wings. Je cacherais l'équipement de Patrick Roy. Celui-ci ne serait pas en mesure de retourner sur la patinoire, ce qui forcerait le coach Mario Tremblay à envoyer tout de suite, au début la deuxième période, le gardien substitut, Pat Jablowski. Le futur membre du Temple de la renommée n'aurait pas vidé son casseau à M. Corey et n'aurait donc pas été échangé à l'Avalanche du Colorado. Au grand plaisir de tout le monde, sauf de l'Avalanche, bien sûr, et d'Uber Eats.
Je ferais aussi un arrêt en mars 2017, juste avant que la SAAQ signe le contrat avec l'alliance formée par SAP et LGS pour sa nouvelle plateforme. Je convaincrais le boss de se servir de la plateforme de la SAQ déjà en ligne, permettant d'acheter de la boisson. Il suffirait d'ajouter un onglet pour les permis de conduire et les licences, et les contribuables épargneraient plus de 1 milliard de dollars. Si le boss se montre réticent, je lui montrerais des extraits de la commission Gallant sur mon téléphone. Il devrait comprendre. Quoique…
Bien sûr, l'escale obligatoire pour le bien de l'Humanité est octobre 1907, lorsque Adolf Hitler échoue à son examen d'entrée à l'École des beaux-arts de Vienne.
Il tentera de nouveau sa chance un an plus tard, mais on ne l'admettra même pas à l'examen.
J'irais d'abord rencontrer Picasso qui, en 1907, vient tout juste d'achever Les demoiselles d'Avignon, et je lui dirais que s'il veut sauver le monde, il doit à tout prix donner des cours privés de dessin à un certain Adolf Hitler. Grâce à son aide, Hitler aurait réussi son premier examen d'entrée, et au lieu de devenir le Führer, il aurait fait fureur sur la rue du Trésor de Vienne. La Seconde Guerre mondiale aurait été évitée et des millions et des millions de vies humaines auraient été sauvées.
Et vous ? Maintenant que vous avez eu le temps d'y penser, qu'est-ce que le Marty McFly en vous changerait au cours de l'histoire ? Envoyez-moi vos suggestions au courriel indiqué plus haut. J'ai hâte de vous lire. Bon dimanche 6 juillet 2025, à moins que vous soyez déjà rendu ailleurs !
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