« Recrutées comme dames de compagnie » : des Sud-Américaines esclaves d'un réseau de prostitution sur la Côte d'Azur
Mardi 5 août, un signalement a conduit les policiers d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) à s'intéresser de près à un appartement du centre-ville. Selon le procureur de la République d'Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon, l'alerte faisait état de la situation d'une jeune femme de nationalité colombienne contrainte de se prostituer. Après plusieurs jours de surveillance d'un logement loué via une plate-forme en ligne, les enquêteurs y ont mené une perquisition ce mercredi 6 août.
Ils y ont découvert trois jeunes femmes, colombiennes et vénézuéliennes. Elles vivaient sous la coupe d'un couple soupçonné de leur avoir retiré leurs papiers d'identité, de les enfermer et de les faire travailler jusqu'à seize heures par jour, en confisquant l'intégralité des revenus qu'elles généraient en se prostituant.
Près de 200 000 euros saisis
Toujours selon le procureur, « elles avaient été recrutées dans leur pays via des réseaux sociaux cryptés, sous prétexte d'emplois comme dames de compagnie. » Arrivées en France par l'aéroport de Nice (Alpes-Maritimes), elles étaient conduites dans des appartements pour y recevoir des clients, et contraintes à enchaîner les passes.
[2/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition
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L'enquête a permis d'établir qu'en deux ans, quatorze jeunes femmes originaires d'Amérique latine auraient été exploitées à Aix, mais aussi Cannes et Menton (Alpes-Maritimes). Lors des perquisitions, près de 200 000 euros, essentiellement en liquide, ont été saisis.
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