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Pourquoi un an de travaux ? Le chantier d'un pont « robuste » sur la Seine répond en s'ouvrant au public dans l'Eure

Pourquoi un an de travaux ? Le chantier d'un pont « robuste » sur la Seine répond en s'ouvrant au public dans l'Eure

Le Parisien4 days ago
Le 14 août 2018,
le pont Morandi à Gênes s'effondrait
, causant la mort de 43 personnes. Un choc pour l'Italie, mais aussi en France, où des mesures de vérifications des ouvrages d'art sont effectuées régulièrement. Dans l'Eure, 700 ponts de toutes tailles sont ainsi contrôlés chaque année, dont cinq franchissements stratégiques de la Seine entre Vernon et Criquebeuf-sur-Seine, à l'entrée de la Métropole Rouen Normandie.
Une fois par an, « ils sont passés à la loupe et, selon le rapport, nous engageons des travaux », indique Éric Tomte, responsable des ouvrages d'art pour la collectivité territoriale. Parmi les ponts concernés actuellement se trouve celui de Courcelles-sur-Seine (Eure), où 4 millions d'euros sont engagés pour réaliser des travaux d'entretien, entre mars 2025 et avril 2026. « Sinon cela pourrait être la fermeture pendant des années, avec toutes les conséquences derrière », défend Thierry Plouvier, vice-président du conseil départemental de l'Eure en charge des mobilités et des infrastructures routières.
Bien entendu, tout le monde n'est pas ravi de l'existence du chantier, notamment les automobilistes qui passent régulièrement sur ce pont, et ne retiennent que la présence de bâches blanches et la circulation alternée, « la solution la moins impactante », soutient Thierry Plouvier. « Voilà pourquoi, pour la première fois dans le département, nous voulions faire découvrir la vie et l'organisation d'un grand chantier, mais aussi les conditions de travail des techniciens. »
Une visite qui a eu lieu ce jeudi 24 juillet, en présence d'une trentaine d'élus locaux et de riverains, lors de laquelle ils ont pu découvrir plus en détail la complexité et la nécessité d'un tel chantier.
Inauguré en 1965, le pont de type Warren n'avait en effet jamais été rénové en détail. « Malgré les 8 000 à 10 000 véhicules qui le traversent par jour, il est extrêmement robuste. Long de 210 m sur trois travées, il est composé d'une structure en béton et d'une charpente en acier rivetée. C'est un pont routier avec un trafic fluvial en dessous », détaille en introduction Freddy Toynan, de la société Travée, bureau d'étude normand spécialisé dans les infrastructures publiques.
Malgré cette solidité, des travaux sont bien nécessaires, notamment une nouvelle couche de peinture pour éviter que le pont ne souffre trop lors des intempéries.
Cela justifie-t-il vraiment une année de perturbations ? « Pour décaper, vérifier et repeindre 11 000 m2 de surface, il a fallu enrubanner le pont, poser un échafaudage suspendu d'environ 100 tonnes », développe Cécile Perret, directrice d'agence du groupe Lassarat, basé au Havre (Seine-Maritime). « Il a fallu installer un dispositif étanche pour décaper, à l'aide de sable synthétique, près de 275 tonnes de l'ancienne peinture chargée au plomb, en protégeant les opérateurs et l'environnement. Emballés, les déchets vont aller dans une filière de retraitement. Au final, nous n'avons pas de mauvaises surprises. L'ouvrage est sain. Il a fallu juste reprendre quelques éléments en béton », rassure la directrice d'agence.
La limite de vitesse restera réduite à 30 km/h jusqu'en avril 2026, contrôlée par deux radars de régulation du trafic. Les bouchons se formeront ainsi encore quelques mois aux heures d'affluence, avec leur lot d'énervements.
L'impact se fait aussi ressentir dans les boutiques environnantes, comme le reconnaît le président du conseil départemental. « Les commerçants seront indemnisés,
car il y a une perte de clients
. La commission d'indemnisation versera un préjudice maximum de 10 000 euros, à condition de démontrer un lien de causalité direct et certain entre les travaux et le préjudice invoqué », promet-il.
Une fois les travaux terminés, tous les inconvénients pourront être oubliés, alors que le pont de Courcelles sera passé du jaune « usé » au « vert mousse ».
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Le ministère du Travail a indiqué vendredi que la feuille de route de la négociation sur le droit du travail, avec notamment la possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés, serait envoyée en septembre pour poursuivre «la concertation préalable». Plaidant qu'«il faut travailler plus», le Premier ministre François Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur une nouvelle réforme de l'assurance chômage et sur le droit du travail pour participer à l'effort budgétaire. Le ministère doit adresser «dans le courant de la semaine prochaine» la «lettre de cadrage» fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage avec des discussions prévues «jusqu'à la mi-novembre», ainsi que le document d'orientation concernant la suppression de deux jours fériés pour une négociation qui doit durer «jusqu'à la fin du mois de septembre». Mais les autres mesures ayant trait à «la modernisation du marché du travail et la qualité du travail» feront l'objet d'un document d'orientation à la rentrée. Outre la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, il s'agit notamment de lutter contre les temps partiels subis, de «fluidifier» le marché du travail avec des assouplissements sur les CDD et les contrats d'intérim ou encore de dispositions sur l'indemnisation des arrêts maladie. Publicité «Un envoi en septembre plutôt que début août répond à une demande de certains des partenaires sociaux de pouvoir poursuivre la concertation préalable à l'envoi de ce document d'orientation», a expliqué le ministère, ajoutant que cela «permettra de continuer à recueillir leurs avis, leurs idées et leurs priorités pour enrichir ce document». Le calendrier de cette négociation doit s'étendre «sur plusieurs mois, au minimum jusqu'à la fin de l'année 2025», selon la même source.

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Le mois d'août débute et les déplacements des Franciliens se compliquent. De multiples chantiers nécessitent l'interruption du trafic. Le point sur les coupures du week-end des 2 et 3 août, qui s'ajoutent à celles en vigueur depuis le mois de juillet. En raison des concerts du groupe de K-pop sud-coréen Blackpink , samedi et dimanche, la SNCF prévient d'un « risque de forte affluence en gare de La Plaine Stade France et à bord des trains vers et au départ de cette gare ». Il est conseillé d'éviter de transiter dans ce secteur entre 16 heures et 20 heures et entre 22 heures et 22h30. Au sud, le trafic demeure coupé sur le RER B entre les gares de Massy-Palaiseau (Essonne) et La Croix-de-Berny (Hauts-de-Seine), jusqu'au 27 août. Des liaisons en bus sont mises en place. Le RER C , lui, poursuit ses grands travaux. Jusqu'au 22 août, le trafic est stoppé entre la gare d'Austerlitz, Montigny-Beauchamp et Pontoise (Val-d'Oise). Et jusqu'au 23 août, il n'y a pas de trains entre la gare d'Austerlitz et la gare Avenue-Henri-Martin (Paris XVIe). Idem pour les branches desservant Versailles-Château et Saint-Quentin-en-Yvelines, à l'ouest : l'interruption est prévue jusqu'au 23 août. Enfin, la branche Massy - Pont-de-Rungis est aussi fermée aux mêmes dates. Samedi et dimanche les trains ne roulent pas entre la gare Saint-Lazare et La Défense sur les plages horaires suivantes : pas de service avant 6h30, puis coupure entre 10 heures et 16h30, et nouvelle interruption de 20 heures à la fin de service. « Les clients souhaitant se rendre à la gare de La Défense sous invités à emprunter le RER A direction Poissy ou Cergy-le-Haut », suggère la SNCF. Jusqu'à dimanche inclus, la ligne 3 du métro parisien est fermée entre Opéra et Gallieni (Parc Bagnolet). Un service de bus de remplacement est mis en place, avec desserte des gares intermédiaires République et Gallieni. Jusqu'à jeudi 7 août inclus, toute la journée, le trafic est coupé entre Paris Montparnasse et Mairie d'Issy dans les deux sens. Un service de bus de remplacement est mis en place.

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