
Etats-Unis : l'inflation poursuit sa remontée en juin à 2,7% sur un an, selon l'indice CPI
Hors prix de l'alimentation et de l'énergie, toujours volatiles, l'indice a progressé de 0,2% sur un mois et 2,9% sur un an, soit une légère hausse dans les deux cas par rapport à mai. Juin a été marqué par le conflit entre Israël et l'Iran, qui avait entraîné une forte hausse des prix du pétrole, restés depuis à des nouveaux plus élevés que ce qu'ils étaient avant les douze jours d'échanges de tirs de missiles. La hausse de l'énergie concerne également les prix de l'électricité et du gaz, qui ont connu une forte hausse d'un mois sur l'autre.
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L'effet des droits de douane sur l'inflation
Les Américains sont par ailleurs confrontés à une légère remontée des prix alimentaires ainsi que de ceux des services de santé, alors que les coûts du logement, qui a été l'un des principaux moteurs de l'inflation persistante ces derniers mois, marquent légèrement le pas. Le président américain Donald Trump a imposé début avril 10% de droits de douane sur la quasi-totalité des produits entrant aux États-Unis, avec une taxe douanière pouvant monter à 25% sur l'automobile et les pièces auto et même 50% sur l'acier et l'aluminium.
Les économistes ont insisté sur le risque que ces droits de douane allaient représenter en matière d'inflation. Le gouvernement américain, qui avait assuré dans un premier temps qu'il n'y aurait aucun effet, souligne désormais que l'effet devrait être mesuré et ne se faire ressentir que pour un temps limité. La reprise de l'inflation devrait cependant pousser la banque centrale américaine (Fed) à continuer à faire preuve de prudence, alors qu'elle a maintenu ses taux inchangés depuis le début de l'année. Les analystes anticipent que cette tendance devrait se poursuivre lors de la prochaine réunion, prévue à la fin du mois, si l'on en croit l'outil de veille de CME, FedWatch.

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Le pétrole stagne en quête de clarté dans le brouillard commercial
Les cours du pétrole ont évolué avec prudence mercredi, les opérateurs cherchant à évaluer les conséquences des nouveaux accords commerciaux annoncés par Washington ainsi que la probabilité que des compromis soient signés avec l'Union européenne et la Chine. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a cédé 0,12% à 68,61 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a abandonné 0,08% à 65,25 dollars. «D'un côté, il y a un certain optimisme concernant l'accord commercial avec le Japon, qui pourrait servir de modèle pour des accords avec d'autres pays», commente auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Publicité Le compromis trouvé entre Washington et Tokyo prévoit des droits de douane réciproques de 15% sur les produits japonais importés aux États-Unis, bien en deçà de la surtaxe de 25% dont l'archipel était menacé. L'accord a été annoncé par Washington le même jour que deux autres, concernant cette fois les Philippines et l'Indonésie. «Mais d'un autre côté, le marché reste préoccupé quant à la possibilité de conclusion d'un accord avec l'Union européenne et la Chine au cours des prochaines semaines», juge Andy Lipow. Discussions avec l'UE Le chancelier allemand Friedrich Merz a parlé mercredi de possibles «décisions» imminentes dans les discussions commerciales entre l'UE et les États-Unis qui cherchent un accord avant la date butoir du 1er août fixée par Donald Trump. Selon le quotidien britannique Financial Times, le compromis entre les Européens et les Américains pourrait aboutir à une surtaxe de 15% sur les produits du Vieux Continent arrivant aux États-Unis, le même taux qu'appliqué aux produits japonais. Le marché a par ailleurs peu réagi à la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis, qui sont ressortis en baisse et inférieurs aux attentes (-3,2 millions de barils). Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les raffineries ont augmenté leur niveau d'activité la semaine passée, à 95,5% de leur capacité. Et la quantité de produits livrés au marché américain, indicateur implicite de demande, a nettement augmenté (+13,5%). Ces données sont théoriquement de nature à soutenir les cours.


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Le dollar vacille face à un yen impassible après l'accord entre le Japon et les États-Unis
Le yen faisait du surplace mercredi, au lendemain de l'annonce d'un accord commercial entre les États-Unis et le Japon, tandis que le dollar perdait un peu de terrain face aux autres grandes devises. Le compromis trouvé entre Washington et Tokyo prévoit des droits de douane réciproques de 15% sur les produits japonais importés aux États-Unis, bien en deçà de la surtaxe de 25% dont l'archipel était menacé. Un allégement significatif pour le Japon qui est actuellement soumis à une surtaxe plancher de 10%, ainsi qu'à 25% sur les voitures et 50% sur l'acier et l'aluminium. Après avoir démarré la journée en hausse, le yen se stabilisait vers 18H00 GMT, prenant 0,05% à la devise américaine, à 146,57 yens pour un dollar. «L'accord a apporté un certain soulagement», mais «les investisseurs restent prudents», résume Dat Tong, analyste chez Exness. La hausse de la devise nippone est en effet contenue par «la confusion au sujet de la gouvernance» au Japon, expliquent les analystes de Monex USA. Publicité Pression baissière Les spéculations s'intensifient, notamment dans la presse, sur l'avenir politique du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba mais celui-ci a démenti avoir discuté mercredi de sa démission lors d'une réunion de son parti au lendemain d'une cuisante débâcle électorale. «Si de nouvelles élections se profilent à l'horizon, cette question devrait dominer les semaines à venir et pourrait exercer une pression soutenue sur le yen japonais», estime Volkmar Baur de Commerzbank. De son côté, le dollar était quasiment à l'équilibre face à la monnaie unique européenne (-0,03%), à 1,1758 dollar pour un euro. En revanche, il perdait 0,24% face à la monnaie britannique, à 1,3565 dollar. Le «buck», autre surnom de la monnaie américaine, «reste soumis à des pressions à la baisse», notent les analystes de Brown Brothers Harriman. Les cambistes attendent d'en savoir plus sur les droits de douane imposés par le président américain sur les partenaires des États-Unis, avant la date butoir du 1er août. L'administration Trump revendique désormais cinq accords à son actif: outre le Japon, le président américain a annoncé mardi en avoir conclu un avec les Philippines. Les États-Unis ont également assuré s'être entendus avec le Royaume-Uni, l'Indonésie et le Vietnam. «Même les droits de douane les plus bas restent extrêmement préjudiciables au commerce et donc à l'économie des États-Unis», indique Volkmar Baur.


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Lutte contre l'obésité, intérêts économiques… mais pourquoi Donald Trump s'intéresse-t-il à la recette du Coca-Cola ?
C'est l'un des couples américains les plus solides. Au pays du soda, l'amour de Donald Trump pour le « Diet coke » (Coca-Cola light édulcoré à l'aspartame) a été largement documenté ces dernières années par les médias américains. Dès 2016 et son entrée à la Maison-Blanche, ils révélaient ainsi que le président s'était fait installer un bouton rouge dans le Bureau ovale pour se faire livrer une bouteille ou une canette de son breuvage préféré à toute heure. Le milliardaire a pourtant réussi à surprendre la planète entière la semaine dernière en affirmant que Coca-Cola avait accepté - à sa demande - de modifier la composition de sa production aux États-Unis . Annonce confirmée ce mardi par l'entreprise : dès l'automne, sur le sol américain, une version au sucre de canne de la célèbre boisson sera commercialisée. « Cet ajout est destiné à être complémentaire au solide portefeuille de base du groupe et à offrir davantage de choix pour toutes les occasions et pour toutes les préférences », avance le groupe dans un communiqué. Si l'intérêt de Coca-Cola semble évident - la marque gagne les faveurs du président en exercice tout en ouvrant un nouveau marché potentiellement porteur -, celui de Donald Trump saute moins aux yeux. D'autant que cette annonce n'a fait pas que des heureux aux États-Unis, y compris parmi ceux qui l'ont soutenu en novembre dernier face à Kamala Harris. Avant même la confirmation de Coca-Cola, les producteurs de maïs , dont le sirop à haute teneur en fructose (SGHF) sert de base à la production de la recette classique aux États-Unis, s'étaient insurgés contre tout changement. « Le président Trump défend les emplois manufacturiers américains, les agriculteurs américains et la réduction du déficit commercial. Remplacer le sirop de maïs à haute teneur en fructose par du sucre de canne coûterait des milliers d'emplois dans l'industrie alimentaire américaine, ferait baisser les revenus agricoles et augmenterait les importations de sucre étranger , le tout sans aucun avantage nutritionnel », a pesté John Bode, directeur général de la Corn Refiners Association (association des raffineurs de maïs). Finalement, il ne sera pas question de « remplacement » mais d'une version supplémentaire du soda. Mais le fait que Trump prenne le risque de vexer une partie de la « Corn Belt », la « ceinture de maïs » du Midwest qui l'avait soutenu lors de la dernière présidentielle, est significatif. Pour l'expliquer, la presse américaine met en avant l'engagement de l'administration Trump en faveur d'une meilleure alimentation de la population. Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr , a ainsi fait de son combat contre la malbouffe une priorité, et a même trouvé un slogan qui plaît aux trumpistes : « Make America Healthy Again » (Rendre à l'Amérique sa bonne santé). Dans son collimateur notamment, le sirop de maïs à haute teneur en glucose. Dans une interview radio en 2023, il l'avait qualifié de « poison », affirmant « qu'il est clair qu'il est lié à l'épidémie d'obésité ». Il avait alors encouragé les auditeurs qui souhaiteraient continuer à consommer la célèbre boisson à « boire un Mexican Coke ( le Coca-Cola mexicain ) parce qu'il n'en contient pas ». En mai, un rapport gouvernemental avait officialisé la position de l'administration Trump en pointant directement l'édulcorant comme responsable de l'obésité infantile. Présent dans 75 % aliments emballés, il serait aussi responsable du diabète de type 2 et de la stéatose hépatique non alcoolique, selon ce document. Les dernières études cliniques significatives, datant de 2022, concluent certes à l'absence de différence majeure entre le SGHF et le saccharose en termes de prise de poids ou de santé cardiaque. Mais cette nouvelle orientation semble tout de même plaire à une partie de l'électorat républicain, notamment les mères de famille inquiètes pour la santé de leurs enfants, comme l'expliquait le Christian Science Monitor en juin dernier. Ces Américains veulent « des aliments vrais et simples, une étiquette propre, même s'ils n'ont pas bon goût », résumait Courtney Gaine, directrice de la Sugar Association (un lobby regroupant des acteurs du secteur du sucre) lors d'un colloque en février dernier . S'ajoute à ces considérations sanitaires, comme souvent avec Donald Trump, un intérêt économique ou politique. La presse anglo-saxonne, et notamment le Times britannique, rappelle que le président américain entretient une amitié avec José Fanjul, un magnat du sucre de canne d'origine cubaine et donateur républicain. En début d'année, selon les révélations d'un livre sur sa réélection, Trump aurait même participé à une réunion avec James Quincey, le directeur général de Coca-Cola, durant laquelle il aurait appelé Fanjul pour le mettre sur haut-parleur. L'objet de sa demande : l'utilisation par l'entreprise de sirop de maïs plutôt que de sucre de canne.