Recherche de fonds, vente d'un joueur, gestion rigoureuse : l'OL se prépare pour son appel devant la DNCG jeudi
Le retour de vacances de Corentin Tolisso et ses coéquipiers, ce lundi, relève presque de l'anecdote. Depuis un moment déjà, les supporters et les salariés de l'OL savent que l'avenir de leur club ne se joue pas sur le terrain. Il ne se joue même plus vraiment dans le Rhône. Ces derniers jours, Michele Kang et Michael Gerlinger, intronisés il y a une semaine comme présidente et directeur général de l'Olympique Lyonnais, pilotent l'opération sauvetage depuis Paris, d'où ils multiplient les réunions à distance du siège du club.
L'enjeu est désormais connu : présenter en appel, devant la DNCG fédérale, jeudi, un dossier solide, qui tranche avec ceux communiqués par John Textor depuis plus d'un an, et obtenir la révision de la décision de rétrograder le septuple champion de France en Ligue 2. Pour cela, les deux personnes désormais aux manettes s'attachent déjà à mobiliser l'argent disponible au sein d'Eagle Football Holdings, à l'intégrer pour de bon sur les comptes de l'OL. A priori, Kang n'aurait pas l'intention d'abonder dans des proportions considérables pour atteindre les 100 millions d'euros de cash directement injectés dans la trésorerie du club, comme le demandent les instances du football français.
Vers une vente de Perri à plus de 20 millions d'euros
Elle mise avant tout sur la rationalisation et la mise en commun des ressources disponibles, ce que son prédécesseur Textor n'avait pas su ou voulu faire. Il n'est pas exclu qu'elle « offre » à la DNCG une deuxième vente providentielle, après celle de Rayan Cherki à Manchester City début juin (42,5 millions d'euros bonus compris). Celle de Lucas Perri. Le gardien brésilien de 27 ans, sous contrat jusqu'en 2028, pourrait être cédé officiellement pour 23 millions d'euros dans les prochains jours, sans doute en Premier League.
Pour Textor, qui a démissionné à la suite de la rétrogradation en Ligue 2 prononcée le 24 juin par la DNCG, la méthode Kang-Gerlinger aurait un avantage : ne pas diluer tant que ça son actionnariat au sein d'Eagle. Il demeurerait écarté des décisions stratégiques sans retour possible, mais ne sortirait pas complètement du jeu, pour le moment.
Une gestion rigoureuse et transparente attendue
En ce qui concerne les autres 100 millions d'euros, cette sorte de garantie imposée par le gendarme financier du football français pour la saison à venir, ARES prendrait le relais. Le fonds d'investissement qui a financé l'achat du club par l'Américain à hauteur de 425 millions d'euros, il y a deux ans et demi, cautionnerait ainsi un nouveau départ, avec la ferme intention de ne pas « consommer » cette rallonge. C'est le sens de l'arrivée de Christopher Mallon à l'intérieur du club. Spécialiste des reprises en main d'entreprises en difficulté, il sera le garant, pour ARES, d'une gestion ultra-rigoureuse.
L'exact inverse, sur le papier, de ce qui serait devenu la règle des derniers mois : des jeux d'écriture auraient permis, entre autres, à Botafogo de financer ses conquêtes (champion du Brésil et vainqueur de la Copa Libertadores) sur le dos de l'OL. Le club brésilien tarde à présenter ses comptes de l'année 2024. Ce retard alimente la suspicion autour, notamment, des droits économiques (91,7 millions d'euros) de trois joueurs (Igor Jesus, Jair, Luiz Henrique) qui auraient été supportés par l'OL pour le plus grand profit de Botafogo. Avec usage présumé de « l'affacturation » pour déséquilibrer un peu plus la balance.
Cette saison, l'OL aurait aussi salarié 54 joueurs en tout. Or son effectif professionnel n'a jamais excédé une petite trentaine d'unités. C'est également sur le retour à une méthodologie plus rigoureuse et transparente que l'Olympique Lyonnais sera jugé, jeudi, apte ou non à demeurer en Ligue 1.
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