
Il a fait (trop) chaud en Europe, en Asie et en Afrique équatoriale en juin
Publié aujourd'hui à 14h00
Le Japon a connu une vague de chaleur dès la mi-juin et son mois de juin le plus chaud depuis le début des relevés en 1898.
AFP/Kazuhiro Nogi
Du Nigeria au Japon, du Pakistan à l' Espagne , le mois de juin a enregistré une chaleur record dans 12 pays et exceptionnellement chaude dans 26 autres, d'après des calculs de l'AFP à partir des données du programme européen Copernicus .
Quelque 790 millions d'habitants au total, dans 12 pays en Europe, Asie et Afrique ont subi des températures jamais enregistrées auparavant en juin. Pour 26 autres pays, le mois écoulé a été le deuxième plus chaud, comme en Chine, en France , au Royaume-Uni mais aussi en République démocratique du Congo et en Éthiopie.
Tour du monde de ces chaleurs précoces et extrêmes, conséquences du réchauffement climatique qui augmente l'intensité et la fréquence des canicules. Vague de chaleur en Europe fin juin
Les habitants du sud et de l'ouest de l'Europe ont connu fin juin une vague de chaleur précoce, mettant à l'épreuve des populations encore peu habituées à de telles chaleurs extrêmes comme dans la région parisienne en France, en Belgique et aux Pays-Bas.
Une quinzaine de pays dont la Suisse , l'Italie ou l'ensemble des Balkans ont subi des températures 3 °C au-dessus de leurs normales de saison. L' Espagne , la Bosnie et le Monténégro ont même connu leur mois de juin le plus chaud jamais enregistré. Respectant une tradition annuelle, la télévision andalouse Canal Sur a déjà réussi à cuire un œuf dans la rue à Séville directement sur une poêle.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. L'Asie-Pacifique a transpiré à la mi-juin
Avant l'Europe, le Japon a connu une vague de chaleur dès la mi-juin et son mois de juin le plus chaud depuis le début des relevés en 1898. La température des eaux côtières autour de l'archipel a été supérieure de 1,20 °C à la normale, égalant le record de juin 2024.
Ces records surviennent alors que le pays a déjà connu son été le plus chaud en 2024, à égalité avec 2023, et suivi de l'automne le plus chaud jamais enregistré. L'iconique calotte neigeuse du mont Fuji n'est ainsi apparue que début novembre, un mois plus tard qu'en moyenne.
En Asie-Pacifique, la Corée du Sud et la Corée du Nord ont aussi connu le mois de juin le plus chaud depuis l'existence des données de températures, presque 2 °C au-dessus de leurs normales de saison.
En Chine , 102 stations météorologiques ont enregistré des records absolus pour une journée de juin, dont certaines au-dessus de 40 °C, selon les médias d'État. Le printemps le plus chaud en Asie centrale
Le Pakistan, 250 millions d'habitants, et le Tadjikistan, 10 millions, ont aussi battu des records de températures pour un mois de juin. Cela s'inscrit dans un printemps exceptionnellement chaud sur l'ensemble de l'Asie centrale, puisque outre ces deux pays, l' Iran , l'Afghanistan, l'Ouzbékistan et le Kirghizistan, viennent d'achever leur printemps (avril-juin) le plus chaud jamais enregistré.
Selon les pays, le thermomètre est monté 2 à 4 °C au-dessus de la moyenne des printemps des années 1981-2010. Avec des pics ponctuels au-delà de 50 °C dans certaines régions arides. Pic de chaleur aussi en Afrique équatoriale
Le Nigeria, sixième pays le plus peuplé du monde avec 230 millions d'habitants, a égalé son record de température pour un mois de juin, qui date de 2024.
Dans d'autres pays du Sahel et d'Afrique équatoriale comme la Centrafrique, le Soudan du Sud, le Cameroun, la République démocratique du Congo et l'Éthiopie, ce mois de juin est le deuxième plus chaud sur l'ensemble des données disponibles, juste derrière juin 2024.
Le Soudan du Sud, où les températures étaient 2,1 °C au-dessus des normales pour un mois de juin, avait déjà connu une première vague de chaleur en mars, habituellement le mois le plus chaud de l'année. La chaleur avait alors poussé le gouvernement à fermer les écoles, une mesure inédite dans ce pays instable et extrêmement pauvre.
«Les températures extrêmes et les conséquences du réchauffement climatique affectent tous les aspects du développement socio-économique de l'Afrique et aggravent les famines, l'insécurité et les mouvements de population», avertissait en mai l' Organisation météorologique mondiale (OMM), agence de l'ONU.
À lire aussi sur la vague de chaleur en juin Newsletter
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Et Piero Olliaro souligne que les rongeurs constituant le réservoir de cette pathologie se trouvent dans le monde entier. «Le risque de pandémie ou d'utilisation bioterroriste existe, même s'il semble peu probable», prévient-il. Mais il pense surtout aux victimes défavorisées de la peste et aux perspectives pour d'autres maladies oubliées. «Quand nous avons terminé notre travail, ma collègue Rindra Randremanana, de l'Institut Pasteur de Madagascar, m'a dit, avec toute la modestie qui caractérise ce pays: J'ai presque honte de dire que je suis fière de moi.» La peste et autres maladies méconnues Retour de la variole du singe «Ces virus sont des bombes à retardement» Caroline Zuercher est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2005. Elle couvre en particulier les sujets liés à la santé et à la politique de santé. Auparavant, elle a travaillé pour Swissinfo et Le Matin. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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