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« C'est énorme de pouvoir courir là » : le peloton du Tour de France conquis par la butte Montmartre

« C'est énorme de pouvoir courir là » : le peloton du Tour de France conquis par la butte Montmartre

L'Équipe27-07-2025
Dans sa grande majorité, le peloton du Tour de France a apprécié la dernière étape inédite, dimanche, avec trois passages par la butte Montmartre. Avis de coureurs.
Tous les coureurs n'ont pas profité du moment à la manière de Harry Sweeny, qui a récupéré, le long d'une rambarde, la bière de Louis-Vianney, un féru de cyclisme venu tôt dans la rue Lepic, avec une belle casquette. En dehors de ceux qui ont bâché assez tôt dans le final grâce au gel des temps à plus de 50 kilomètres de l'arrivée, les autres se sont mis des grandes peignées dans la butte Montmartre, dimanche lors de la dernière étape du Tour de France 2025. En triple ration. Et ils ont presque tous aimé. « Je pense que certains grimpeurs sont moins à l'aise avec ces conditions compliquées, surtout sur du pavé. Donc on s'est retrouvés entre garçons qui voulaient faire la course, il n'y avait que des coursiers qui aiment la bagarre », remarque Bastien Tronchon (Decathlon-AG2R La Mondiale), plusieurs fois à l'attaque mais qui a crevé à deux kilomètres de l'arrivée (77e).
« C'était particulier avec l'histoire de la pluie et des temps gelés. Mais on voulait jouer l'étape, faire la course. On savait qu'il risquait d'y avoir de la pluie et que ça pouvait être dangereux. Ça se faisait à la jambe, au courage, il y en avait de partout pour batailler jusqu'à l'arrivée », analyse Clément Russo (Groupama-FDJ), 18e. « Bah moi, je n'ai pas passé une bonne journée, rigole de son côté Valentin Madouas (43e). Physiquement ça allait, mais avec la pluie j'ai trouvé ça horrible, ce n'était pas très agréable sur le vélo. C'était très technique. Une fois que ça cassait, tous les groupes se cassaient et c'était impossible de rentrer. »
Montmartre, on en veut encore !
« Les frissons avec le bruit, c'était complètement fou »
Julian Alaphilippe, coureur de Tudor
Mais courir dans cette ambiance, celle de la butte Montmartre, sans calcul, à la manière d'une classique d'un jour, a plu au peloton. « Quand on est arrivés dans la rue Lepic, c'était une folie. Je me suis demandé s'il allait y avoir autant de monde qu'aux JO, et en fait c'était aussi impressionnant, glisse Madouas, en argent il y a un an à Paris. En tant que coureur, c'est énorme de pouvoir courir là. Le Tour a bien aimé, ça ne m'étonnerait pas qu'on retrouve ça les prochaines années (rires). C'est comme les Champs-Élysées, je pense que ça va rentrer dans le coeur du Tour. »
À l'attaque dans le premier passage rue Lepic devant une foule acquise à sa cause, Julian Alaphilippe (Tudor, 19e) est conquis par ce format : « C'est dur de décrire ce que j'ai ressenti, les frissons avec le bruit, c'était complètement fou. Ça fait mal aux jambes mais c'était un moment incroyable. J'ai aimé ! Je ne connais pas l'avis général mais la rue Lepic, ça change tout. » « Dans Montmartre, c'était vraiment incroyable, relance Tronchon. Ça faisait mal aux oreilles tellement il y avait du bruit. Je ne pensais pas que des gens pouvaient en faire autant. C'est bien plus que dans un col, avec la caisse de résonance des immeubles autour. J'ai trouvé ça impressionnant. Je crois que c'était ma plus belle journée sur le Tour. Je ne suis pas sprinteur, donc si on doit recommencer, je suis pour. Je suis puncheur, Montmartre, ça me va très bien... »
« Il y en avait un peu de partout, ça a fait mal dès le premier passage »
Axel Laurance, coureur d'Ineos-Grenadiers
Certains ont quand même tempéré cette extase. Comme Jonas Vingegaard, 2e du Tour de France mais absent du final dimanche, bien au chaud à l'arrière. « Je n'ai pas beaucoup aimé, mais j'ai apprécié entendre ce qu'il se passait à l'oreillette. C'est bien qu'ils aient gelé les temps », avoue le Danois. S'il s'est régalé avec l'ambiance, Axel Laurance reconnaît aussi que les conditions étaient dures : « Pour avoir vu les Champs à la télé habituellement, c'était un peu une cérémonie alors que là, ça a vraiment été la bagarre, ça dénature un peu le truc. OK, il y avait de la course, mais avec la pluie, ça a rendu l'étape vraiment difficile voire dangereuse. »
Pogacar : « Je ne pense pas arrêter tout de suite mais... »
« C'était un peu le chantier, poursuit le puncheur d'Ineos Grenadiers, 20e. C'était super glissant et il y avait énormément de virages dans la portion ajoutée, donc ça a rendu la chose compliquée. La bosse était vraiment dure. C'était le casino, il y en avait un peu de partout, ça a fait mal dès le premier passage. Mais quand on est arrivés dans Paris après le Louvre, je me suis rendu compte que je vivais quelque chose de vraiment exceptionnel, que très peu de personnes peuvent vivre. Je pourrai dire que j'ai fait au moins une fois Montmartre avec les Champs-Élysées. » Même le désormais quadruple vainqueur du Tour, serti de son maillot jaune avait un avis sur la question. « Le classement général était figé, tout le monde allait à fond, personne à l'avant, c'était de la pure course, livrait Tadej Pogacar une dernière fois avant de rentrer chez lui. C'était mentalement plus facile à courir. J'en ai profité. »
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