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Gens du voyage : après avoir menacé de bloquer le pont de Saint-Nazaire, plus de 200 caravanes squattent une ville voisine

Gens du voyage : après avoir menacé de bloquer le pont de Saint-Nazaire, plus de 200 caravanes squattent une ville voisine

Le Figaro28-07-2025
Un groupe de voyageurs s'est installé à Saint-Brevin-les-Pins, dimanche après-midi, après avoir laissé entendre qu'ils étaient prêts à perturber le trafic sur le plus long pont de France métropolitaine s'ils n'obtenaient pas le terrain qu'ils souhaitaient.
Un sentiment d'impuissance, renouvelé d'été en été. Dimanche, un important convoi de 210 caravanes appartenant à la communauté des gens du voyage a pris possession, sans autorisation, d'un champ situé sur la commune de Saint-Brevin-les-Pins, au sud de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Une installation sauvage assumée par les représentants du groupe, qui ont refusé de camper sur l'aire de grand passage de la collectivité, pourtant prévue à cet effet. Et qui disposait par ailleurs d'un espace suffisant pour accueillir l'ensemble des nouveaux venus.
Alertée dimanche vers 16 heures, avant même l'arrivée des caravanes, la mairie de Saint-Brevin-les-Pins n'a pu prévenir l'installation des plus de 400 voyageurs du convoi, malgré l'intervention des forces de l'ordre. «Selon la sous-préfecture, les gens du voyage menaçaient de bloquer le pont de Saint-Nazaire ou notre parc des sports si on les empêchait de s'établir sur le terrain qu'ils convoitaient. Nous avons été mis devant le fait accompli. En aucun cas nous ne pouvons cautionner cela», témoigne Thierry Deville, 2e adjoint à la maire, chargé de la sécurité.
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«On est dans l'impasse»
L'élu local regrette d'autant plus la situation qu'une l'aire de grand passage de la commune a été boudée par les voyageurs. Un comble alors que le terrain s'est vu conforter par le nouveau schéma départemental d'accueil des gens du voyage… conçu notamment en concertation avec des représentants de ces communautés nomades dont le nombre s'accroît considérablement sur le littoral, en période estivale. D'une surface de plus de quatre hectares, l'aire de grand passage de Saint-Brevin-les-Pins est le second terrain le plus important d'accueil du département, derrière l'aire de Trignac, près de Saint-Nazaire.
Trois pasteurs, représentants du groupe fraîchement arrivé à Saint-Brevin-les-Pins, ont cependant fait savoir que l'aire de grand passage de la collectivité n'était pas adaptée à l'installation des caravanes. Ils ont pointé du doigt le caractère repoussant d'une benne à ordure qui n'était pas vide, ainsi que la présence d'une flaque d'eau sur le terrain. Les quelques autres caravanes déjà installées les indisposaient également. «Ils ne respectaient pas les règles précédentes. Ils ne respectent pas les nouvelles. On est dans l'impasse», constate Thierry Deville. La commune a annoncé son intention de lancer au plus tôt une procédure pour installation illicite auprès de la préfecture de Loire-Atlantique.
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Dans les Alpes-Maritimes, des citernes continuent d'être installés pour lutter contre les feux de forêt

D'ici la fin de l'année, 29 citernes de 30 m3 seront accessibles pour les sapeurs-pompiers et notamment pour les hélicoptères en cas d'incendie dans le département. Une seconde citerne de 30 m3 a été inaugurée à Gréolières, village et station des Alpes-Maritimes, qui servira de réserve d'eau pour les sapeurs-pompiers en cas d'un violent feu de forêt, comme il s'en produit quasiment chaque année. 15 citernes de la sorte sont déjà accessibles et fonctionnelles dans le département, ainsi qu'une retenue collinaire de 1000 m3 située dans la commune de Massoins, dans l'arrière-pays niçois. Depuis deux ans, ces points d'eau sont installés dans les hauteurs des Alpes-Maritimes, un département très souvent en proie aux flammes liées aux feux de végétation dans des zones montagneuses et très difficiles d'accès. D'ici la fin de l'année, le territoire sera au total maillé de 29 citernes métalliques enfouies et surtout, «hélipompables» : les hélicoptères bombardiers d'eau pourront ainsi venir se ravitailler pour effectuer des largages stratégiques afin de stopper la propagation du feu. La retenue collinaire, elle, est même accessible aux hélicoptères Super Puma. Publicité 1,1 million d'euros Ces installations visent à renforcer la lutte contre les incendies alors que plusieurs ont déjà touché le département cette année. Quatre feux s'étaient par exemple déclarés en même temps dans la Roya en mars dernier, nécessitant l'appui de moyens aériens, mais brûlant quand même 300 hectares. Entre 3000 et 4000 départs de feux sont comptabilisés en moyenne chaque année en France, et le sud-est du pays n'est jamais épargné, comme cette année, avec les incendies d'ampleur autour de Marseille et cette semaine, dans l'Aude. Une soixantaine de pompiers maralpins et 20 engins sont d'ailleurs partis en renfort dans le massif des Corbières. Le projet de ces citernes, chiffrées à un peu plus d'un million d'euros, est cofinancé par l'État (80%) et le conseil départemental (20%), qui consacre par ailleurs 92 millions d'euros au SDIS et plus d'un million d'euros pour une «Force 06», spécialement consacrée aux incendies. Il s'agit de plus de 180 agents, chargés de débroussailler les massifs, d'entretenir les pistes forestières et de surveiller particulièrement l'été et en période de sécheresse - comme actuellement dans 40 communes des Alpes-Maritimes - les éventuels départs de feu.

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