
Bolivie: croissance de 0,7% en 2024, freinée par les manifestations en 2024
Le pays sud-américain, qui élira un nouveau président le 17 août, traverse une grave crise économique en raison du manque de dollars dû à la réduction continue de ses exportations de gaz depuis 2017, autrefois principal moteur de l'économie bolivienne. Le gouvernement a presque épuisé ses réserves de liquidités en cherchant à maintenir une politique de subventions aux carburants, qu'il importe à des prix internationaux et vend à perte sur le marché intérieur.
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«Nous observons que les mois où nous avons eu des blocages (routiers) en 2024, nous avons enregistré une performance négative» du PIB, a déclaré Humberto Arandia, directeur de l'Institut national de la statistique (INE), lors d'une conférence de presse. Les barrages routiers organisés par les partisans d'Evo Morales (2006-2019), qui réclament la démission du président Arce, se sont répétés l'an dernier comme en 2025, frappant en particulier les secteurs de l'agriculture, des transports et du commerce.
La production de gaz naturel et de pétrole a par ailleurs chuté de 13,4% sur un an en 2024. La Bolivie est actuellement accablée par une inflation record, de près de 24% sur un an en juin, au plus haut depuis 17 ans. Les partisans d'Evo Morales tiennent le président Luis Arce pour responsable du marasme et l'accusent d'avoir écarté leur leader de la présidentielle d'août prochain. Luis Arce, qui ne sera pas candidat à sa réélection, pointe la responsabilité des parlementaires de l'opposition de droite et des soutiens à Evo Morales, qui, unis, empêchent selon lui le gouvernement d'accéder à de nouveaux financements internationaux.
Fin juin, l'agence de notation Standard & Poor's a abaissé la note de la Bolivie pour sa dette à long terme, de CCC+ à CCC- avec une «perspective négative», invoquant un climat politique tendu, un endettement élevé et un accès restreint aux marchés financiers internationaux.
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