Château gonflable pour les enfants, barbecue, atelier peinture... Quand les narcotrafiquants achètent la paix dans les cités
ENQUÊTE - En quête de respectabilité et d'adhésion, les dealers viennent désormais en aide à la population de ces zones où la pauvreté prospère. Une tendance qui inquiète les autorités.
« Dis-leur merci, aux dealers. » C'est une tendance qui monte dans certains quartiers vérolés par la drogue. Les trafiquants du voisinage veulent se donner le beau rôle en jouant les services d'action sociale de proximité. Dans son dernier rapport annuel, l'Office français antidrogue (Ofast), dirigé par le commissaire Dimitri Zoulas, pointe le « pouvoir social » des tenants de l'économie parallèle, qui se posent quasiment en concurrents des pouvoirs publics, se présentant comme une sorte de quatrième pilier, entre une administration défaillante, un pouvoir religieux puissant localement mais sans grande influence sur les dealers, et un secteur privé totalement anémié dans ces zones de relégation rongées par la crise et l'assistanat.
Au Figaro, un ponte de la Direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) déclare : « Même s'il s'agit d'un phénomène émergent, force est de constater, comme le fait le rapport sur l'état de la menace liée aux trafics de stupéfiants diffusé par…
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