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Seine-Maritime : une infirmière lance un service de transport solidaire pour lutter contre la pénurie de médecins

Seine-Maritime : une infirmière lance un service de transport solidaire pour lutter contre la pénurie de médecins

Le Parisien14 hours ago
Depuis le début de l'année, des patients de Petit-Couronne (Seine-Maritime) qui ne peuvent pas se déplacer par eux-mêmes se rendent à des consultations médicales hors de la commune une dizaine de fois par semaine, en payant seulement 2 euros l'aller-retour. L'initiative a été mise en place grâce à la mobilisation de l'infirmière Valérie De Sousa, installée depuis 20 ans dans la commune de l'agglomération rouennaise.
À l'époque, huit médecins y exerçaient. « Depuis, ils sont tous partis à la retraite sans vraiment prévoir leur succession », regrette-t-elle. « Le dernier, âgé de 70 ans, est parti en juillet 2024. » Pour leurs patients, la seule solution était de se rabattre sur les médecins des communes voisines. Impossible pour les personnes non autonomes que Valérie de Sousa accompagne : « J'ai considéré que c'était à ma charge de m'en occuper, afin de rendre service à la population en matière de soins. J'ai contacté la ville pour mettre en place un transport solidaire. »
Le dispositif s'est mis en place en deux temps. D'abord, en faisant appel à un médecin récemment installé à Grand-Couronne (Seine-Maritime) , à quelques kilomètres. « Avec le CCAS de la ville et l'accord de Joël Bigot, le maire, nous utilisions le minibus social pour emmener quelques patients à leurs rendez-vous », se souvient l'infirmière. Mais le dispositif est vite dépassé par son succès.
Elle se tourne alors vers l'association La Marcotte, devenue une entreprise à but d'emploi dans le cadre du dispositif « territoire zéro chômeur de longue durée » en novembre 2024. « Elle ouvrait un service de transport avec une équipe de quatre chauffeurs » raconte Valérie De Sousa. « J'ai de nouveau interpellé le maire, qui a accepté tout de suite la mise en relation. Nous avons écrit une convention validée par le conseil municipal et dotée d'une enveloppe de 10 000 euros. »
Un dispositif encore expérimental
Après avoir pris le temps d'identifier les bénéficiaires qui en avaient vraiment besoin, les premiers transports sont réalisés en janvier 2025 avec un véhicule de la ville. Mais là encore, le dispositif n'est pas suffisant pour répondre à la demande.
Le projet a cependant pris assez d'ampleur pour retenir l'attention de la Fondation Vinci, qui verse 14 000 euros et permet ainsi l'achat d'une voiture dédiée. « Maintenant, nous en sommes à une dizaine de voyages par semaine », détaille l'infirmière. « Les personnes éligibles prennent rendez-vous chez leurs médecins à Grand-Quevilly, Saint-Étienne-du-Rouvray et Sotteville-lès-Rouen, font une demande de transport, et c'est planifié par le CCAS et La Marcotte. Cela ne répond pas à tous les besoins, mais c'est encore expérimental. »
Le prix de 2 euros pour l'aller-retour vise à « responsabiliser les gens. Montrer que cela représente quelque chose. Que c'est un service rendu », indique Valérie De Sousa.
Le bouche à oreille fonctionne si bien pour le dispositif – renommé par certains le « bus magique » –, que le mot est aussi passé chez les professionnels de santé… Et que les limites apparaissent de nouveau. À quand le prochain véhicule ? « C'est amené à se développer », temporise la professionnelle de santé, qui pointe aussi le manque d'accès à certaines spécialistes pour les patients : « J'aurais besoin d'un accès à un dentiste par exemple. »
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Gard : un jeune homme tué de «plusieurs coups de feu» dans son véhicule près d'Alès

La victime âgée de 23 ans a été mortellement touchée par plusieurs individus armés qui ont réussi à prendre la fuite. Un jeune homme a été tué lundi de «plusieurs coups de feu» tirés par deux ou trois inconnus alors qu'il se trouvait dans son véhicule à Saint-Christol-lez-Alès (Gard) avec sa compagne, qui n'a pas été touchée, a indiqué à l'AFP le procureur de la République d'Alès. Les assaillants «étaient a priori au moins deux, peut-être trois» et ont «réussi à prendre la fuite», a ajouté le procureur Abdelkrim Grini, joint par téléphone. «Pour l'instant, on ne connaît pas le mobile. A priori, vu les circonstances, on est sur un meurtre prémédité puisque c'est manifestement des personnes qui attendaient la personne en question et qui ensuite ont tiré à plusieurs reprises et l'ont mortellement touchée», a-t-il ajouté. «La compagne n'a pas été touchée, elle est en état de choc et a été conduite à l'hôpital», a aussi expliqué le magistrat. Publicité Enquête ouverte Les faits se sont déroulés peu après 16H00 dans cette commune de 7000 habitants, voisine d'Alès. La victime des coups de feu était âgée de 23 ans, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête. «La victime est dans son véhicule et c'est un autre véhicule qui s'arrête à proximité et qui fait feu. Ce n'est pas une fusillade avec des échanges de coups de feu», a expliqué cette source. L'enquête, ouverte pour «meurtre en bande organisée», a été confiée par le parquet d'Alès à la division de lutte contre la criminalité organisée (DCOS, ex-police judiciaire) de Nîmes.

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