
Une Gazaouie accueillie à Sciences Po Lille accusée d'antisémitisme, Bruno Retailleau veut saisir la justice
Alors que l'établissement vient à peine de fermer ses portes pour les vacances, une sensible affaire vient troubler le calme estival. Une jeune Gazaouie, exfiltrée de l'enclave palestinienne au début de mois de juillet et inscrite à Sciences Po Lille pour la rentrée de septembre, s'avère être l'auteure de publications à forte teneur antisémite sur les réseaux sociaux. Jugeant ses propos «inacceptables» et «inquiétants», Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur a donné instruction au préfet de saisir la justice. «Les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays», a-t-il précisé.
Nour Atallah, 25 ans, a atterri sur le sol français au début du mois de juillet. Le directeur de Sciences Po Lille, Étienne Peyrat, affirme avoir été sollicité, peu avant son arrivée par le consulat général de France à Jérusalem. «Il nous a indiqué qu'un groupe d'étudiants allait quitter la bande de Gaza, il fallait leur trouver des cursus à suivre en France. Nous avons jugé le CV académique de cette jeune fille pertinent, elle est détentrice d'une licence en droit à l'Université de Palestine», explique-t-il au Figaro.
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Sans logement à son arrivée à Lille, le directeur a accepté d'héberger la jeune femme dans son appartement, en son absence. Dans un reportage publié par RMC il y a quelques jours, Étienne Peyrat affirmait que l'accueil de cette personne concordait avec les valeurs «d'ouverture et de solidarité» prônées par l'école. Sur les images, la jeune femme se réjouissait d'être «enfin dans un endroit sur» et s'être vue accorder une bourse par le gouvernement français.
L'affaire a pris un nouveau tournant ce mercredi lorsque plusieurs médias ont exhumé d'anciennes publications attribuées à la jeune femme, émises sur le réseau social X. Le 9 octobre 2023, deux jours après le sanglant assaut du 7-octobre par les militants du Hamas, Nour Atallah relayait un post appelant à filmer les exécutions des otages en «haute qualité» et à les envoyer aux médias «de l'Occident pervers».
Partage d'une publication par Nour Atallah.
Capture X
Certains internautes ont repéré un autre partage datant de septembre 2024 : une vidéo d'archive sur laquelle figure Adolf Hitler, accompagné d'une légende en langue arabe, invitant à «tuer tous les Juifs».
Bruno Retailleau a fait fermer le compte de la jeune femme. De son côté, le directeur de Sciences Po Lille se défend en affirmant que l'école n'a fait que «répondre à une sollicitation du ministère de l'Intérieur». Vérifier l'historique de Nour Atallah sur les réseaux sociaux ne relevait, selon lui, pas de la responsabilité de l'école. «Les déclarations faites par cette étudiante et celles qui nous ont été rapportées ne sont évidemment pas compatibles avec nos valeurs», précise-t-il. L'inscription de la jeune femme à Sciences Po Lille à la rentrée ne serait donc plus d'actualité.
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