
Sur Parcoursup, ce lycéen bordelais essuie 11 refus malgré sa mention « très bien » au bac
Esteban Battaglia, 17 ans, élève du lycée Sainte-Marie Bastide à Bordeaux, se prépare depuis des années pour ses études post-bac. Alors que « l'engagement » et les « activités » sont des critères importants de l'école de Sciences Po Bordeaux (15 % de la note d'appréciation finale) où il voulait postuler, celui-ci s'est appliqué à s'investir dans de nombreux domaines tout au long de sa scolarité, explique Sud-Ouest.
Depuis la sixième, il était délégué de classe. Au lycée, il a été « écodélégué » en promouvant le tri des déchets. Il s'est également inscrit à l'option facultative « droit et enjeux du monde contemporain », et aidait les élèves de CE2 à faire leurs devoirs tous les mardis soir. Ceci tout en accordant du temps aux répétitions avec son groupe de musique dans lequel il joue du piano. Sans compter, note Sud-Ouest, qu'il habite à 50 minutes de son lycée. Une motivation et une implication qui forcent le respect.
Sur liste d'attente
Et pourtant, cela ne suffit pas. Le 2 juin, ses espoirs ont été piétinés par Parcoursup alors que 11 des 17 vœux qu'il avait formulés ont été refusés. Parmi ces refus, ceux des Instituts d'études politiques (IEP) de Paris et de Bordeaux, Sciences Po, qu'il convoitait tant.
Sud-Ouest explique que lorsqu'il a passé dès avril le concours commun des IEP, sa note n'a pas été assez élevée et il s'est également fermé les portes des établissements de Toulouse, Strasbourg, Saint-Germain-en-Laye, Rennes, Lyon, Lille et Aix-en-Provence. Il n'a alors pas pu passer les oraux et prouver sa motivation.
Lui reste la file d'attente pour quatre autres destinations, dont l'IEP de Fontainebleau et la licence de Sciences politiques de l'Université de Lille.
Une question d'écart avec ses camarades de classe
Pourtant, Esteban avait eu 16 à l'oral et 18 à l'écrit de français en première, et ses notes des deux premiers trimestres de terminale lui promettaient déjà une mention. Malgré la dure nouvelle apprise en avril sur les IEP, il s'est accroché pour les examens de fin d'année du baccalauréat, qui pèsent pour 60 % dans la note finale.
Résultat : 14 en philosophie, 16 en géopolitique, 18 en sciences économiques et sociales et 18 à l'oral d'histoire. Soit 16,8 de moyenne et une note globale au bac de 16/20 en comptant les notes de français de première, pour une mention « très bien ». Malheureusement, malgré ces notes admirables, les portes des grandes écoles ciblées restent closes.
« Je me levais tous les matins en me disant que mon but dans la vie était d'entrer à Sciences Po », a-t-il confié à Sud-Ouest. Face à cette situation, sa mère a écrit au directeur de Sciences Po Bordeaux, Dominique Darbon, qui lui a expliqué que les notes prises en compte lors de la « phase d'admissibilité » étaient pondérées « tout d'abord par le calcul de l'écart entre la moyenne du candidat et la moyenne de sa classe dans chacune des matières ». Or, dans sa classe, six élèves ont obtenu la mention « très bien », explique la mère d'Esteban.
Contactée par le média, l'académie de Bordeaux a précisé que « le candidat n'est pas sans proposition d'admission, il a été admis à une formation à laquelle il avait postulé lors de la phase complémentaire ». Il s'agit d'une licence Sciences politiques de l'Université privée catholique de l'Ouest, qui n'est pas dans les moyens de cette famille monoparentale. Seule lumière sur le chemin, les dix places gardées par l'IEP de Saint-Germain-en-Laye pour des candidats ayant décroché la mention très bien.
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Le Figaro
14 minutes ago
- Le Figaro
Solaires : reportage et décryptage dans les archives et les laboratoires du groupe français L'Oréal
39% des Français estiment ne pas avoir besoin de crème solaire(1). Avec le triplement des cas de cancer de la peau en 30 ans, dont 85% sont imputables à une exposition excessive aux UV(2), il est primordial de s'en prémunir. Reportage et décryptage dans les archives et les laboratoires du groupe français L'Oréal, leader mondial de la beauté. En 1935, un produit novateur sort des laboratoires L'Oréal : l'Ambre Solaire, toute première huile du Groupe contenant un filtre, dotée d'une texture et d'un parfum agréables. Son lancement, qui coïncide avec l'arrivée des congés payés, crée une nouvelle habitude chez les estivants : appliquer une protection avant de s'exposer au soleil. Dès lors, l'histoire de L'Oréal se confondra avec celle des vacances des Français. Ambre Solaire. Huile filtrante, 1935. Archives L'Oréal L'excellence de la recherche Loin de s'arrêter sur ce succès, le groupe L'Oréal du produit plus homogène sur l'épiderme — et donc à optimiser la protection — et en s'activant à contrer les effets des UVA. Particulièrement insidieux, ces UVA représentant 95 % des UV atteignant la Terre existent sous plusieurs formes : courts (entre 320 et 340 nm), longs (entre 340 et 400 nm), parmi lesquels les UVA ultra-longs (entre 380 et 400 nm), qui pénètrent le plus profondément dans la peau et contribuent au vieillissement cutané ainsi qu'à l'apparition des cancers de la peau. La recherche L'Oréal va aboutir à plusieurs dépôts de brevets majeurs : la photostabilisation du Parsol 1789, permettant une protection UV efficace jusqu'à 360 nm (1985), que complétera la mise au point des filtres Mexoryl SX, puis XL dès 1982. Le Groupe continue sur sa lancée avec le Mexoryl 400, breveté en 2011, protégeant des UVA jusqu'à 400 nm ; ainsi qu'avec une innovation de formule : la technologie Netlock (brevetée en 2017). Celle-ci permet d'avoir un film très homogène sur la peau, dans une texture ultra-légère, non grasse, invisible et résistante à l'eau, à la sueur comme au sable. Un siècle d'avancées scientifiques au service de la peau L'Oréal Groupe À lire aussi Protection solaire : un enjeu de santé primordial En route vers demain Toujours désireux de faire progresser son expertise, le groupe L'Oréal poursuit sa dynamique d'innovation au sein de ses 21 centres de recherche (dont 7 situés en France, notamment à Aulnay-sous-Bois et Chevilly-Larue). En 2024, le groupe L'Oréal a investi 1,3 milliard d'euros dans la recherche En 2024, il a ainsi investi 1,3 milliard d'euros dans la recherche et déposé près de 700 brevets grâce aux résultats obtenus par ses 4 200 collaborateurs impliqués dans des travaux de recherche – à noter que 69 % d'entre eux sont des femmes. Ces résultats ont d'ailleurs valu au groupe L'Oréal d'être désigné par le magazine Fortune comme « l'entreprise la plus innovante d'Europe ». Distingué comme la plus avant-gardiste parmi 300 entreprises du continent, tous secteurs confondus, le Groupe ne fait que perpétuer l'esprit originel de son fondateur : sa fibre scientifique. L'histoire n'a donc pas fini de s'écrire… « LA SÉCURITÉ DE NOS PRODUITS EST NOTRE PRIORITÉ ABSOLUE » À quoi correspond le SPF et comment est-il calculé ? Le Sun Protector Factor(*) désigne l'indice de protection contre les UVB. Le chiffre représente la dose de rayonnement que la peau peut recevoir avec une protection solaire par rapport à une peau nue avant l'apparition d'un érythème (coup de soleil). Avec un SPF50, l'érythème apparaît après une dose UV 50 fois plus importante. De quelles manières le groupe L'Oréal s'assure-t-il que les protections solaires n'ont pas d'effets indésirables sur l'organisme ? La sécurité de nos produits est notre priorité absolue. Elle se trouve au cœur des activités de recherche et de l'innovation. Chaque fois que l'on formule un produit, il est soumis à des vérifications réglementaires obligatoires avant d'être mis sur le marché. Pour être autorisé, un filtre solaire va être ainsi évalué par le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) européen au regard de l'ensemble des données scientifiques disponibles – lesquelles sont très régulièrement mises à jour. Ce comité applique une marge de sécurité drastique en considérant que le produit était utilisé tous les jours, selon les normes internationales en vigueur au moment de leur développement, notamment la norme ISO 24444. Et sur la sécurité environnementale ? Pour vérifier leur sécurité environnementale, nos filtres solaires sont évalués selon les dispositions du règlement européen REACH. Mais comme REACH ne prévoit que des tests en eau douce, L'Oréal a développé une plateforme d'évaluation environnementale en eau marine. L'objectif est de garantir l'innocuité de nos produits, notamment ceux de protection solaire, sur tous les milieux aquatiques. D'ici à 2030, toutes nos formules seront évaluées grâce à cette plateforme de tests environnementaux. SPF, SÉCURITÉ ET ENVIRONNEMENT : TROIS QUESTIONS À ISABELLE ORQUEVAUX, DIRECTRICE SCIENTIFIQUE ET RÉGLEMENTAIRE L'ORÉAL ZONE EUROPEdésigne l'indice de protection contre les UVB. 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Depuis son emblématique Ambre Solaire, lancée au moment des premiers congés payés en France, L'Oréal n'a eu de cesse développer des produits solaires pour toutes et tous - accompagnant, au fil des innovations du Groupe, les différentes générations. La protection solaire, un enjeu de santé primordial L'Oréal Groupe 1) Vichy Capital Soleil Eau solaire hâle sublimé SPF50. 2) La Roche-Posay Anthelios UVMune 400 Fluide anti-taches SPF50+. 3) Mixa Hyaluron Protect Peaux Sensibles Spray Solaire SPF50. 4) La Roche-Posay : Anthelios UVAir SPF50+. 5) Garnier Ambre Solaire Sensitive Expert+, Céramide Protect, SPF50+. 6) Garnier Ambre Solaire Sensitive Expert+, Lait hypoallergénique Très Haute Protection SPF50+. 7) L'Oréal Paris, Bright Reveal Protection UV quotidienne anti-taches, Fluides Anti-UV Teinté SPF50. 8) Biotherm, Waterlover Sun Milk SPF50+. Article 1) Étude OpinionWay pour la Febea, 2024 2) Panorama des cancers en France 2025, Institut national du cancer (INCa)


Le Parisien
14 minutes ago
- Le Parisien
Un cancérigène potentiel dans votre lait ? L'inquiétante découverte sur le dioxyde de titane
Une contamination de plus. Des particules de dioxyde de titane, un cancérigène potentiel chez l'être humain, pourtant interdit dans l'alimentation, ont été retrouvées dans le lait maternel, des laits maternisés et du lait vendu dans le commerce, révèlent des travaux de scientifiques de l'INRAE, de l'AP-HP et du CNRS publiés ce mercredi. « Massivement employé dans une multitude de produits du quotidien » (dentifrices, crèmes solaires, médicaments, plastiques, maquillage, papier, peintures…) et utilisé comme colorant blanc et opacifiant dans l'alimentation (E171), le dioxyde de titane a été interdit par mesure de précaution en France en 2020 puis dans l'Union européenne en 2022, rappellent les chercheurs. Leurs travaux, publiés dans la revue Science of the Total Environment , montrent pourtant que ce composé a été détecté « dans des laits humains, animaux et infantiles, notamment sous forme de nanoparticules ». Des particules de dioxyde de titane ont été retrouvées dans « les laits maternels de dix femmes volontaires vivant à Paris ou en proche banlieue, à des taux variables, certaines femmes présentant jusqu'à 15 fois plus de particules que d'autres », ce qui prouve que cette substance « peut passer la barrière de la glande mammaire ». « 100 % des laits animaux (frais ou en poudre, issus de vaches, d'ânesses ou de chèvres) », tant issus de l'agriculture biologique que conventionnelle, et 83 % des laits infantiles (issus du commerce, du 1er au 3e âge, bio ou pas) analysés en contenaient. Dans le détail, 6 millions à 3,9 milliards de particules de titane ont été détectés par litre de lait infantile, et 16 à 348 millions par litre dans les laits animaux. « Cet état des lieux de la contamination actuelle des laits reflète le niveau d'exposition des nouveau-nés et des mères, mais également des consommateurs adultes de lait », précisent les chercheurs. Et ce, en dépit de l'interdiction du E171 dans l'alimentation, laissant supposer « l'existence d'une contamination autre » qu'alimentaire, soulignent-ils. Le dioxyde de titane a été classé cancérigène potentiel chez l'être humain par inhalation depuis 2006, rappellent les scientifiques de l'INRAE (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), du synchrotron SOLEIL et du CNRS, le Centre national de la recherche scientifique. Les auteurs de cette étude ont voulu mieux évaluer « l'impact de ce relargage massif du dioxyde de titane sur les êtres vivants » et « l'exposition réelle des animaux et humains ». Il avait déjà été démontré que les nanoparticules présentes dans l'additif E171 traversaient le placenta. Ce travail pourra servir de base à de futures études de toxicité.


Le Parisien
14 minutes ago
- Le Parisien
Canicule : au moins 480 décès « en excès » pendant la première vague de chaleur de l'été, à quoi correspond ce nombre ?
Une canicule, combien de morts ? Un premier élément de réponse est désormais connu. Au moins 480 décès « en excès » ont été recensés durant la première vague de chaleur de cet été, à cheval sur fin juin et début juillet, annonce Santé publique France ce mercredi 23 juillet. Cet épisode caniculaire, particulièrement précoce, a été le 3e le plus long et le 5e le plus sévère sur 50, depuis la Seconde Guerre mondiale. Comme chacun d'entre eux, il a eu des conséquences sur notre santé , en particulier chez les personnes âgées et les bébés qui sont les plus fragiles. Mais à quoi correspond vraiment ce décompte ? Il s'agit de la différence entre le nombre de décès constatés durant la canicule , et celui attendu à cette période de l'année (sur la base d'une moyenne sur les cinq années passées). C'est pour cela que l'on parle de mortalité « en excès » ― sous-entendu, en excès par rapport à la valeur escomptée si le thermomètre ne s'était pas affolé. À ce stade, aucun lien n'est donc établi, victime par victime, avec la canicule. Ce serait de toute façon impossible, les fortes chaleurs n'apparaissant pas forcément sur les certificats de décès, remplis par les médecins. « Ce qu'on leur demande surtout, c'est d'évoquer les causes médicales ou traumatiques de la mort. Or les médecins ne sont pas toujours en capacité de distinguer de manière claire et nette qui est décédé à cause de la canicule », nous indiquait en 2022 Grégoire Rey, directeur du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CepiDc) de l'Inserm . Depuis deux ans, Santé publique France calcule aussi une estimation beaucoup plus fine de la mortalité « attribuable à la chaleur » sur l'ensemble de l'été, du 1er juin au 15 septembre. Mais il faudra attendre plusieurs mois pour la connaître, le temps de mouliner toutes les données dans des algorithmes établis sur mesure.