
Le Ghana augmente le prix à la production du cacao de plus de 60 %
Le ministre des Finances, Cassiel Ato Forson a indiqué lors d'une conférence de presse à Accra que le prix payé aux producteurs passerait de 3 100 dollars ( près de 2678 euros) à 5 040 dollars (4 353 euros) la tonne. «Le planteur de cacao reste un pilier essentiel de notre économie, et ce gouvernement est déterminé à faire en sorte qu'il bénéficie pleinement des gains réalisés», a-t-il déclaré. Deuxième producteur mondial derrière la Côte d'Ivoire, le Ghana fixe traditionnellement son prix avant son voisin.
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Actuellement, Abidjan rémunère les planteurs à hauteur de 1 500 francs CFA ( environ 2 euros) le kilo, soit environ 2 440 dollars (2 073 euros) la tonne. Cette mesure s'inscrit dans le cadre des engagements de campagne du président John Mahama, élu en décembre dernier, qui avait promis de porter la part des revenus d'exportation reversée aux producteurs à près de 70 % de la valeur du prix du cacao au moment de son chargement à l'exportation. Le prix FOB (franco à bord) a augmenté ces dernières années, atteignant actuellement 7 200 dollars la tonne, une moyenne entre les contrats passés à 2 600 dollars (2 246 euros) durant la saison 2023-2024 et les prévisions de ventes pour 2025-2026, a précisé le ministre. Auparavant, les agriculteurs ne recevaient que 63,9 % du prix FOB, soit 3 100 dollars sur une valeur FOB de 4 850 dollars (4 189 euros) pour la saison 2024-2025.
Le ministre Forson a indiqué que le prix révisé tient également compte de l'amélioration des conditions macroéconomiques, notamment du renforcement du cedi, la monnaie locale, et l'atténuation de l'inflation. Les contrôles des prix au Ghana visent à stabiliser les revenus des agriculteurs, en particulier lors des baisses de prix, mais les critiques affirment qu'ils n'ont pas suivi les hausses du marché, surtout ces dernières années, alors que les prix ont fortement augmenté.
En réponse, certains agriculteurs se sont lancés dans l'extraction aurifère, cédant leurs terres à des mineurs informels, dont beaucoup ont laissé derrière eux une pollution durable. Le ministre des Finances a également annoncé la réintroduction du programme gouvernemental de distribution gratuite d'engrais pour le cacao, qui comprend la distribution d'engrais, d'insecticides, de fongicides, de pulvérisateurs et d'inducteurs floraux afin d'augmenter les rendements et les revenus.
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