logo
Une défection rend la coalition de Nétanyahou minoritaire

Une défection rend la coalition de Nétanyahou minoritaire

La Presse16-07-2025
(Tel-Aviv) Un partenaire clé de Benyamin Nétanyahou a annoncé mercredi son départ du gouvernement israélien, laissant la coalition du premier ministre minoritaire au Parlement.
Associated Press
Le parti ultraorthodoxe Shas a annoncé son départ en raison de désaccords concernant un projet de loi visant à accorder de larges exemptions de service militaire à ses électeurs.
Un deuxième parti ultraorthodoxe a démissionné en début de semaine sur le même sujet.
Diriger un gouvernement minoritaire constituerait un défi pour Benyamin Nétanyahou. Mais le Shas a déclaré qu'il n'essaierait pas d'affaiblir la coalition une fois sortie de celle-ci et qu'il pourrait voter avec elle sur certaines lois. Il ne soutiendrait pas non plus son effondrement.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Le Hezbollah dit qu'il fera comme si la décision de le désarmer « n'existait pas »
Le Hezbollah dit qu'il fera comme si la décision de le désarmer « n'existait pas »

La Presse

time7 hours ago

  • La Presse

Le Hezbollah dit qu'il fera comme si la décision de le désarmer « n'existait pas »

Le gouvernement libanais a chargé mardi l'armée de préparer un plan d'action pour désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, une mesure sans précédent depuis la fin de la guerre civile en 1990. Le Hezbollah dit qu'il fera comme si la décision de le désarmer « n'existait pas » (Beyrouth) Le Hezbollah a affirmé mercredi que le gouvernement libanais avait commis un « péché grave » en décidant de le désarmer d'ici fin 2025 et qu'il ferait comme si cette décision « n'existait pas ». Agence France-Presse Le gouvernement libanais a chargé mardi l'armée de préparer un plan d'action pour désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, une mesure sans précédent depuis la fin de la guerre civile en 1990. Le gouvernement « a commis une faute grave en prenant une décision qui prive le Liban de l'arme de la résistance contre l'ennemi israélien », a réagi le mouvement chiite soutenu par l'Iran, estimant que cette décision « sapait la souveraineté du Liban » et « donnait les mains libres à Israël ». « C'est pourquoi nous ferons comme si elle n'existait pas », a-t-il ajouté. Le Hezbollah considère que cette décision est « le fruit des injonctions de l'émissaire américain Tom Barrack », en référence à une proposition qu'il a soumise aux autorités et qui prévoit le désarmement du mouvement selon un calendrier précis. Elle « sert pleinement les intérêts d'Israël et laisse le Liban exposé face à l'ennemi israélien, sans moyen de dissuasion », accuse le parti. La décision du gouvernement s'inscrit dans le cadre de l'application du cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, qui a mis fin le 27 novembre à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël. L'accord prévoit que seuls six organismes militaires et de sécurité sont autorisés à porter les armes. Dans son communiqué, le Hezbollah a réaffirmé que l'arrêt des frappes israéliennes sur le Liban était une condition préalable à toute discussion sur « une nouvelle stratégie nationale de défense ». Le ministre de la Santé, Rakan Nassereddine, affilié au Hezbollah, et la ministre de l'Environnement, Tamara el-Zein, proche du mouvement Amal, ont quitté la réunion du Conseil des ministres de mardi. Le Hezbollah a estimé qu'il s'agissait d'un moyen pour les ministres d'exprimer leur « rejet » de ce qu'il assimile à une volonté de « soumettre le Liban à une tutelle américaine et à une occupation israélienne ».

Terrorisés
Terrorisés

La Presse

time11 hours ago

  • La Presse

Terrorisés

Cette chronique a été publiée le dimanche 23 janvier 2000, en page A1. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Les premiers jours, Bagdad n'apparaît pas différente des autres grandes villes du Moyen-Orient, on pourrait se croire à Istanbul ou à Damas. On ne voit pas d'autres flics que ceux qui règlent la circulation aux carrefours. Les passants vont à leurs affaires, apparemment libres de leurs mouvements. Les taxis conduisent le visiteur étranger où il veut. Où ça, un État policier ? Le doute vient avec les premiers contacts avec les locaux. Échanges chaleureux, mais extrêmement frileux, lisses de tout sous-entendu, de toute allusion politique, de tout humour, surtout, surtout pas de blagues sur Saddam. Jamais un clin d'œil pour dire qu'on n'en pense pas moins, même si on ne peut pas parler. Un soir, comme je rentrais, j'ai croisé les deux serveurs du restaurant de l'hôtel. Des jeunes gens dans la vingtaine. L'un étudiant en journalisme justement, l'autre presque avocat. Ils étaient ravis que je leur fasse un brin de conduite, jusqu'au moment où je leur ai demandé ce qu'ils pensaient de Saddam. C'est comme si je leur avais introduit un fer rougi dans le cul. Bonsoir, monsieur. Ils sont partis au galop. Parlant de Saddam, on s'habitue vite à voir son gigantesque portrait placardé partout, dans toutes les poses et toutes les tenues. Mais tout à coup on s'étonne : comment cela, pas un seul de ces portraits maculé de quelques tomates pourries ? C'est pourtant vite lancé, une tomate, la nuit. Comment cela, pas un seul graffiti ? On commence à mesurer la terreur qui règne ici. À Bassora, la grande ville du sud de l'Irak, je suis tombé sur un pédiatre qui, m'avait-il semblé, était au bord de hurler son écœurement. Je suis retourné le voir en soirée avec un médecin de notre délégation. Le plus loin qu'est allé le pédiatre écœuré, en deux heures d'entretien, c'est d'émettre le souhait que Saddam et Clinton règlent leur différend « entre hommes » et qu'on en finisse. Juste ça, juste de suggérer, par la bande, que Saddam ne valait peut-être pas mieux que Clinton, lui avait donné des suées. Cela aussi donne la mesure de la répression qui étouffe ce pays. On se croyait libre de nos mouvements, et voilà qu'on découvrait qu'il fallait une autorisation de circuler pour aller à seulement 20 kilomètres du centre-ville. Voilà que les gens des ONG qui travaillent à Bagdad nous rapportent qu'ils sont flanqués toute la journée d'un ange gardien uniquement chargé de faire rapport de leurs activités, ce qui s'est fait, ce qui s'est dit, qui est venu. Voilà que nous allons à Bassora et que nous avons à passer une bonne douzaine de contrôles militaires. Voilà que trois membres de notre délégation se font « sortir » manu militari de Saddam City, le quartier le plus rebelle de Bagdad. Voilà qu'en pleine ville de Bassora, un militaire m'interdit l'accès à un pont. Nos minuscules embarras de visiteurs privilégiés, pilotés par deux flics qui nous ouvraient toutes les portes, laissent à penser ce que le citoyen ordinaire a à endurer dans son quotidien. Saignés de l'extérieur par l'embargo, les Irakiens sont étranglés de l'intérieur par le plus glauque, le plus stalinien des États policiers légué justement par les Soviétiques qui ont déjà été très influents en Irak. Pour vous dire, les Irakiens sont si terrifiés par leurs innombrables polices qu'on n'en trouvera aucun pour oser nous le confirmer ! Ce n'est qu'à Amman, au retour, que des exilés irakiens en Jordanie, accepteront de nous expliquer comment s'exerce cette terreur au quotidien. Un demi-million d'Irakiens vivent à Amman de petits trafics qu'alimentent ceux qui font la route vers Bagdad, cigarettes, bijoux, dates, vêtements. Ils vivent entre la crainte des rafles et le vague espoir d'être acceptés comme réfugiés. Mais comme nous a dit Nasser, avec un pauvre sourire : « Nos passeports verts ne sont pas à la mode ! » Ils sont cinq dans la petite pièce glacée où ils nous ont invités à entrer. Je suis accompagné de Josée, la photographe de la délégation. Ils ne voulaient rien savoir d'une photo, ils accepteront finalement de poser de dos. Même ici, ils ont peur de la police secrète. Celui-ci a fait un an de prison et a été torturé. Celui-là est venu avec le passeport de son frère assassiné en plein Saddam City, au début de l'année, dans la vague de révoltes qui a suivi le meurtre politique de l'ayatollah Sadek Al Sadr. Ils sont de la majorité chiite, soupçonnée par le pouvoir (sunnite) de vouloir renverser le régime. Celui-ci, professeur de physique, s'est exilé pour des raisons économiques : « Nous étions en train de crever littéralement de faim. Ma femme et mes trois enfants sont restés à Bagdad, je leur envoie de l'argent tous les mois. » D'entrée de jeu, tous refusent de parler de Saddam : « Cela nous exposerait inutilement. » Mais ils en parleront quand même un peu. – Comment s'organise la répression en Irak ? – Police municipale. Police criminelle. Sécurité civile. Sécurité militaire. Renseignements généraux. Cela vous suffit ? Et il en est une autre, la pire : la sécurité interne qui quadrille les quartiers en nommant « un responsable de la moralité » pour chaque îlot de 20 maisons. Ce responsable tient des fiches sur chaque famille. En fait, tout le monde surveille tout le monde, tout le monde dénonce tout le monde. Quotidiennement des gens disparaissent. Un fils ne rentre pas de l'université. Un père ne revient pas du souk. On n'en entend plus jamais plus parler. Dans Saddam City, pour chaque îlot de 20 maisons, on compte trois ou quatre disparus. – S'il y avait des élections libres en Irak aujourd'hui ? – Saddam n'obtiendrait pas le quart d'un seul vote. – Dans l'intimité des familles, que dit-on des palais que se fait bâtir Saddam ? – On s'en fout. On ne comprend pas très bien l'indignation des Occidentaux sur ce point. Le pays tout entier est un palais pour Saddam. – Avez-vous fait la tournée des ambassades d'Amman dans l'espoir d'être accepté comme immigrant quelque part ? – Je suis allé à l'ambassade canadienne entre autres. De toute façon, cela prend huit mois pour avoir une réponse. Or nos visas en Jordanie sont de six mois… – Ce n'est pas l'amour fou avec les Jordaniens ? – Ça ne l'a jamais été. Les Irakiens ont toujours traité les Jordaniens de très haut, en petits cousins pauvres. Aujourd'hui, les Jordaniens prennent leur revanche. – Revenons en Irak. De quoi le peuple irakien souffre-t-il le plus, de la répression ou de l'embargo ? – Libérez-nous de l'intérieur, on va s'arranger avec l'embargo.

Vers un remaniement, un vrai
Vers un remaniement, un vrai

La Presse

time12 hours ago

  • La Presse

Vers un remaniement, un vrai

François Legault a longtemps hésité à le faire. Mais à une année de la prochaine campagne électorale, il se prépare à abattre sa dernière carte : un remaniement. Un vrai. Il devrait arriver d'ici la fête du Travail. Cela laisserait au moins deux semaines aux ministres pour s'approprier leurs dossiers avant la rentrée parlementaire. De l'audace est prévue. Presque personne ne semble indélogeable, à part Christian Dubé, qui doit terminer ses réformes en santé. Quelques ministres paraissent en danger, comme Jonatan Julien, Maïté Blanchette Vézina et peut-être aussi France-Élaine Duranceau. Tandis que des valeurs sûres comme Sonia LeBel, Christine Fréchette et Simon Jolin-Barrette pourraient se voir confier de nouvelles responsabilités. M. Legault a pris de brèves vacances estivales de deux semaines. Son retour, lundi, s'annonce difficile. Ce jour-là, la Coalition avenir Québec devrait encaisser une sévère défaite à la partielle dans Arthabaska. Le Conseil des ministres se réunira ensuite mercredi prochain. Le lendemain, il y aura un caucus en présentiel – d'autres se sont déroulés cet été, mais à distance. Le chef et son entourage en profiteront pour vérifier qui veut se présenter à la prochaine campagne. Pour la suite, les rumeurs bruissent. Un remaniement n'a rien d'inusité. Malgré ses difficultés dans les sondages, M. Legault n'a pas voulu s'y astreindre dans la dernière année. Il faut dire que ces exercices ont souvent un effet modeste sur les sondages. Et ils sont risqués. Premier danger : donner l'impression de vouloir désespérément plaire. Justin Trudeau en est un bon exemple. En décembre, pour s'accrocher à son poste, il semblait d'abord vouloir mettre de l'avant des symboles et courtiser des circonscriptions. Deuxième danger : se faire des ennemis. En 2002, les ministres Guy Chevrette et Jacques Brassard avaient démissionné après avoir été éjectés du gouvernement. Pourtant, Bernard Landry avait alors essayé de plaire à beaucoup de gens. Son conseil des ministres était devenu le plus gros de l'histoire, avec 36 chaises. M. Legault sera plus frugal. En cette période de resserrement budgétaire, il voudra prêcher par l'exemple. Il tentera aussi d'éviter l'éparpillement. Avec une année à faire, l'objectif est de recentrer les priorités. Le contraire de multiplier les chantiers avec une équipe élargie. Un remaniement sert à relancer l'action gouvernementale et non à faire bouger l'aiguille dans les sondages, plaidait-on dans l'entourage du chef il y a quelques mois. Cette approche guidera l'exercice délicat. Par définition, un remaniement est imprévisible. Les scénarios peuvent changer jusqu'à la toute dernière minute. Quand le jeu de chaises musicales commence, on ignore combien de gens seront déplacés. Voici malgré tout quelques hypothèses assez plausibles. Les caquistes ont plus que doublé le budget des infrastructures. Pour le gérer, un poste de ministre responsable des Infrastructures a été créé. Son titulaire, Jonatan Julien, n'a pas brillé. Les retards à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont sont devenus un symbole national. On se demande pourquoi la somme modeste de 85 millions manquait pour lancer les travaux le printemps dernier, alors que l'argent pleuvait ailleurs. Des problèmes similaires s'observent entre autres à Gatineau, à La Malbaie et à Mont-Laurier. Maïté Blanchette Vézina a fait la quasi-unanimité contre elle avec sa réforme du régime forestier. Elle est même répudiée par le chercheur censé l'avoir inspirée. Seule l'industrie l'appuie. En Habitation, France-Élaine Duranceau s'est vite fait des ennemis à cause de déclarations insensibles. À l'interne, certains plaident qu'il s'agit surtout d'un problème de communication, et que son bilan est positif – on parle des mises en chantier qui augmentent. Reste qu'avec le manque criant de logements, la ministre n'a pas le droit à l'erreur. Le fiasco SAAQclic a entaché la dernière session caquiste. Éric Caire a déjà dû démissionner. Il faudra surveiller ce qui adviendra de François Bonnardel, qui était aux Transports durant une partie des dépassements de coûts. Son intégrité n'a pas été mise en cause, et la vérificatrice générale n'a rien conclu sur sa responsabilité personnelle. Mais au minimum, il n'a pas réussi à prévenir ces dérapages. Ce fidèle lieutenant de M. Legault en payera-t-il le prix ? Autre dossier épineux, le troisième lien. Geneviève Guilbault brûle sa crédibilité en se contredisant à répétition sur ce projet hautement hypothétique. Si elle est remplacée par une personne qui continue de prétendre que le pont-tunnel se construira, le problème pour la CAQ demeurera entier. Inversement, des étoiles paraissent mûres pour de nouveaux défis. Sonia LeBel se démarque par son efficacité. Au Trésor, elle travaille toutefois dans l'ombre. Une autre mission permettrait de faire un meilleur usage de ses talents. Christine Fréchette a pris du galon. La ministre de l'Économie est une valeur sûre, si un ministère important se libère. Simon Jolin-Barrette réussit à mener plusieurs réformes en parallèle, et à les concrétiser. Même si ses projets constitutionnels et nationalistes l'occupent, il pourrait être appelé en renfort ailleurs. Eric Girard est aux Finances depuis bientôt sept ans. Sa fenêtre pour une carrière au fédéral s'est refermée, du moins à court terme. En mars 2024, il avait étonné en parlant de la personne qui lui succédera – selon lui, ce sera une femme. Est-il prêt à céder sa place ? D'autres ministres ont déjà passé plus de temps que prévu à leur poste. Benoit Charette (Environnement), Caroline Proulx (Tourisme), André Lamontagne (Agriculture) et Andrée Laforest (Affaires municipales) font le même travail depuis 2018. Le danger : tomber sur le pilote automatique. La tentation sera grande de remplacer certains d'entre eux afin d'obtenir un regard frais. Et enfin, il y a ceux qui attendent leur tour. Aucune vedette ne paraît incontournable. Des députés plutôt méconnus comme Yves Montigny, Amélie Dionne, Samuel Poulin ou encore Mathieu Lévesque sont estimés par leurs pairs. Mais les promus seront peu nombreux, s'il y en a. Il faudra limiter la taille du Conseil des ministres et respecter l'équilibre des régions. L'exercice sera un casse-tête. Il démontre que le premier ministre veut se présenter à la prochaine campagne électorale. Reste à voir si le remaniement relancera assez son gouvernement pour lui permettre de croire, à la fin de l'année, qu'il est le meilleur capitaine.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store