
Festivités du 14 Juillet et finale du PSG : à quel dispositif de sécurité s'attendre à Paris ?
, avec plus de 60 000 personnes attendues au Champ-de-Mars, bals des pompiers, défilés… Et en prime cette année,
la finale de la Coupe du monde des clubs,
lors de laquelle le PSG affrontera ce dimanche soir Chelsea. Un week-end riche se profile à Paris, qui rime aussi avec branle-bas de combat pour les autorités, dans un contexte où la menace terroriste n'est pas écartée. Une séquence qui arrive seulement quelques semaines après les
débordements lors de la Fête de la musique
et de la victoire du
PSG en Ligue des champions.
Depuis des jours, les autorités sont à pied d'œuvre, avec les traditionnels arrêtés préfectoraux et municipaux qui encadrent la vente d'alcool, d'artifice et la distribution d'essence.
Des mesures quasiment généralisées à l'ensemble de la région parisienne.
À Paris et en petite couronne, plus spécifiquement, la préfecture de police a pris ses dispositions en vue des festivités. Des actions ont été préconisées en amont, sur les chantiers en cours notamment, afin d'enlever, par exemple, les épaves, poubelles, et tout objet pouvant se transformer en projectile, incendié ou non. Lors de la Fête de la musique, à Châtelet - Les Halles, des poubelles avaient notamment été jetées sur les forces de l'ordre depuis les escalators de la station de métro. L'objectif est clairement d'éviter au maximum que ce genre de scène ne se reproduise.
Alors que les autorités ont bien conscience que le combo 14 Juillet-finale du PSG pourrait s'avérer électrique, « une force mobile sera présente en renfort au niveau des Halles et des berges de Seine », indique au Parisien la mairie de Paris Centre.
Lors de la victoire du PSG en Ligue des champions
, la situation avait notamment dégénéré sur les Champs-Élysées. Des supporters avaient vandalisé un certain nombre de magasins, pris pour cible des abribus ou encore des kiosques à journaux. Pas de risque de ce côté-là, dimanche soir, puisque l'artère sera entièrement bouclée en vue du défilé du 14 Juillet, le lendemain.
À quelques jours de la Fête nationale, la « PP » a également sollicité les bailleurs. Ils ont été priés d'inspecter parties communes, caves et toits à la recherche d'éventuels mortiers, articles pyrotechniques ou tout autre objet susceptible d'être utilisé comme projectile, nous confie une source policière. « Ce type d'opération a vocation à trouver des stocks qui auraient été constitués puis dissimulés en vue d'être utilisés au cours des festivités. »
Par ailleurs, la préfecture de police effectue ce vendredi midi un bilan des contrôles menés en amont dans les commerces susceptibles de vendre divers objets d'artifice, notamment.
Du côté des effectifs sur le terrain, si la préfecture de police n'a pas encore communiqué sur le nombre de policiers mobilisés, une source policière indique qu'au sein des commissariats le dispositif serait le même que d'habitude pour la Fête nationale. « 100 % de présents en dehors de ceux qui sont en congés prévisionnels. »
Une directive de la préfecture de police dont Le Parisien a eu connaissance rappelle « le port obligatoire du numéro RIO et de la caméra piéton, le strict respect des règles d'emploi des moyens de défense et le respect du principe de proportionnalité qui s'attache à chaque opération de police ».
À Paris, la police nationale pourra compter sur le concours de 326 agents de la police municipale, mobilisés sur la séquence concert et
feu d'artifice
du soir du 14 juillet. Des médiateurs de la Ville seront par ailleurs chargés d'orienter les flux. Et ils ne seront pas de trop. En 2023, le feu d'artifice avait attiré 70 000 spectateurs dans la capitale…
De son côté, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris prévoit 400 personnels de plus ce week-end, aux côtés des 1 900 sapeurs-pompiers qui sont de garde de manière générale, soit 2 300 en tout. Une mobilisation identique aux années précédentes. Cela ne tient pas compte des sapeurs-pompiers qui participent au défilé, ni de ceux qui sont aux bals, dans les quelque 80 centres de secours à Paris et en petite couronne.

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On a commencé par la méthode Montessori , qui repose sur l'autonomie et la pratique, que je trouve adaptée pour les petits. Je suis aussi adepte de la méthode Mason, qui consiste à apprendre grâce à des livres et des histoires. C'est bien sûr un support qui accompagne la méthode d'apprentissage traditionnelle, mais c'est efficace. Néanmoins, mon aînée passera le brevet l'année prochaine, donc il faudra s'adapter et la former aux attentes spécifiques de cet examen.» Concernant le programme, elle affirme que jusqu'à la fin du collège, «c'est plutôt relax», et que ce n'est pas une source d'angoisse pour elle, même si «le chapitre sur les probabilités en maths, c'était un peu complexe !». En revanche, en prévision de l'arrivée au lycée d'Emi, la grande, ses parents envisagent peut-être de recourir à des écoles d'enseignement à distance, notamment ceux du cours Sainte-Anne et du cours Griffon, en complément des enseignements à la maison. 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