
Vitesse de connexion, qualité de vie, visas... Les dix villes prisées par les travailleurs nomades
Après Budapest en 2024, c'est Tokyo qui se hisse cette année à la première place du classement mondial des meilleures villes pour les travailleurs nomades, réalisé par International Workplace Group (IWG).
Pour la troisième édition de son baromètre, l'opérateur de solutions de travail hybride, qui comprend notamment les marques Regus et Spaces, a évalué quarante villes selon une dizaine de critères. Outre la disponibilité d'espaces de travail flexibles, il s'est notamment penché sur le climat des métropoles, l'hébergement, les transports, la qualité du haut débit que l'on peut y trouver, ainsi que l'offre culturelle et gastronomique. En 2025, de nouveaux éléments ont également été pris en compte, comme l'existence et le prix de visas nomades digitaux ainsi que la proximité de plages, montagnes ou parcs nationaux.
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Des vitesses de connexion exceptionnelles
Si la capitale nipponne décroche la première place, c'est parce qu'elle se distingue par ses vitesses de connexion exceptionnelles, ses infrastructures de transports, sa sécurité, sa richesse culturelle et la mise en place depuis avril 2024 d'un visa pour nomades digitaux autorisant des séjours jusqu'à douze mois à un coût compétitif. Avec son ouverture maritime sur l'océan pacifique, l'île principale de l'archipel japonais offre aussi un accès aux côtes et montagnes et dispose de trois parcs nationaux, soit «un cadre idéal pour ceux qui cherchent à allier dynamisme urbain et nature», souligne l'étude.
Précédemment à égalité avec d'autres cités, Rio consolide sa place sur la deuxième marche du podium, grâce au déploiement de la 5G dans toute la ville, ainsi qu'à l'amélioration de l'offre de coworking et à un coût de la vie accessible. La deuxième ville du Brésil en termes de population derrière São Paulo attire par son ambiance festive, ses plages mythiques (Copacabana, Ipanema) et ses forêts tropicales dont «la Floresta da Tijuca». «Elle bénéficie aussi d'une politique volontariste pour attirer les télétravailleurs», précise l'enquête.
Rétrogradée au troisième rang, Budapest présente néanmoins l'avantage de disposer de logements à prix abordables, d'une excellente connectivité et d'une offre culturelle variée. Autre ville européenne également en recul dans ce palmarès, Barcelone se range en cinquième position derrière Séoul. La ville catalane devance cependant Pékin et Lisbonne, qui occupent respectivement les sixième et septième places.
Avantage fiscal
La capitale portugaise a longtemps été prisée des free-lances de toutes origines géographiques. Séduits par son climat méditerranéen, un coût de la vie et des tarifs immobiliers inférieurs à ceux de grandes métropoles internationales, ainsi qu'une quiétude de vivre certaine, nombre d'entre eux n'ont pas fait qu'y travailler temporairement. Ils ont choisi de s'y installer car ils y ont aussi trouvé un autre intérêt.
Jusqu'en 2021 le Portugal a accordé une exonération d'impôts pendant dix ans pour les étrangers. «Ce que personne ne dit explicitement, c'est qu'ils sont ici pour l'avantage fiscal», pointe Alex Holder, qui a déménagé en famille de Londres à Lisbonne en 2019, dans un long récit publié par le Guardian, le 27 juillet dernier. «En tant que travailleurs indépendants et directeurs de nos propres sociétés, nous avons obtenu un visa de résidents non habituels, dont l'un des principaux avantages est que nous ne payons pas d'impôt sur le revenu car nos ressources sont générées par des rentrées d'argent depuis l'étranger», indique-t-elle.
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Sauf que depuis deux ans, cette mère d'un jeune garçon a constaté «que les résidents les plus riches sont souvent ceux qui contribuent le moins... Détachés des bureaux et sans collègues, ces travailleurs indépendants forment une communauté séparée par la richesse et isolée par la langue». Si l'argent qu'ils dépensent sur place est toutefois injecté dans l'économie portugaise, la gentrification de Lisbonne soulève la colère des autochtones qui ont de plus en plus de mal à s'y loger en raison de revenus locaux décorrélés des prix du marché. Début juillet, une manifestation s'est tenue devant un bâtiment récemment acheté par un Allemand qui a adressé un avis d'expulsion aux locataires du rez-de-chaussée qui tenaient une boutique de Ginjinha (liqueur de cerises). Or ces échoppes pittoresques où il est coutume de consommer un petit verre font partie de l'identité et du charme de la ville.
Dans le top dix du baromètre d'IWG, Paris arrive en neuvième position derrière Rome et devant La Valette. Si la capitale française offre des atouts culturels tout comme en matière d'offre de transports et d'espace de coworking, elle peut aussi dissuader par un coût de la vie élevé.
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14 hours ago
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