
Attaque «terroriste» en Iran: au moins huit morts contre un bâtiment de la justice
Au moins huit personnes, cinq civils et trois assaillants, ont été tuées samedi dans une attaque qualifiée de «terroriste» contre un bâtiment de la justice dans le sud-est de l'Iran, a rapporté le pouvoir judiciaire.
«Des hommes armés non identifiés ont attaqué le centre judiciaire de Zahedan», a indiqué la justice iranienne, faisant état de cinq morts et 13 blessés dans une «attaque terroriste». L'agence de presse officielle Irna rapporte pour sa part la mort de trois assaillants.
Publicité
Zahedan est la capitale provinciale du Sistan-Baloutchistan, une région frontalière du Pakistan et de l'Afghanistan, régulièrement en proie à l'instabilité.
Les assaillants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment en se faisant passer pour des visiteurs et lancé une grenade, a indiqué le commandant adjoint de la police du Sistan-Baloutchistan, Alireza Dalili.
Le groupe djihadiste sunnite Jaish al-Adl («Armée de la Justice» en arabe), basé au Pakistan et actif dans le sud-est de l'Iran, a revendiqué cette attaque, d'après la télévision d'État iranienne.
Le Sistan-Baloutchistan, l'une des régions les moins développées d'Iran, est régulièrement le théâtre d'affrontements entre les forces de sécurité iraniennes, des rebelles de la minorité baloutche, des groupes sunnites radicaux, mais aussi des trafiquants de drogue.
Cette province abrite une importante population de la minorité ethnique baloutche, qui pratique l'islam sunnite en contraste avec la branche chiite prédominante en Iran.
Publicité
En octobre, une attaque contre des forces de l'ordre a coûté la vie à 10 policiers. Il s'agit de l'une des attaques les plus meurtrières de ces dernières années.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
À Nanterre, la justice valide l'hypothèse de l'ombre d'Alger dans l'agression d'un réfugié politique
Réservé aux abonnés COMPTE-RENDU D'AUDIENCE- Le tribunal a condamné ce mercredi à 5 ans de prison ferme et 18 mois avec sursis deux Franco-algériens impliqués dans l'agression, à l'été 2023, du journaliste Abdou Semmar, donnant pour motif la défense de la liberté d'expression pour ce réfugié dans le viseur du régime. Étrange affaire que cette agression, sur le trottoir d'une rue de Nanterre, en plein mois d'août de l'année 2023. Pendant six heures d'audience ce mercredi, au tribunal de Nanterre, les juges ont tenté de tirer des deux suspects une version cohérente d'un vol de portable avec bombe lacrymogène et arme à feu en pleine journée, sur un journaliste algérien réfugié en France. À écouter le principal accusé, Yamine A., lunettes désuètes, longue barbe et épaules tombantes, il s'est agi d'un simple geste de panique qui aurait, fortuitement, manqué de renverser le piéton. Son comparse, Karim K., ancien gendarme reconverti dans la sécurité privée, assure qu'il s'agissait d'une «affaire de dettes» et qu'il n'a fait que rendre service à un ami. Pour la victime, le journaliste d'investigation Abdou Semmar, il s'agit d'une intimidation du régime d'Alger. Et c'est cette version qu'a retenue le parquet. Les juges ont condamné l'agresseur Yamine A. à 5 ans de prison ferme et Karim K. à 18 mois avec sursis…


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Meurtre de Louise: les parents du suspect mis en examen pour non-dénonciation de crime
Les deux parents de l'homme suspecté d'avoir poignardé à mort Louise, onze ans, début février à Epinay-sur-Orge (Essonne), ont été mis en examen mercredi pour non-dénonciation de crime, destruction de document ou objet et subornation de témoin, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République d'Évry Grégoire Dulin. «Les deux magistrats instructeurs ont procédé ce jour à la mise en examen des parents âgés de 49 et 48 ans de l'auteur présumé des faits», a-t-il indiqué, précisant que «les intéressés, qui ont choisi de garder le silence lors de leur interrogatoire de première comparution, ont été placés sous contrôle judiciaire». Disparue à la sortie de ses cours le 7 février, Louise avait été retrouvée assassinée dans un bois à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de son collège d'Epinay-sur-Orge. Le principal suspect, un homme de 23 ans, avait été mis en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans et placé en détention provisoire. Les deux parents, qui avaient été placés en garde à vue en février pour non-dénonciation de crime, avaient alors assuré ne jamais avoir eu connaissance de l'implication de leur fils dans la mort de Louise. Publicité Leur fils avait lui reconnu les faits lors de sa garde à vue, après avoir nié pendant les 24 premières heures. Il avait expliqué avoir croisé en début d'après-midi Louise, élève au collège d'Epinay-sur-Orge qui portait son portable autour du cou, et avoir décidé de la suivre. Il l'avait attirée dans le bois des Templiers, en prétextant avoir perdu un objet. «Arrivé dans un coin tranquille», il lui avait dit qu'il allait «fouiller ses affaires pour lui voler de l'argent en la menaçant avec un couteau», avait détaillé Grégoire Dulin lors d'une conférence de presse. Elle s'était mise «à crier» alors qu'il voulait fouiller son sac, avait poursuivi le magistrat. «Paniqué par ses cris», le jeune homme l'a fait «tomber à terre» et lui a porté «plusieurs coups de couteau». Le 4 février, le suspect, étudiant en BTS informatique, avait déjà abordé une collégienne dans le même secteur, tentant de «se calmer» après une altercation lors d'une partie du jeu vidéo en ligne «Fortnite». Sa petite amie, également âgée de 23 ans, a également été mise en examen pour non-dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire.


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
«Nous perdons espoir» : la famille d'un couple britannique retenu en Iran dénonce le silence «intolérable» de leur gouvernement
Craig et Lindsay Foreman ont été arrêtés pour espionnage au mois de janvier dans le sud-est de l'Iran alors qu'ils effectuaient un tour du monde à moto. La famille d'un couple britannique détenu en Iran pour espionnage a appelé mercredi le gouvernement à prendre des «mesures urgentes», soulignant qu'elle perdait confiance dans les efforts diplomatiques déployés pour obtenir leur libération. Craig et Lindsay Foreman, âgés d'une cinquantaine d'années, effectuaient un tour du monde à moto lorsqu'ils ont été arrêtés en janvier. «Ce silence est intolérable, inhumain et entache le devoir de diligence que le gouvernement britannique a envers ses citoyens», a accusé leur fils, Joe Bennett, dans un communiqué. «Nous sommes réduits à crier dans le vide, à écrire des lettres, à mener des campagnes sur les réseaux sociaux, à taguer (le ministre des Affaires étrangères) David Lammy et (le Premier ministre) Keir Starmer, sans obtenir aucune réponse. Nous perdons espoir», a-t-il dit. Un groupe de soutien créé par des membres de la famille Foreman a accusé le ministère des Affaires étrangères de les tenir dans l'ignorance. Le groupe appelle le gouvernement britannique à prendre des «mesures urgentes» pour garantir que «les droits fondamentaux des Foreman puissent être respectés». Publicité En février, le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Asghar Jahangir, avait affirmé que Craig et Lindsay Foreman étaient entrés en Iran «sous le couvert de touristes» et avaient recueilli des informations avant leur arrestation dans la province de Kerman, dans le sud-est du pays. Le site web Mizan Online, affilié au pouvoir judiciaire, a cité le président de la Cour suprême de Kerman, Ebrahim Hamidi, selon lequel les liens présumés entre le couple et des services de renseignement étrangers avaient été confirmés. La «diplomatie des otages» La famille a qualifié ces accusations d'espionnage d'«absurdes». «Nous continuons à soulever cette affaire directement auprès des autorités iraniennes», a déclaré de son côté le ministère britannique des Affaires étrangères. «Nous leur fournissons une assistance consulaire et restons en contact étroit avec les membres de leur famille», a-t-il assuré. Les chancelleries européennes accusent Téhéran de pratiquer la «diplomatie des otages» pour peser dans les discussions sur le nucléaire iranien, dans l'impasse depuis des années, et obtenir une levée des sanctions qui frappent le pays. Téhéran détiendrait au moins une vingtaine d'Européens, les accusant d'espionnage pour le compte d'Israël. Malgré les appels répétés à ne pas se rendre en Iran, des touristes occidentaux continuent de visiter la République islamique.