
Royaume-Uni : pic d'actes antisémites après les invectives de rappeurs à un concert fin juin
Les propos tenus par des rappeurs au festival de Glastonbury fin juin contre l'armée israélienne et l'intensification de l'offensive israélienne à Gaza ont entraîné des pics de signalements d'actes et propos antisémites au Royaume-Uni, relève ce mercredi 6 août le rapport d'une association communautaire juive britannique.
Le Community Security Trust (CST), qui surveille l'antisémitisme au Royaume-Uni, a enregistré 1521 incidents antisémites (agressions verbales, physiques ou menaces) sur les six premiers mois de l'année 2025, un chiffre en recul de 25% sur un an, mais le deuxième plus élevé depuis le début de ses relevés en 1984. L'association souligne qu'elle a enregistré le plus grand nombre de signalements quotidiens (26, dont 16 en ligne) le 29 juin, au lendemain du concert du duo Bob Vylan au festival de Glastonbury en Angleterre, durant lequel les rappeurs avaient scandé «Mort, mort aux IDF», les forces de défense israéliennes. La police a ouvert une enquête.
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Vient ensuite le 17 mai (19 signalements), au lendemain de l'annonce par Israël d'une expansion de son offensive militaire à Gaza. «Ces deux cas illustrent comment le sentiment et la rhétorique à l'égard d'Israël et du sionisme influencent, façonnent et alimentent le discours antijuif», note le CST.
«Niveaux extrêmes de haine antijuifs»
Le Royaume-Uni a enregistré un bond des actes antisémites et islamophobes depuis le 7 octobre 2023, selon les relevés de plusieurs associations et du gouvernement. Pour Mark Gardner, directeur général du CST, le rapport de son organisation démontre les «niveaux extrêmes de haine antijuifs , sous couvert d'un militantisme anti-Israël».
Parmi les actes antisémites enregistrés au premier semestre 2025, 76 ont été des agressions violentes (-42% sur un an) et 92 des cas de dégradations de biens appartenant à des personnes juives ou évoquant le sort des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza (+10%). 572 signalements correspondent à des incidents antisémites en ligne. L'association précise qu'elle a tenté de faire la distinction entre l'antisémitisme et le sentiment anti-israélien, et qu'elle n'a pas qualifié d'antisémites les propos accusant Israël de commettre un «génocide» à Gaza.
La ministre britannique de l'Intérieur Yvette Cooper, citée dans un communiqué du CST, a assuré que le gouvernement restait «déterminé à éradiquer le poison de l'antisémitisme».
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