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Destination Vietnam : les surprises d'un premier grand voyage en Asie

Destination Vietnam : les surprises d'un premier grand voyage en Asie

Le Figaro14-07-2025
TÉMOIGNAGES - Bruit de klaxons, surtourisme, chaleur… Ces Français qui ont sillonné le pays du nord au sud partagent leurs impressions.
Temple dédié à une tortue, montagne en forme de dragon, villages d'encens ou rizières sculptées à flanc de colline… Le Vietnam continue de séduire les voyageurs en quête de dépaysement, notamment les jeunes Français. Accessible à partir de 600 euros l'aller-retour depuis Paris, le pays enregistre une hausse de 61 % de l'intérêt des internautes selon la compagnie Emirates, qui observe une nette progression des réservations depuis le printemps.
Il faut dire que l'ancienne Indochine conjugue paysages spectaculaires, coût de la vie modéré et patrimoine culturel dense. Mais l'image d'un Vietnam idyllique est parfois bousculée par des réalités moins reluisantes : chaleur extrême, pollution urbaine ou encore surfréquentation dans certains lieux emblématiques comme la baie d'Along. Deux voyageuses françaises partagent leur expérience sur place, entre émerveillement et désillusions.
Agathe : «Il y a des bruits de klaxons en continu»
Découvrir l'Asie en sac à dos, c'est le pari d'Agathe Babikian, partie au Vietnam en janvier 2025.
Agathe Babikian
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Un billet pour l'Asie, un sac à dos, six mois devant elle. C'est comme cela qu'Agathe Babikian, 24 ans, récemment diplômée d'un master en marketing digital, entame son aventure au Vietnam. En janvier 2025, elle atterrit à Hanoï. La capitale l'enveloppe d'une énergie nouvelle. «Il y a dans cette ville une ambiance très propre à elle-même», tente-t-elle de décrire. La vie nocturne est animée, l'effervescence des scooters envahit les rues, et traverser la chaussée devient une expédition. «La pollution et le trafic, c'est quelque chose», confie la jeune femme sans détour. «Il y a des bruits de klaxons en continu». Si, au début, elle y trouve un certain charme, la réalité de ce vacarme incessant finit par la submerger. «Au bout de trois jours à Hanoï, j'étais contente de pouvoir aller dans la nature m'aérer».
Direction Cat Ba, une île au nord, située dans la baie d'Along. «J'ai voulu éviter le tourisme de masse», avoue Agathe. Pour elle, pas de doute, «il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus». Parmi les destinations qu'elle apprécie particulièrement, Sa Pa, au Nord-Ouest, et Ninh Binh, au sud de Hanoï, des villes qu'elle juge plus «authentique». Au-delà des paysages, la culture lui offre une belle surprise. Une manière de vivre qu'elle juge plus collective et rythmée par les traditions.
Autre surprise, le pays du dragon se révèle être une destination abordable. «On m'avait dit que le coût de la vie n'était pas cher, mais je ne m'attendais pas à autant». Ses repas lui ont coûté moins de 2 euros, et les nuits en dortoir entre 4 et 8 euros. «On y mange bien et même dans les petits restaurants qui ne payent pas de mine». Convaincue, elle conclut sans hésiter : « le Vietnam à beaucoup de choses à offrir».
À lire aussi Voyage au long cours : Hanoï, un goût de légende
Juliette : «Il faut faire attention quand on échange son argent»
Le 15 juillet 2024, Juliette et son compagnon découvrent les paysages majestueux de Sa Pa, au nord-ouest du Vietnam.
Juliette Kerbel
Après deux ans d'économies, le rêve d'Asie de Juliette Kerbel, 29 ans se concrétise enfin, aux côtés de son compagnon. Cette professeure des écoles, s'apprête à vivre son premier voyage hors d'Europe. C'est dans la culture, l'histoire, la religion et la beauté des paysages qu'elle cherche son enchantement. Le couple opte pour Routes du Vietnam, une agence vietnamienne sur mesure, recommandée par le Guide du Routard, afin d'assurer un périple sans fausse note. «C'est un coût», reconnaît-elle. Trois semaines de voyage à environ 2400 euros par personne, incluant les vols, les chauffeurs, les logements ou encore les différents guides touristiques.
Juillet 2024. Départ de Paris à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle. Après une escale à Doha au Qatar, ils atterrissent à Hanoï. Là, leur guide les attend à l'aéroport, pancarte à la main. La première étape consiste à échanger des euros contre des dôngs, la monnaie du Vietnam. Que ce soit dans les bureaux de poste, à l'aéroport, ou dans la rue, «il faut faire attention quand on échange son argent et ne pas hésiter à passer par plusieurs endroits», recommande-t-elle. «Notre avantage, c'est que l'on avait un guide».
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Une fois cette étape franchie, une autre surprise les attend : la météo. Ils sont partis en juillet durant la saison des pluies (mai à octobre), et ont eu la chance de profiter de leur séjour sans encombre, ne rencontrant que deux jours de pluie. Toutefois, elle admet : «il fait assez chaud». Mais, surprise, des ventilateurs sont installés sur les terrasses. «C'est marrant, tu marches sur le trottoir et tu sens l'air des terrasses», rigole-t-elle. «Tout est adapté». La presque trentenaire découvre un autre aspect du pays, moins agréable, celui des insectes. «Des cafards de la taille d'un pied et autres insectes inconnus», rapporte-t-elle sur Polarsteps, une application où elle partage son périple en temps réel. Cependant, «il y a toujours des moustiquaires», relativise-t-elle. Ces rencontres surviennent majoritairement lors de ses explorations dans les rizières et les montagnes.
Lors de son voyage, le couple a découvert des petits villages, visiter des plantations de thé de Tu Le, une région montagneuse au nord-ouest de Hanoï, s'est émerveillé devant les paysages du parc national de Ba Be... Un mois ou trois semaines à parcourir les montagnes du Nord, les rizières de Sa Pa ou les canaux du delta du Mékong permettent de mesurer l'ampleur des contrastes vietnamiens. «C'est un pays qui n'a pas la même façon de fonctionner que nous en France, assez pauvre et tu le ressens», observe Juliette. «Même ceux qui n'ont rien, donnent».
Riche de paysages somptueux et d'une culture millénaire, le pays du dragon se découvre aussi au prix de quelques concessions : chaleur écrasante, bruit urbain permanent ou conditions sanitaires variables. Mais dans le regard de ces jeunes voyageuses, c'est bien l'hospitalité, la générosité des habitants et le sentiment d'immersion totale qui l'emportent. À mille lieues d'un voyage aseptisé, le Vietnam reste une aventure.
Lire le dossier Vietnam : que faire et que visiter, villes, plus belles plages, hôtels, formalités, conseils et guide de voyage
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Royaume-Uni : les villes endettées réclament une taxe touristique
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Royaume-Uni : les villes endettées réclament une taxe touristique

La municipalité de Brent, dans le Grand Londres, est montée au créneau, demandant au gouvernement travailliste de Keir Starmer, le droit d'instaurer une taxe de séjour. L'an dernier, le Royaume-Uni a accueilli 41,2 millions de touristes étrangers, selon VisitBritain, dépassant l'année record de 2019 pré-Covid. La capitale londonienne en capte à elle seule plus de la moitié d'entre eux. À l'heure où les finances publiques sont exsangues, les municipalités considèrent cette manne touristique d'un nouvel œil. Au nord-ouest de Londres, le « borough » de Brent, l'une des 32 municipalités du Grand Londres, réclame au gouvernement travailliste de Keir Starmer le droit d'instaurer une taxe de séjour. Si les visiteurs sont prêts à dépenser au minimum plusieurs centaines de livres sterling pour assister aux concerts de Coldplay ou d'Oasis à Wembley, quelle différence pourrait bien faire quelques livres supplémentaires ? Brent a cruellement besoin de renflouer ses caisses : son budget a fondu de 75 % depuis 2010 au terme de plusieurs vagues d'austérité. À lire aussi Thaïlande, Pays-Bas, Écosse… Ces destinations vont imposer des taxes aux touristes en 2023 Publicité 285 millions d'euros par an D'autres municipalités anglaises font aussi pression sur Keir Starmer d'autant que l'Écosse et le pays de Galles, eux, ont déjà sauté le pas. La ville d'Édimbourg estime que la nouvelle taxe sur les nuitées - en vigueur à partir de juillet prochain - lui rapportera 100 millions de livres sterling (115 millions d'euros) d'ici 2030. Quant aux autorités locales galloises, elles pourront instaurer une modeste taxe de 1,30 livre sterling par personne et par nuitée (hors campings et auberges de jeunesse) à partir de 2027. La loi vient d'être votée par l'Assemblée de Cardiff. À l'échelle de Londres, une taxe de séjour pourrait générer l'équivalent de 285 millions d'euros par an. Ces recettes pourraient servir à combler, par exemple, le déficit de la police londonienne obligée de licencier cette année 1700 officiers et autres membres du personnel.

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POLITIQUE - Enfants comme adultes, tout le monde devrait pouvoir faire la sieste. C'est, en substance, ce qu'a déclaré Yannick Neuder. Lors de la présentation d'une feuille de route interministérielle ce mardi 22 juillet, le ministre de la Santé s'est dit « très favorable à la sieste d'une façon générale, qu'elle soit dans le milieu professionnel ou à l'école », avant d'ajouter qu'il était « en faveur d'un sommeil de qualité ». Et si les siestes trop longues étaient mauvaises pour la santé ? « Il faut faire en sorte qu'il puisse y avoir ces temps de repos pour l'enfance, car ils sont extrêmement importants, et c'est valable aussi au niveau des entreprises », a-t-il estimé devant la presse. Une dégradation du sommeil des Français Si le ministre de la Santé tient à ce que les Français puissent se reposer aussi sur leur lieu de travail, c'est parce que les chiffres mis en avant par la feuille de route font état d' un tableau assez dégradé du sommeil des Français, obscurci encore un peu plus ces dernières années avec l'omniprésence des écrans et l'impact déstructurant de la crise sanitaire du Covid-19. La durée de sommeil de la population s'est ainsi réduite d'une heure et demie depuis 50 ans en France, pour se stabiliser à 7 heures pour un adulte. Un Français sur cinq dort moins de six heures par nuit, et il est estimé que respectivement 30 et 70 % des enfants et des adolescents manquent de sommeil. Ce qui n'est pas sans conséquence sur la santé. Plusieurs études ont démontré que la dégradation du sommeil favorise l'apparition de nombreuses pathologies, dont certaines mentales ou cardio-vasculaires. Inciter les entreprises à aménager des espaces de pause La feuille de route présentée par le ministre prévoit notamment de renforcer les efforts de sensibilisation pour un bon sommeil dans la communication grand public, sur le site ou via l'application Jardin Mental, développée par le ministère de la Santé. Elle prévoit aussi d'accroître la sensibilisation auprès des professionnels de l'enfance et du monde du travail, et d'améliorer le repérage des troubles du sommeil dans la population en formant et outillant mieux les professionnels. Yannick Neuder a cependant tenu à préciser qu' « il n'y aura pas de recommandation proprement dite du ministère de la Santé vis-à-vis des employeurs ». « Mais effectivement, on peut dire que dans la mesure du possible », il est souhaitable « d'aménager comme beaucoup d'entreprises le font déjà spontanément des espaces de pause, des espaces calmes qui permettent aux salariés de faire des microsiestes ». « Il ne s'agit pas d'imposer des mesures qui seraient irréalisables dans certaines entreprises, mais je crois que dans le cadre de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), du bien-être au travail, beaucoup d'entreprises ont déjà réfléchi à ces questions-là et le proposent », a-t-il encore indiqué.

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