
Un surveillant et un conseiller d'insertion soupçonnés de trafic de drogue dans la prison de Bois-d'Arcy
C'est au mois d'avril dernier que les enquêteurs de l'Ofast 78 ont été chargés de mener les investigations suite à un signalement de la direction de la prison. Elle soupçonnait un agent de la société Yoti, qui a pour mission de faire travailler les détenus, et
un surveillant
d'avoir été corrompus par des détenus dans le but de faire entrer de la résine de cannabis au sein de la détention.
Les protagonistes sont placés sous surveillance, et les policiers comprennent qu'un détenu de 39 ans, connu pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, est au cœur de ce trafic. Il est approvisionné par le conseiller d'insertion, qui achète de la résine de cannabis à Guyancourt. Et aussi
par le surveillant
, qui, en échange d'argent, fait entrer plusieurs fois par semaine du cannabis, de l'alcool et de la viande. C'est un autre détenu, depuis libéré, qui aurait initié ce processus.
Pour ce qui est de la drogue, l'agent du ministère de la Justice se fournissait chez un autre dealer. Ce même surveillant était aussi sollicité par d'autres détenus, qui lui demandaient de faire entrer différents produits dans la prison.
Dimanche 29 juin, l'administration organise une fouille et découvre environ 600 g de cannabis dans les vestiaires des surveillants pénitentiaires. Dans la foulée, l'agent et l'ancien détenu à l'origine du trafic sont interpellés par les forces de l'ordre en flagrant délit alors qu'ils s'étaient justement donné rendez-vous.
Le lendemain, le conseiller d'insertion est à son tour arrêté à son domicile, et quatre autres détenus sont extraits de leur cellule. Au total, 1,3 kg de résine de cannabis et 180 euros ont été saisis. Les suspects ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Versailles.
Au cours des auditions, le surveillant est passé aux aveux. Il explique qu'il faisait entrer les produits interdits environ une fois par semaine depuis le mois de mars. Il récupérait la marchandise sur le parking de l'établissement et la déposer près d'une cabine téléphonique de la maison d'arrêt.
Il confirme que c'est lui qui a fait entrer les quelque 600 g de cannabis retrouvés dans les vestiaires et que son commanditaire n'était autre que ce détenu récemment sorti de prison. Le conseiller d'insertion a expliqué qu'il avait été menacé pour faire rentrer des produits stupéfiants mais qu'il aurait refusé. L'analyse de sa téléphonie démontre une étrange proximité avec l'un des détenus. Tous les prisonniers suspects ont nié ou gardé le silence. Dans la soirée, ce jeudi, les sept suspects devaient être jugés en comparution immédiate.
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