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Dîner du Crif : de Villepin et Mélenchon critiqués pour leur soutien à Gaza

Dîner du Crif : de Villepin et Mélenchon critiqués pour leur soutien à Gaza

Le Parisiena day ago
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organisait jeudi à Paris son 39e dîner annuel. « Cette année encore, pour les Français juifs, l'heure est à l'inquiétude », a affirmé Yonathan Arfi, le président du Crif, en déplorant un « déferlement d'antisémitisme depuis le 7-Octobre ». Parmi les invités se trouvaient plusieurs ministres et le président du Sénat Gérard Larcher.
Dans un discours aux accents très politiques, Yonathan Arfi, le patron du Crif s'en est pris aux élus « qui choisissent d'attiser le feu » par des « outrances » et «
raccourcis coupables
». Parmi eux, « il en est un au populisme mondain et à la faconde inimitable », a-t-il ajouté, assurant que «
Dominique de Villepin
est devenu
un Mélenchon des beaux quartiers
».
Yonathan Arfi,
récemment réélu pour trois ans
, a réitéré ses critiques envers le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon qui « réduit Gaza à un slogan électoral », et sa promesse de « rendre résiduelle l'influence politique de La France insoumise ».
Revenant sur la guerre entre Israël et l'Iran, il a aussi déploré « les positions erratiques de certaines diplomaties européennes » dont « celle de notre pays ».
Il a ainsi regretté que malgré « son soutien aux frappes contre la menace nucléaire iranienne », le gouvernement français ait
fait condamner l'accès au stand israélien
au salon aéronautique du Bourget en juin.
François Bayrou avait alors déclaré que la situation à Gaza, «
moralement inacceptable
», imposait de marquer « réprobation » et « distance ». Invoquant une « intimité avec l'âme juive au sein de l'âme française », le Premier ministre a estimé que « cela n'empêche pas d'exprimer les inquiétudes, les soucis et les désaccords que nous avons avec le gouvernement israélien, comme à propos de
la situation humanitaire à Gaza
».
Sur la
reconnaissance d'un État palestinien
, évoquée par le président de la République Emmanuel Macron,
Yonathan Arfi s'est interrogé
: « Pourquoi (…) risquer d'offrir à une organisation terroriste l'opportunité de revendiquer une victoire symbolique ? ».
François Bayrou a assuré qu'« il ne pourra pas y avoir au Proche Orient d'équilibre fondé sur le droit tant qu'Israël ne sera pas reconnu par ses voisins dans sa légitimité à vivre, et prémuni contre le feu nucléaire de ceux qui n'ont cessé de proclamer leur unique intention de le détruire ».
Et « il ne pourra pas y avoir de paix durable au Proche Orient, qui passe pour la France par une solution à deux États, sans cessez-le-feu, condamnation absolue du 7-Octobre et libération de tous les otages », a-t-il ajouté.
Le patron du Crif a aussi remercié les pouvoirs publics qui « veillent à mettre à jour notre arsenal législatif » face à
l'antisémitisme
et toutes les haines. Mercredi, le Parlement a adopté une proposition de loi visant à lutter contre l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur, et des assises de lutte contre l'antisémitisme ont été lancées en 2024.
Entre janvier et mai 2025, un total de 504 actes antisémites a été recensé (dont 323 atteintes aux personnes), selon le ministère de l'Intérieur. C'est une baisse de 24 % sur un an, mais un doublement (+ 134 %) par rapport à la même période de 2013.
Face à ce phénomène, le Premier ministre François a assuré que « le garde des Sceaux transmettra prochainement à tous les parquets de France une circulaire, précisant les méthodes qui permettent de débusquer l'antisémitisme » en s'appuyant notamment « sur la définition donnée par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste ».
Par ailleurs « les moyens du parquet national de lutte contre la haine en ligne vont être renforcés » et la plateforme de signalement Pharos « va être développée encore davantage », a-t-il promis sans plus de détails.
Quant à l'école, le gouvernement souhaite « que soit intégrée au programme d'Histoire une étude approfondie des mouvements d'émancipation nationale au Moyen Orient », a ajouté François Bayrou.
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Les «Jeunes avec Macron» deviennent les «Jeunes en marche» pour faire perdurer «le macronisme»
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Le Figaro

time36 minutes ago

  • Le Figaro

Les «Jeunes avec Macron» deviennent les «Jeunes en marche» pour faire perdurer «le macronisme»

Ce changement de nom s'explique par une vocation de faire perdurer le macronisme. Les «Jeunes avec Macron» (JAM) créés il y a 10 ans deviennent les «Jeunes en marche» (JEM), annonce samedi leur président Ambroise Méjean, convaincu que «le macronisme a vocation à perdurer». «Ce nom a fait consensus puisqu'il a été adopté par près de 70% des voix (sur 2500 votants) contre 30% pour les Jeunes progressistes», explique celui qui va laisser sa place fin septembre, dans un entretien donné au Parisien. «Trois raisons nous ont poussés à faire ce choix : la fidélité au projet porté en 2017, la loyauté au président de la République et le fait qu'En Marche est un nom largement identifié des Français», a-t-il précisé. Le nouveau nom donné à la formation, créée en 2015, quasiment un an avant que le ministre de l'Économie de François Hollande ne lance son mouvement «En marche» en avril 2016, sera officiellement annoncé samedi après-midi lors d'un meeting réunissant des figures de la Macronie, dont la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne ou le chef de Renaissance Gabriel Attal. Choisir de reprendre le nom du premier mouvement fondé par Emmanuel Macron, c'est «défendre l'idée que le macronisme a vocation à perdurer», plaide Ambroise Méjean. «À l'heure où LR s'approche dangereusement du RN et où le PS a décidé de se remettre dans la roue de LFI, il faut une alternative au centre», insiste-t-il.

Saint-Maur : six hommes écroués après le home-jacking d'une joaillière de la place Vendôme
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  • Le Parisien

Saint-Maur : six hommes écroués après le home-jacking d'une joaillière de la place Vendôme

Un violent home-jacking sous les yeux de trois enfants. En janvier, une joaillière de la place Vendôme à Paris (Ie) et sa famille ont été attaquées à leur domicile de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Après six mois d'enquête, les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris viennent de démanteler l'équipe « parfaitement structurée » qui serait derrière ce coup d'un préjudice de plus d'un million d'euros, d'après les victimes. Placés en garde entre lundi et mercredi, six jeunes hommes ont tous été mis en examen pour vol et séquestration en bande organisée et association de malfaiteurs criminelle. Le parquet de Créteil, sollicité, indique avoir pris des « réquisitions de placement en détention provisoire ». Un seul a finalement échappé à la prison et a été placé sous contrôle judiciaire. Il est environ 5 heures du matin, ce 7 janvier 2025, lorsque plusieurs hommes encagoulés, gantés et armés, de couteau et tournevis, s'introduisent dans le pavillon cossu de la joaillière, situé sur les bords de Marne, à Saint-Maur-des-Fossés. La femme est menacée et frappée, son conjoint roué de coups de poing au visage. La maison est entièrement fouillée. Les agresseurs prennent la fuite avec des bijoux, des effets de luxe et des espèces. Ils s'emparent aussi d'une luxueuse berline. Les victimes ont estimé le préjudice à plus d'un million d'euros. Mais l'un des home-jackers a commis une erreur. Son ADN a été retrouvé sur une valise et sur l'un des boutons de réglage d'un siège du véhicule volé, retrouvé peu de temps après les faits. Younesse M., 22 ans, serait le logisticien de l'équipe. « Oiseau de nuit », au train de vie décorrélé de ses ressources officielles, inexistantes, il multipliait les allers-retours à Dubaï. Devant les policiers, il a gardé le silence. Son avocat, contacté, n'a pas donné suite. Après un impressionnant travail sur la téléphonie, les enquêteurs sont parvenus à identifier son chef présumé. Voyou aguerri et prudent, Boubacar D., 28 ans, pourrait être, d'après les limiers de la BRB, l'organisateur du casse, ou un intermédiaire du commanditaire. Il aurait replongé quelques semaines seulement après sa sortie de prison. Lui, conteste son implication. Ses avocats, Mes Émilie Bérengier et Ugo Valls, n'ont pas souhaité faire de déclaration. Les quatre autres suspects, simples « soldats » du projet criminel, sont de jeunes majeurs originaires de Meaux (Seine-et-Marne). Trois d'entre eux auraient participé à un aller-retour d'une nuit en Belgique juste après les faits. En vue d'écouler le butin ? Leurs avocats, Mes Antoine Ory, Ann Kennedy, Hemza El Moujaddid et Thierry Benkemoun n'ont pas souhaité faire de déclaration. Les investigations se poursuivent.

Île d'Oléron : la seule chapelle des marins fragilisée par les embruns
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Île d'Oléron : la seule chapelle des marins fragilisée par les embruns

Il s'agit de l'unique édifice religieux dédié en Charente-Maritime aux gens de mer. La chapelle de la Cotinière , bâtie à partir de 1966 à l'extrémité du port de pêche de Saint-Pierre-d'Oléron (Charente-Maritime), nécessite de lourds travaux de rénovation. « Elle a le défaut des constructions en béton, tout comme Notre-Dame de Royan . Le clocher, ouvert par le haut, repose directement sur un escalier en colimaçon. Mais le béton éclate sous l'effet de l'eau de mer et du sel. Le risque, à long terme, c'est l'effondrement. Il faut tout reprendre, marche par marche », explique Olivier Lefort, l'économe du diocèse de La Rochelle. Le coût total des travaux est estimé à 90 000 euros et inclut aussi la reprise des encadrements en béton des vitraux fragilisés pour les mêmes raisons. Le diocèse de La Rochelle , qui a fait appel aux Compagnons du devoir, lance ainsi un appel aux dons pour alléger la note. « Cette chapelle très visitée est celle des marins. Il est important pour nous de la sauver. Mais c'est un budget important pour le diocèse qui possède ailleurs de nombreux bâtiments en mauvais état », explique Olivier Lefort. La chapelle de la Cotinière reste l'un des bâtiments les plus visités de l'île d'Oléron et accueille toujours les événements religieux, enterrements, baptêmes et mariages. Ses vitraux modernistes créés par Henri Martin-Granel, Jean Lesquibe et Job Guével rendent hommage aux sauveteurs et aux pêcheurs péris en mer tout comme de nombreuses croix en bois où sont inscrits les noms des marins disparus au large. Les travaux pourraient débuter dès cet automne.

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