
Saint-Maur : six hommes écroués après le home-jacking d'une joaillière de la place Vendôme
attaquées à leur domicile de Saint-Maur-des-Fossés
(Val-de-Marne). Après six mois d'enquête, les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris viennent de démanteler l'équipe « parfaitement structurée » qui serait derrière ce coup d'un préjudice de plus d'un million d'euros, d'après les victimes.
Placés en garde entre lundi et mercredi, six jeunes hommes ont tous été mis en examen pour vol et séquestration en bande organisée et association de malfaiteurs criminelle. Le parquet de Créteil, sollicité, indique avoir pris des « réquisitions de placement en détention provisoire ». Un seul a finalement échappé à la prison et a été placé sous contrôle judiciaire.
Il est environ 5 heures du matin, ce 7 janvier 2025, lorsque plusieurs hommes encagoulés, gantés et armés, de couteau et tournevis, s'introduisent dans le pavillon cossu de la joaillière, situé sur les bords de Marne, à Saint-Maur-des-Fossés. La femme est menacée et frappée, son conjoint roué de coups de poing au visage. La maison est entièrement fouillée. Les agresseurs prennent la fuite avec des bijoux, des effets de luxe et des espèces. Ils s'emparent aussi d'une luxueuse berline. Les victimes ont estimé le préjudice à plus d'un million d'euros.
Mais l'un des
home-jackers
a commis une erreur. Son ADN a été retrouvé sur une valise et sur l'un des boutons de réglage d'un siège du véhicule volé, retrouvé peu de temps après les faits. Younesse M., 22 ans, serait le logisticien de l'équipe. « Oiseau de nuit », au train de vie décorrélé de ses ressources officielles, inexistantes, il multipliait les allers-retours à Dubaï. Devant les policiers, il a gardé le silence. Son avocat, contacté, n'a pas donné suite.
Après un impressionnant travail sur la téléphonie, les enquêteurs sont parvenus à identifier son chef présumé. Voyou aguerri et prudent, Boubacar D., 28 ans, pourrait être, d'après les limiers de la BRB, l'organisateur du casse, ou un intermédiaire du commanditaire. Il aurait replongé quelques semaines seulement après sa sortie de prison. Lui, conteste son implication. Ses avocats, Mes Émilie Bérengier et Ugo Valls, n'ont pas souhaité faire de déclaration.
Les quatre autres suspects, simples « soldats » du projet criminel, sont de jeunes majeurs originaires de Meaux (Seine-et-Marne). Trois d'entre eux auraient participé à un aller-retour d'une nuit en Belgique juste après les faits. En vue d'écouler le butin ? Leurs avocats, Mes Antoine Ory, Ann Kennedy, Hemza El Moujaddid et Thierry Benkemoun n'ont pas souhaité faire de déclaration. Les investigations se poursuivent.
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