
Nouvelle-Calédonie : le président de la CCI placé en garde à vue pour des faits d'abus de biens sociaux
Trois personnes, dont David Guyenne, l'actuel président de la CCI de Nouvelle-Calédonie, ont été placées en garde à vue lundi 28 juillet dans le cadre d'une enquête pour abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel, a indiqué mardi le parquet de Nouméa.
L'affaire a été révélée mardi par le média local La Voix du caillou, et rapidement confirmée par un communiqué du procureur de la République Yves Dupas.
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Ce dernier précise que les interpellations ont été menées à 6 heures du matin la veille par les enquêteurs du service territorial de police judiciaire et que des perquisitions ont été réalisées aux domiciles et dans les locaux professionnels des mis en cause. Leur garde à vue a été prolongée de 24 heures ce mardi.
Un montage financier reproché aux trois suspects
Évoquant «une situation d'ordre personnel», la CCI de Nouvelle-Calédonie rappelle dans un communiqué «le nécessaire respect de la présomption d'innocence». «Indépendamment de cette procédure, la Chambre poursuit l'ensemble de ses missions au service de ses ressortissants», poursuit-elle.
L'enquête, ouverte à la suite d'un signalement des services fiscaux en janvier 2023, porte sur une opération présumée frauduleuse entre la SARL L'Édifice et la SCI Linoa, dont sont cogérants les trois personnes placées en garde à vue, sur les exercices 2019 à 2021.
Les dirigeants de L'Édifice sont soupçonnés d'avoir très fortement surévalué les parts sociales de la SCI, dont la valeur serait passée de près de 8 euros en 2013 à plus de 8000 euros en 2017. Ces parts auraient ensuite été rachetées par la SARL L'Édifice, avant une fusion-absorption entre les deux sociétés, pour un montant total de 9,2 millions d'euros.
Ce montage, réalisé au détriment des établissements bancaires ayant financé l'opération, aurait conduit à un appauvrissement estimé à 16,8 millions d'euros de la société, nécessitant l'adoption d'un plan de sauvegarde de la SARL L'Édifice, décidé par le tribunal mixte du commerce en décembre 2024.
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Selon le parquet, cette opération aurait permis aux associés, dont M. Guyenne, de tirer un avantage personnel estimé par l'administration fiscale à 5,7 millions d'euros. Des mesures conservatoires de saisie des avoirs criminels ont été ordonnées sur des comptes bancaires et des biens immobiliers.
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