logo
Liban : l'avenue Hafez el-Assad à Beyrouth rebaptisée du nom de l'artiste Ziad Rahbani

Liban : l'avenue Hafez el-Assad à Beyrouth rebaptisée du nom de l'artiste Ziad Rahbani

Le Figaroa day ago
Le gouvernement libanais a décidé de rebaptiser l'avenue Hafez el-Assad à Beyrouth du nom du très populaire artiste Ziad Rahbani décédé fin juillet, un choix hautement symbolique, salué ce mercredi par de nombreux Libanais qui y voient la fin d'une ère.
De 1976 à 2005, la Syrie des Assad avait exercé une tutelle sur le Liban voisin où elle avait gardé plusieurs alliés dont le Hezbollah. Mais la chute en décembre de Bachar el-Assad, fils de Hafez, a marqué un tournant majeur au Liban, bouleversant l'équilibre des forces politiques au moment même où le Hezbollah sort affaibli de la guerre avec Israël. «Hafez el-Assad aux oubliettes de l'histoire, Ziad Rahbani est le nom de la route de l'aéroport pour toujours !», s'est réjoui sur X le député Mark Daou.
Publicité
Un nom associé à «des périodes sombres de l'histoire libanaise»
Le gouvernement a annoncé mardi sa décision de changer le nom de cette avenue qui mène à l'aéroport international en traversant le sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah. Le dramaturge et acteur Ziad Itani s'est également félicité du changement de nom, soulignant que Hafez el-Assad est «associé à (..) des périodes sombres de l'histoire libanaise, marquées par des massacres, des exactions et des assassinats».
Dans le sillage du retrait syrien du Liban en 2005, plusieurs monuments érigés en hommage à la famille Assad avaient été démantelés par l'armée libanaise. Le changement du nom de l'avenue intervient au moment où le gouvernement a chargé l'armée de mettre en œuvre un plan d'action pour désarmer le Hezbollah d'ici fin 2025, une mesure inédite. «Honnêtement, c'est la décision qui m'a le plus réjoui», a déclaré à l'AFP Hassan Roumani, qui emprunte au quotidien la route de l'aéroport, au sud de Beyrouth. «À chaque fois que je passais par l'autoroute Assad, j'avais l'impression que Hafez el-Assad et l'armée syrienne étaient encore présents au Liban. Là, psychologiquement, je me sens soulagé : cette période est révolue, et pour de bon».
Si Ziad Rahbani, fils de la diva Fairouz, incarne une forme d'unité nationale par son œuvre, profondément ancrée dans la culture populaire, la décision n'a pas pour autant fait l'unanimité, notamment chez les sympathisants du Hezbollah. Ce changement de nom est «totalement inacceptable, car il résulte d'une malveillance politique», a estimé sur X l'analyste proche du Hezbollah, Fayçal Abdel Sater.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Liban : l'avenue Hafez el-Assad à Beyrouth rebaptisée du nom de l'artiste Ziad Rahbani
Liban : l'avenue Hafez el-Assad à Beyrouth rebaptisée du nom de l'artiste Ziad Rahbani

Le Figaro

timea day ago

  • Le Figaro

Liban : l'avenue Hafez el-Assad à Beyrouth rebaptisée du nom de l'artiste Ziad Rahbani

Le gouvernement libanais a décidé de rebaptiser l'avenue Hafez el-Assad à Beyrouth du nom du très populaire artiste Ziad Rahbani décédé fin juillet, un choix hautement symbolique, salué ce mercredi par de nombreux Libanais qui y voient la fin d'une ère. De 1976 à 2005, la Syrie des Assad avait exercé une tutelle sur le Liban voisin où elle avait gardé plusieurs alliés dont le Hezbollah. Mais la chute en décembre de Bachar el-Assad, fils de Hafez, a marqué un tournant majeur au Liban, bouleversant l'équilibre des forces politiques au moment même où le Hezbollah sort affaibli de la guerre avec Israël. «Hafez el-Assad aux oubliettes de l'histoire, Ziad Rahbani est le nom de la route de l'aéroport pour toujours !», s'est réjoui sur X le député Mark Daou. Publicité Un nom associé à «des périodes sombres de l'histoire libanaise» Le gouvernement a annoncé mardi sa décision de changer le nom de cette avenue qui mène à l'aéroport international en traversant le sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah. Le dramaturge et acteur Ziad Itani s'est également félicité du changement de nom, soulignant que Hafez el-Assad est «associé à (..) des périodes sombres de l'histoire libanaise, marquées par des massacres, des exactions et des assassinats». Dans le sillage du retrait syrien du Liban en 2005, plusieurs monuments érigés en hommage à la famille Assad avaient été démantelés par l'armée libanaise. Le changement du nom de l'avenue intervient au moment où le gouvernement a chargé l'armée de mettre en œuvre un plan d'action pour désarmer le Hezbollah d'ici fin 2025, une mesure inédite. «Honnêtement, c'est la décision qui m'a le plus réjoui», a déclaré à l'AFP Hassan Roumani, qui emprunte au quotidien la route de l'aéroport, au sud de Beyrouth. «À chaque fois que je passais par l'autoroute Assad, j'avais l'impression que Hafez el-Assad et l'armée syrienne étaient encore présents au Liban. Là, psychologiquement, je me sens soulagé : cette période est révolue, et pour de bon». Si Ziad Rahbani, fils de la diva Fairouz, incarne une forme d'unité nationale par son œuvre, profondément ancrée dans la culture populaire, la décision n'a pas pour autant fait l'unanimité, notamment chez les sympathisants du Hezbollah. Ce changement de nom est «totalement inacceptable, car il résulte d'une malveillance politique», a estimé sur X l'analyste proche du Hezbollah, Fayçal Abdel Sater.

«Incarner cet espoir de renaissance» : au Liban, dans le chaos, un Carmen à la résonance inattendue
«Incarner cet espoir de renaissance» : au Liban, dans le chaos, un Carmen à la résonance inattendue

Le Figaro

time30-07-2025

  • Le Figaro

«Incarner cet espoir de renaissance» : au Liban, dans le chaos, un Carmen à la résonance inattendue

REPORTAGE - Sur le site antique, le Festival international de Baalbek se poursuit malgré la guerre. Et a même fait le pari de produire pour la première fois une œuvre lyrique, avec l'héroïne de Bizet. Le soleil se couche sur l'acropole romaine de Baalbek, illuminant d'une touche dorée les ruines antiques, autour desquelles cette ville de la Bekaa, située à deux pas de la frontière syrienne, s'enroule. « Voulez-vous un guide ? », s'enquiert un employé du site antique, chapeau d'Indiana Jones sur la tête et sourire matois aux lèvres. Nul besoin cependant de ses services : comme presque chaque année depuis sa création en 1956, le Festival international de Baalbek (FIB), l'un des plus anciens rendez-vous culturels du Liban, a de nouveau investi ces lieux classés au Patrimoine mondial de l'Unesco. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Pour cette édition, le FIB a toutefois franchi un cap en produisant lui-même, pour la première fois, une œuvre lyrique : Carmen, l'opéra culte de Georges Bizet, dont on célèbre cette année les 150 ans de la naissance. Mise en scène par le Libano-Brésilien Jorge Takla, et portée musicalement par le chef Toufic Maatouk, cette production incarne l'ambition du festival de passer de…

Zaho de Sagazan interpelle Emmanuel Macron sur Gaza dans un long message et appelle à l'action
Zaho de Sagazan interpelle Emmanuel Macron sur Gaza dans un long message et appelle à l'action

Le HuffPost France

time27-07-2025

  • Le HuffPost France

Zaho de Sagazan interpelle Emmanuel Macron sur Gaza dans un long message et appelle à l'action

GAZA - « Monsieur le président, vous avez le pouvoir d'agir, ayez le courage et la dignité de le faire. » Ces mots, excédés, sont ceux de Zaho de Sagazan. La chanteuse, visiblement lasse, appelle Emmanuel Macron à l'action pour venir en aide aux habitants de la bande de Gaza. Dans un long message posté samedi 26 juillet sur Instagram, l'interprète de La Symphonie des éclairs invite urgemment au sursaut. « Je peux plus chanter la beauté de la vie sans nommer l'injustice qu'on laisse s'installer », écrit-elle, soulignant le désespoir que vit depuis des mois le peuple palestinien à cause du gouvernement israélien « dirigé aujourd'hui par une coalition d'extrême droite ». « Des enfants meurent de faim, des familles survivent sans eau, sans soins, sans abri, sous les décombres de ce qui était hier encore leur ville. Une société entière est en train d'être effacée sous les yeux du monde et ce monde regarde ailleurs ou pire : il justifie, relativise temporise », dénonce l'artiste. « Ce n'est pas de la haine, c'est un appel à la justice » Évoquant l'horreur injustifiable des actes commis par le Hamas le 7 octobre 2023 contre des civils israéliens, Zaho de Sagazan insiste : cela ne peut « servir d'alibi à un massacre sans fin, à une vengeance forcenée menée contre tout un peuple déjà colonisé et écrasé depuis des décennies ». La jeune femme de 28 ans rappelle par ailleurs qu'alors que Tel Aviv invoque le sort des otages israéliens à Gaza pour justifier ses actes, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a lui-même mis fin au cessez-le-feu qui permettait leur libération. Elle dénonce les attaques d'écoles, hôpitaux et quartiers civils, mais surtout le fait qu'« à chaque dénonciation de ces horreurs, on crie à l'antisémitisme ». « On ne peut pas continuer à disqualifier toute parole critique par une accusation injuste. Il ne s'agit ni d'attaquer un peuple, ni une religion, mais de dénoncer la politique génocidaire de Netanyahu et ceux qui la laissent faire. Ce n'est pas de la haine, c'est un appel à la justice, à la compassion et à la dignité », martèle-t-elle. « Nous ne sommes pas là pour enjoliver l'inaction » Emmanuel Macron a, selon elle, utilisé à plusieurs reprises son titre La Symphonie des éclairs dans sa communication. Tant qu'il n'aura pas fermement agi, elle demande que le président n'en fasse plus usage. « Ne décorez pas votre communication avec mes chansons si par ailleurs vous laissez faire un massacre. Nous ne sommes pas là pour enjoliver l'inaction », assène-t-elle. « Vous avez le pouvoir d'agir, ayez le courage et la dignité de le faire. Reconnaître l'État palestinien est un geste symbolique nécessaire, mais il ne suffit pas », poursuit la chanteuse, qui appelle à des mesures concrètes comme le fait d'exiger un cessez-le-feu total, mettre fin à la coopération militaire, débloquer l'aide humanitaire et sanctionner les violations du droit international. À noter que l'acheminement de l'aide humanitaire a repris ce dimanche 27 juillet après près de cinq mois de blocus. La publication de l'artiste, récompensée aux Victoires de la musique dans la catégorie meilleure artiste, a été « likée » plus de 600 000 fois en douze heures.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store