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À la mine de Khunayfis en Syrie, l'exploitation du phosphate peine à reprendre : le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

À la mine de Khunayfis en Syrie, l'exploitation du phosphate peine à reprendre : le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

Le Figaro18-07-2025
REPORTAGE - Cinquième exportateur mondial de phosphate avant la guerre civile, la Syrie redémarre doucement l'extraction de cet « or blanc » essentiel à la reprise économique du pays.
Dans le labyrinthe que forme la carrière creusée grossièrement dans la surface désertique de Khnaifess, Fadi al-Daroubi s'accroupit au pied d'un monticule de sable blanc. « Le voilà, notre or », dit-il avec un mélange de fierté et de passion. Il disperse une poignée de phosphate dans l'air de ses mains usées par plus de vingt ans de travail puis se redresse. « Regardez comme les Iraniens ont foutu la mine en l'air, s'emporte-t-il en montrant le paysage aux allures lunaires. Avant, l'exploitation ne se faisait qu'ici. Mais comme ils ne voulaient pas creuser pour des raisons de coûts, ils ont préféré exploiter le phosphate à la surface en étalant la carrière. »
La mine de phosphate de Khnaifess, Fadi al-Daroubi la connaît comme sa poche. Comme son père avant lui, le quinquagénaire qui affirme être le cousin de la femme d'Ahmed al-Charaa a commencé à y travailler à 20 ans. C'est à contrecœur qu'il a quitté les lieux en août 2014 avec sa femme et ses trois enfants, pour fuir l'État islamique
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Itamar Ben Gvir, un ministre israélien d'extrême droite, a prié sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem Est
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Le Parisien

time20 hours ago

  • Le Parisien

Itamar Ben Gvir, un ministre israélien d'extrême droite, a prié sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem Est

Il n'en est pas à son coup d'essai. Itamar Ben Gvir, ministre israélien d'extrême droite, s'est rendu ce dimanche au petit matin sur le site hautement sensible de l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem Est, secteur occupé et annexé par Israël, pour y prier. Troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade, bâtie sur les ruines du second temple juif détruit en l'an 70 par les Romains, est une poudrière où le moindre incident peut dégénérer au point d'embraser la région. Pour les juifs, c'est le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme. Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, l'un des plus radicaux de la coalition gouvernementale et habitué des provocations, a publié sur les réseaux sociaux une vidéo le montrant un peu plus tôt sur l'esplanade des Mosquées, une visite habituellement vue comme une provocation par le monde musulman et en claire violation du statu quo sur les lieux saints. Des règles strictes Selon ce statu quo, décrété après la conquête de Jérusalem Est par Israël en 1967, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade à des heures précises, sans y prier. Mais cette règle est de plus en plus souvent bafouée par un nombre croissant de juifs nationalistes. סרטוני הזוועה של החמאס באים על רקע דבר אחד – הניסיון שלהם ליצור לחץ על מדינת ישראל. ואני אומר דווקא מכאן, מהר הבית, במקום שבו הוכחנו שאפשר לעשות ריבונות ומשילות – דווקא מכאן צריך להעביר מסר: ולדאוג שכובשים את כל רצועת עזה, מכריזים ריבונות בכל רצועת עזה, מורידים כל חמאסניק,… — איתמר בן גביר (@itamarbengvir) August 3, 2025 « De la même manière que nous avons prouvé qu'il est possible d'exercer notre souveraineté sur le mont du Temple, il est également possible de conquérir toute la bande de Gaza et d'encourager une émigration volontaire », a commenté le ministre dans cette vidéo. « C'est la réponse que nous devons donner aux vidéos atroces publiées par le Hamas », a également lancé le ministre, en référence aux vidéos, publiées ces trois derniers jours, d'otages israéliens décharnés aux mains du Hamas dans la bande de Gaza. Une date symbolique du calendrier hébraïque Dans la journée, d'autres images ont été relayées sur les réseaux sociaux, montrant Itamar Ben Gvir prononçant une prière traditionnelle juive, en compagnie de quelques-uns de ses partisans et sous les yeux de la police israélienne. À lire aussi La Slovénie va interdire l'entrée sur son territoire à deux ministres israéliens d'extrême droite Selon le Times of Israël, le ministre « a conduit un groupe de fidèles juifs en prière au sommet du Mont du Temple ce dimanche, alors qu'il marquait le jour de jeûne de Ticha Beav ». Ce jour de jeûne et de deuil dans le calendrier hébraïque commémore la destruction des deux Temples de Jérusalem. Si ce n'est pas la première fois qu'Itamar Ben Gvir se rend sur l'esplanade, mais « c'est la première fois qu'un ministre du gouvernement prie ouvertement sur ce site sensible en violation du statu quo », souligne ce média, en référence à la diffusion sur les réseaux sociaux par ses partisans d'images le montrant très clairement en train de prier. Le quotidien de gauche Haaretz a qualifié cet acte de « provocation », estimant que le ministre d'extrême droite « jetait de l'huile sur le feu ». Les pratiques d'un « ministre extrémiste » Le bureau du Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a réagi dans la foulée pour assurer que « la politique d'Israël de maintenir le statu quo sur le Mont du Temple n'a pas changé et restera inchangée ». La Jordanie, qui administre l'esplanade mais dont les points d'entrée sont contrôlés par Israël depuis la prise de Jérusalem Est, a condamné « les pratiques de ce ministre extrémiste » qui « ne remettent pas en cause le fait que Jérusalem Est est une ville occupée ». VidéoJérusalem : visite polémique du ministre israélien de la Sécurit sur l'esplanade des Mosquées L'Arabie saoudite a également « condamné fermement les provocations répétées de membres du gouvernement d'occupation israélien à l'encontre de la sainte mosquée Al Aqsa », dénonçant des pratiques qui « alimentent le conflit dans la région » et « compromettent les efforts de paix ». L'Autorité palestinienne, via son porte-parole, a condamné une « dangereuse escalade », tandis que le Hamas a fustigé cette « incursion massive de colons, une escalade criminelle et une continuation de l'agression continue contre notre peuple, sa terre et ses sites sacrés ».

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Cette opération terrestre est la dernière en date menée en Syrie par Israël, qui a déployé des forces dans la zone tampon contrôlée par les Nations unies sur le plateau du Golan, après la chute de Bachar el-Assad. L'armée israélienne a déclaré dimanche avoir mené des raids terrestres dans le sud de la Syrie visant le trafic d'armes, près du plateau du Golan annexé, dans sa dernière opération au sol en date depuis la chute du précédent pouvoir syrien en décembre. Au cours de la nuit, les troupes «ont achevé une mission comprenant l'interrogatoire sur place de plusieurs suspects impliqués dans le trafic d'armes dans la région de Hader, dans le sud de la Syrie», près des hauteurs du Golan annexées par Israël, a indiqué l'armée dans un communiqué. Publicité À la suite de la collecte de renseignements et d'interrogatoires sur le terrain, «les troupes ont pénétré simultanément dans quatre endroits et localisé de nombreuses armes que les suspects avaient trafiquées», a-t-elle ajouté. Elle a diffusé des images montrant des soldats israéliens en uniforme, dans des véhicules blindés et à pied, opérant de nuit. «Empêcher l'enracinement de tout élément terroriste» L'armée a ajouté qu'une de ses divisions «reste déployée dans la région, continuant à opérer et à empêcher l'enracinement de tout élément terroriste en Syrie, pour protéger les civils israéliens, et en particulier les habitants du plateau du Golan». Cette opération terrestre est la dernière en date menée en Syrie par Israël, qui a déployé des forces dans la zone tampon contrôlée par les Nations unies sur le plateau du Golan, après la chute du président syrien Bachar el-Assad renversé par une coalition rebelle emmenée par des islamistes en décembre 2024. Israël a lancé depuis des centaines de frappes sur des sites militaires syriens, affirmant vouloir éviter que l'arsenal du pouvoir d'Assad ne tombe entre les mains des nouvelles autorités, qu'il considère avec méfiance. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a aussi exigé la démilitarisation du sud de la Syrie.

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