Duplantis repousse encore les limites, que vaudrait son nouveau record du monde dans les autres disciplines phares de l'athlétisme ?
Alors qu'il reste encore de belles années devant Mondo Duplantis pour faire grimper toujours plus haut un record du monde que personne n'osera penser à lui chiper avant une ou deux générations, nous avons voulu mettre en perspective la progression globale de cette marque. En franchissant 6,29 m, mardi à Budapest, le Suédois a amélioré le record du monde une 13e fois, portant l'ancien record de Renaud Lavillenie, 6,16 m en 2014, treize centimètres plus haut. Cela équivaut à une progression de 2,1 %.
Si un athlète de la même trempe que Duplantis débarquait sur 100 m, au saut en longueur ou en hauteur, au lancer de javelot ou sur marathon, que vaudraient ces 2,1 % ? Nous avons soumis ces chiffres parfois délirants à des spécialistes, pour savoir si ces performances relevaient de l'utopie ou si un futur prodige pourrait s'en approcher.
100m - « La limite biologique pourrait se situer aux alentours de 9''30» : Guy Ontanon, ancien entraîneur des plus grands sprinteurs français
En soi, le record du monde d'Usain Bolt, 9''58 le 16 août 2009 est l'un des records les plus stupéfiants de l'histoire. Le Jamaïquain a été le premier homme à courir sous les 9''70, puis sous les 9''60. Il a amélioré le record de 16 centièmes, soit de 1,6 %. Si Bolt l'avait fait progresser de 2,1 %, il aurait couru en 9''53. Et si un athlète venait à améliorer le record de Bolt de 2,1 %, il serait flashé en 9''38. Un chrono qui ne surprend pas Guy Ontanon, actuellement entraîneur à la Fédération française handisport.
« On a déjà démontré à de multiples reprises, que, avec des conditions de vent optimisées, un temps de réaction parfait, Bolt aurait déjà pu courir en 9''48. Selon les biomécaniciens, on estime que la limite biologique pourrait se situer aux alentours de 9''30. Les limites humaines ne sont pas encore atteintes. Je pense qu'un record autour de 9''45 paraît plausible, avec un athlète qui a des qualités exceptionnelles et dans des conditions parfaites. Pour moi, les 6,29 m de Duplantis pourraient correspondre à un 9''49 sur 100 m.
En revanche, l'opposition est un facteur prédominant dans le fait de repousser les limites. Quand il y avait Bolt, il y avait aussi des gens comme Tyson Gay, Justin Gatlin, une grosse opposition autour de 9''69, 9''72. Pour avoir un athlète à 9''30, je dirais qu'il faudrait avoir un petit pool d'athlètes aux alentours de 9''65. Aujourd'hui, la densité mondiale est plutôt à 9''75, 9''80. 9''70, ça devient rare, donc on est encore loin d'avoir un peloton de sprinters dont un qui pourrait flirter avec les 9''50. »
Marathon - « 1h58, ça reste loin » : Christelle Daunay, ancienne recordwoman de France du marathon, entraîneuse et consultante télé
La barrière des deux heures sur marathon est une performance mythique, et il a fallu des conditions non homologables (lièvres se relayant et prototypes de chaussures, entre autres) pour qu'un extraterrestre du nom d'Eliud Kipchoge s'en affranchisse. C'était en 2019, à Vienne, le Kenyan avait couru en 1 h 59'40''. Le record officiel, 2 h0'35'', a été établi en 2023 par un autre Kenyan, Kelvin Kiptum, décédé l'an passé. Christelle Daunay, 3e du marathon de New York en 2009 et entraîneuse, mesure ce qui sépare le peloton actuel d'une perf en 1 h 58'35''.
« Il y aurait encore deux minutes à gagner sur le record du monde actuel, ce qui est une marge très importante. On s'en rapproche mais, en même temps, ça reste loin. Sur marathon, il y a moins de possibilités d'aller chercher un chrono que le nombre de concours à la perche », souligne-t-elle. Le Suédois dispute entre 15 et 20 concours par an.
« Si on compare la perche et le marathon, Duplantis est seul au monde depuis longtemps et la marge est importante entre lui et le deuxième, qui est à 6,08 m actuellement. Sur marathon, il y a plus d'athlètes susceptibles d'aller chercher le record du monde actuel. De nouveaux athlètes arrivent sur le circuit et veulent aller chercher ce record. Et sur des départs comme à Londres ou Chicago, il y a toujours des envies d'aller très vite dès le premier semi, et faire des tentatives quand les conditions sont bonnes. Il y a aussi eu plus de records du monde établis par des athlètes différents : Kelvin Kiptum, Kipchoge, Kenenisa Bekele s'en était rapproché quand il avait fait Berlin. À la perche, Duplantis est le seul à pouvoir battre son propre record du monde. »
Longueur - « Si Bolt avait appris le double ciseau, il aurait fait 9,13 m comme ça » : Renaud Longuèvre, ancien entraîneur national de sprint, longueur et haies
Avec une progression de 2,1 %, le record du monde de la longueur serait au-delà de la barre mythique des 9 mètres. En 1991, Mike Powell ajoutait, avec 8,95 m, 5 centimètres à la marque de Bob Beamon, réalisée en 1968. Mais c'est bien la star des Jeux de Mexico qui a fait faire le plus grand bond au record, situé à 8,35 m avant ce saut de légende, soit 6,6 % de mieux. « Beamon, c'est vrai que c'est 6 %, mais c'était à 2 000 m d'altitude, rappelle Renaud Longuèvre, entraîneur au centre national de l'équipe des Pays-Bas. Et il y a un autre paramètre, c'est que le règlement antidopage de la Fédération internationale est entré en vigueur en 1974, et que donc en 1968, les stéroïdes anabolisants étaient clairement autorisés, les contrôles n'existaient pas. »
« 9,13 m, je pense que c'est possible, reprend l'ancien coach du double champion du monde Ladji Doucouré. Si un mec comme Bolt déboule, qui apprend à l'âge de 15 ans la technique du double ciseau, qui n'est quand même pas compliquée quand on est un peu coordonné. Si Bolt avait appris le double ciseau, en se levant le matin, il aurait fait 9,13 m comme ça. »
Dernier paramètre à prendre en compte selon le technicien : « Le fait que la perche est un saut avec une barre. Si Duplantis passe 6,30 m, mais qu'il a le bassin qui est 15 cm au-dessus, c'est 6,45 m qu'il a sauté, en performance absolue. Contrairement à la longueur ou au triple saut, et même en sprint, tu ne vises pas une performance. Tu constates après coup où tu as atterri, où ton chrono s'est arrêté. Donc en termes d'engagement psychologique, ce n'est pas du tout la même chose. »
Hauteur - « Ce serait dingue » : Mickaël Hanany, médaillé de bronze européen en 2012, 2e performeur français de l'histoire, et désormais entraîneur aux Etats-Unis
En son temps, Javier Sotomayor a fait progresser le record du monde de trois centimètres, franchissant 2,43 m, 2,44 m et 2,45 m. Alors 2,50 m... Le dernier à avoir approché la fameuse marque établie à Salamanque en juillet 1993 est le Qatarien Mutaz Barshim, en 2014, avec 2,43 m.
« Pour moi, ce serait dingue. Quand on voit depuis combien d'années le record de Sotomayor tient... Ce qui est différent, c'est que, à la perche, il y a la dimension d'un objet qu'on peut utiliser, donc d'une progression technologique, parce qu'on voit quand même qu'il y a plus de personnes qui passent 6 m maintenant. En hauteur, c'est la performance intrinsèque.
Mais si je voyais un gars passer 2,45 m, 2,46 m, 2,47 m, etc., comme ça, je trouverais ça énorme. Le fait de pouvoir reproduire cet effort-là plusieurs fois, c'est vraiment qu'il est à part. Ce serait hors norme. Quand on regarde les gens qui battent les records du monde, ils le font peut-être une fois ou deux. Et c'est rare d'avoir un mec qui a cette marge-là. Je pense qu'on a affaire un peu à un extraterrestre.
La marge de Duplantis au-dessus de la barre ? En hauteur, on n'a pas eu un mec qui sautait à 2,50 m ou 2,55 m, donc on n'a pas cette notion de marge. À la perche, avant Duplantis, quand Renaud Lavillenie a battu le record du monde, on se disait qu'il n'allait pas être battu tout de suite. Jusqu'à ce que tu aies un mec qui arrive, avec cette marge justement, qui arrive à allier vitesse, poids, puissance, technique, folie. Psychologiquement, c'est vraiment un monstre aussi. À la hauteur, on n'a pas cet extraterrestre actuellement. »
Javelot - « Vetter aurait pu passer la barre des 100 m » : Jacques Danail, entraîneur national de javelot et coach du recordman de France Teuraiterai Tupaia
La barre mythique des 100 m au javelot serait franchie si un lanceur venait à améliorer le record du monde de Jan Zelezny (98,48 m en 1996) de 2,1 %. La ligne avait déjà été dépassée en 1984, avec les javelots dits « planeurs », et le règlement avait changé suite aux 104,80 m de l'Est-Allemand Uwe Hohn. « Il y a un athlète qui, s'il n'avait pas été blessé, aurait pu atteindre cette barre, c'est l'Allemand Johannes Vetter. Il a fait 97,76 m (en 2020). Il avait intitulé cet objectif "mission 100". Désormais, ça semble utopique qu'il les réalise.
Je crois en revanche à un phénomène futur, comme Mondo Duplantis, on le verra sans doute dans les dix prochaines années. Il y en a un tous les 20 ou 30 ans. Il y avait une génération dorée il y a quatre, cinq ans, avec six lanceurs entre 92 et 94 mètres. Aujourd'hui, le champion olympique a un record à 92 m, la densité est située entre 88 et 92 m. Il faudra attendre une génération autour des 95 mètres. La concurrence joue un rôle dans l'optimisation des performances, même si à la perche, Duplantis est seul au monde.
L'évolution du matériel pourra peut-être aussi jouer un rôle, un peu comme les chaussures en carbone. Pour l'instant, les javelots sont passés de l'aluminium à la fibre carbone et au carbone pur. Ils sont beaucoup plus rigides. Des recherches sont faites pour améliorer l'aérologie du javelot, qui pourrait planer davantage. Mais ce n'est pas utopique qu'on puisse avoir un phénomène comme Duplantis. »
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