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Réforme de la loi PLM : à Lyon, le défi d'organiser trois votes le même jour

Réforme de la loi PLM : à Lyon, le défi d'organiser trois votes le même jour

Le Figaro10-07-2025
La réforme du scrutin municipal va obliger les habitants de Lyon à voter trois fois le même jour en 2026 avec un scrutin d'arrondissement, un municipal, et un pour la métropole.
L'adoption jeudi d'une réforme du scrutin municipal dans les trois plus grosses métropoles de France imposera aux Lyonnais de participer à trois scrutins le même jour, une situation unique qui pose un défi organisationnel.
Lyon était déjà dans une situation particulière depuis la création en 2015 de la Métropole de Lyon, également appelée Grand Lyon, dont les conseillers sont élus au suffrage universel direct, le même jour que les élus municipaux des 58 communes de l'agglomération. Mais l'adoption définitive de la loi dite «PLM» pour Paris, Lyon, Marseille ajoutera un bulletin de vote pour les électeurs lyonnais, puisqu'ils devront désormais voter séparément pour les élus de la mairie d'arrondissement et de la mairie centrale, en plus du vote métropolitain.
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Cette réforme «brouillonne» «risque de provoquer une forte confusion» dans l'esprit des votants, mais aussi «une complexité accrue pour la mise en œuvre du triple scrutin», déplore le maire écologiste Grégory Doucet, qui briguera un second mandat en 2026. Taille des bureaux de vote, mobilisation des assesseurs, nombre d'urnes, temps de dépouillement... ses services appréhendent plusieurs difficultés logistiques et regrettent d'avoir peu de temps pour les surmonter.
Trois scrutins, difficile mais «pas insurmontable»
Pour le président de la Métropole de Lyon, l'écologiste Bruno Bernard, la réforme est tout bonnement «inapplicable» à Lyon, notamment parce qu'elle pose des problèmes d'application de la loi sur les dépenses de campagne. «Jamais dans la 5e République, on n'a eu trois scrutins le même jour en France», dit-il à l'AFP, regrettant que «la spécificité du territoire lyonnais n'ait pas été prise en compte malgré les alertes répétées depuis deux ans».
Lors des débats parlementaires, le rapporteur MoDem Jean-Paul Mattei avait proposé d'exclure Lyon de la réforme, mais il n'a pas été suivi par les députés. «J'ai l'espoir que le Conseil constitutionnel remette un peu d'ordre», a ajouté Bruno Bernard. Sinon, il n'a «aucune idée» de la manière dont les élections pourront être organisées.
«On verra l'arbitrage du Conseil constitutionnel», qui pourrait invalider certaines dispositions, relève aussi une source gouvernementale, selon laquelle «si la loi est validée, à l'automne, Lyon aura bien le temps de s'organiser». La situation n'est «pas insurmontable, surtout pour une commune de cette taille, qui a beaucoup d'agents et de nombreuses écoles pour accueillir les opérations de vote», estime cette source. Et en cas de difficultés, «l'État et ses services seront à l'écoute», promet-elle.
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