
Rencontre avec un garde-bain de Nyon, loin du cliché d'«Alerte à Malibu»
Santiago Hege est garde-bain à la piscine de Colovray. L'entraîneur de natation au Cercle des nageurs de Nyon a travaillé comme surveillant de piscine quelques années en France. Il effectue sa première saison à Colovray.
Chantal Dervey
En bref:
Ce jeudi ensoleillé de vacances scolaires, Santiago Hege a franchi le tourniquet de la piscine extérieure de Colovray à 6 h du matin. Dès lors, le compte à rebours est lancé avant l'ouverture de l'infrastructure à 9 h. Il faut nettoyer les sanitaires, sortir les robots nettoyeurs mis en marche la veille, laver à grande eau les abords des bassins et les pédiluves, préparer la pataugeoire et ouvrir l'accès au lac.
Ce n'est que vers 13 h que nous rencontrons le garde-bain de 40 ans, qui vit sa première saison à Nyon. Après six années comme entraîneur au Cercle des nageurs de la ville, le Franco-Suisse a éprouvé le besoin de «faire un break». Même ce terme est tout relatif. «On peut croire en nous voyant que nous nous la coulons douce, mais je vous assure que lorsque vous enchaînez des journées à 5000 entrées, vous dormez bien le soir», lance-t-il d'un ton dynamique.
Le nettoyage des sanitaires fait partie des tâches à remplir. Trois heures sont nécessaires chaque matin pour préparer l'ouverture des bassins au public.
Chantal Dervey Alerte à Malibu, mais à Nyon?
Musarder sur la pelouse ou autour des bassins, c'est l'un des préjugés à déconstruire sur les surveillants de piscine. Y en a-t-il d'autres? Santiago Hege marque un temps de réflexion, puis sourit: «C'est sûrement dû à l'imaginaire véhiculé par le cinéma et la littérature, mais vu qu'on est généralement jeunes et sportifs, on a un peu une réputation de play-boys qui nous colle à la peau. Cela nous arrive de recevoir des commentaires malveillants.»
Lunettes de soleil sportives vissées sur la tête, t-shirt rouge vif, baskets de course aux pieds, le garde-bain sort son planning de la journée d'une banane noire. Jusqu'à 15 heures, son horaire indique «RE». «Pour «renforcement», précise-t-il. Dans le cas où mes collègues – ils sont quatre à couvrir le site – ont besoin d'un coup de main.» Ce qui lui laisse un peu de temps libre pour nous faire visiter les lieux.
Un paddle de sauvetage est parfois utilisé pour se déplacer plus rapidement sur le lac.
Chantal Dervey
Sous l'une des incontournables chaises hautes surmontées d'un large parasol, il désigne un sac de premiers secours qui contient notamment un défibrillateur et une bouteille d'oxygène. «Nous suivons régulièrement des cours de secourisme et de natation. Par exemple, quand il y a moins de monde parce qu'il fait mauvais temps, on en profite pour peaufiner notre formation.» «95% du job, c'est de la prévention»
Le tout juste quadragénaire, qui a occupé un poste similaire en France par le passé, se montre franc: les interventions sur des personnes en détresse restent rares. Quelques fois par saison, tout au plus. «À chaque endroit où j'ai travaillé, on a dû gérer au moins une urgence vitale. Pour l'instant, ça n'a heureusement pas été le cas à Nyon. Si ça n'arrive pas, c'est qu'il y a eu tout un travail de prévention fait en amont. Nonante-cinq pour cent de notre job, c'est ça.»
L'un des scénarios typiques, c'est l'enfant en bas âge qui échappe à la surveillance de ses parents et se dirige, seul et déterminé, vers l'eau. «On observe constamment l'environnement et on anticipe ce qui pourrait arriver.»
Santiago Hege se montre franc: les interventions sur des personnes en détresse restent rares. Et heureusement!
Chantal Dervey
Aussi, une vigilance particulière est portée sur les adultes aquaphobes qui ne savent pas nager. «En principe, le règlement exige qu'ils nous le notifient, mais en réalité les gens sont parfois gênés ou peuvent percevoir ça comme un échec, donc s'abstenir de nous en parler, raconte Santiago Hege. De manière générale, on les identifie assez facilement à leur manière de se cramponner au rebord, par exemple.»
Si un nageur se trouve en difficulté dans le lac, il faut rapidement choisir le meilleur moyen de lui porter secours. Trois options s'offrent aux gardes: un bateau rouge vif à rames, un stand-up paddle ou des palmes. «Pour les palmes, il ne faut pas oublier que si la personne panique, elle pourra vous mettre en danger en s'accrochant à vous.»
Heureusement pour lui et ses collègues de la piscine de Nyon , la crainte d'une noyade n'est pas omniprésente. «On est tellement bien entraînés que le jour où quelque chose devra se passer, les gestes seront automatiques, donc on s'inquiète assez peu.»
La piscine de Nyon offre un accès privilégié au lac.
Chantal Dervey Comportements non autorisés à la piscine
Le contact avec les baigneurs, c'est peut-être l'aspect du travail que Santiago Hege préfère. «Nyon est presque un grand village et l'on finit par connaître les visages des habitués», glisse-t-il. Malgré un climat «globalement respectueux et réceptif», il reste essentiel de poser ses limites.
Tenues parfois inadéquates, groupes de jeunes qui chahutent ou plaisanciers qui ne respectent pas les nouvelles règles d'interdiction de fumer dans la majeure partie de la zone… il faut régulièrement procéder à un recadrage en douceur.
«Être trop autoritaire, ça risque juste de provoquer le conflit. Il y a une part de psychologie dans ce métier… Vous ne pouvez pas faire la police dans cet environnement où les gens sont là pour se détendre.»
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De l'ouverture à la fermeture de la saison à Colovray, impossible de s'ennuyer. Les créneaux de surveillance durent trente minutes, justement pour éviter que la concentration ne faiblisse. Une fois l'infrastructure fermée, Santiago Hege prendra des vacances bien méritées – une petite revanche après avoir passé des mois à regarder les gens barboter sous son nez. Il reprendra ensuite son rôle d'entraîneur de natation ou de coach de fitness aquatique.
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Marine Dupasquier est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2020 et couvre essentiellement la région de Nyon. Sensible aux thématiques locales, elle a effectué ses premières piges au Journal de Morges. Plus d'infos
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