
Londres et Berlin signent un traité de coopération
Publié aujourd'hui à 15h26
Le chancelier allemand Friedrich Merz serre la main du Premier ministre britannique Keir Starmer lors de la signature du traité d'amitié germano-britannique au Victoria and Albert Museum à Londres.
EPA/JAIMI JOY/POOL
Le Royaume-Uni et l'Allemagne ont signé jeudi un «traité d'amitié» qui prévoit une coopération plus étroite en matière de défense et de lutte contre l'immigration illégale , à l'occasion de la première visite du chancelier allemand Friedrich Merz à Londres.
Ce texte, baptisé Traité de Kensington, a été qualifié d'«historique» par le premier ministre britannique Keir Starmer, qui après sa signature au Victoria and Albert Museum, a reçu M. Merz à Downing Street. M. Starmer a salué à cette occasion «la relation étroite» entre les deux pays, «en cette période de grande instabilité dans le monde».
M. Merz a également annoncé que le traité incluait un accord pour simplifier les procédures aux frontières lors des échanges scolaires. Permettre à «la nouvelle génération» d'apprendre à se connaître est une «bonne base» pour le développement de nos relations», a-t-il déclaré. Immigration clandestine depuis l'Allemagne
Londres et Berlin devaient aussi s'engager à travailler plus étroitement pour renforcer les exportations d'armes tels les véhicules blindés Boxer et avions Typhoon, selon Downing Street.
L'Allemagne devait aussi également s'engager, toujours selon Downing Street, à rendre illégale en Allemagne la facilitation de l'immigration clandestine vers le Royaume-Uni, avec une modification de la loi «d'ici la fin de l'année». Un «engagement vivement apprécié» à Londres.
L'Allemagne est régulièrement citée comme l'une des bases arrière pour les canots gonflables utilisés par des milliers de migrants pour traverser la Manche. Ces traversées battent cette année des records, avec déjà plus de 22'000 personnes arrivées sur les côtes anglaises. «Traité d'amitié»
Également à l'agenda de la rencontre entre M. Merz et Starmer: le soutien à l'Ukraine. Comme d'autres membres de l'Otan, Londres et Berlin devraient financer une partie des armes américaines que le président américain Donald Trump a promises à Kiev. L'Allemagne s'est notamment proposée pour acheter deux systèmes de défense antiaérienne Patriot.
Ce «traité d'amitié» ouvre la voie à une plus grande coopération en matière de défense, notamment dans le développement de nouvelles armes et dans des opérations sur le flanc est de l'Otan.
Les deux pays ont déjà annoncé à la mi-mai vouloir travailler ensemble sur des missiles de longue portée de 2000 km. Cette portée est largement supérieure à celle des missiles de croisière franco-britanniques Storm Shadow. Accord entre Londres et Berlin
Lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron au Royaume-Uni la semaine dernière, Paris et Londres avaient acté un rapprochement d'ampleur en matière de dissuasion nucléaire, promettant de coordonner leurs moyens respectifs en cas de menace sur l'Europe.
Une source gouvernementale allemande a déclaré à propos de la visite de M. Merz qu'il «ne fallait pas sous-estimer» à quel point les relations avec le Royaume-Uni s'étaient améliorées depuis l'expérience «traumatisante» du Brexit. L'accord entre Londres et Berlin doit aussi s'engager à davantage de coopération dans les secteurs stratégiques, comme l'intelligence artificielle.
Côté transport, les deux pays veulent améliorer leurs liaisons ferroviaires. Le mois dernier, Eurostar a annoncé vouloir lancer un train reliant Francfort à Londres début 2030, ce qui serait la première connexion directe entre le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Immigration en Allemagne et au Royaume-Uni Newsletter
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