
L'influenceuse Rym Renom condamnée à un an de prison avec sursis pour «pratique commerciale trompeuse»
L'influenceuse Rym Renom a été condamnée à un an de prison avec sursis probatoire de 18 mois et 25.000 euros d'amende. L'ex-candidate de téléréalité âgée de 34 ans était poursuivie pour «pratiques commerciales trompeuses» pour ne pas avoir mentionné le caractère commercial de plusieurs de ses publications postées en 2022. Et pour avoir fait la promotion, la même année, de soins esthétiques illégaux. Elle a notamment vanté les talents de deux professionnelles spécialisées dans les injections d'acide hyaluronique qui exerçaient en toute illégalité, car seuls les médecins et infirmières sont autorisés à pratiquer de telles injections.
Il s'agit d'une lourde condamnation puisque le tribunal est allé au-delà des réquisitions du ministère public du mois de juin qui étaient de cinq mois de prison avec sursis et de 25.000 euros d'amende. «Le tribunal a relevé que Madame Renom ne contestait pas la matérialité des faits, se retranchant derrière sa méconnaissance de la loi et qu'elle avait sincèrement regretté la promotion de pratiques illicites de chirurgie esthétique, qui constituaient les faits les plus graves, qu'elle avait assumés avoir promu sur une courte période», a indiqué le tribunal dans un communiqué.
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Il a également prononcé une exécution provisoire de son jugement, contraignant la jeune femme, qui réside à Bali (Indonésie), à fixer sa résidence sur le territoire national et à faire des demandes pour pouvoir le quitter. L'influenceuse a également été condamnée à la confiscation des sommes saisies, soit 42.885 euros.
L'avocate de l'influenceuse a immédiatement interjeté appel de la décision, a indiqué son avocate Me Margaux Mathieu au Figaro. «Nous avons un excellent dossier pour obtenir une relaxe et faire constater les violations des droits de la défense de ma cliente», a-t-elle dénoncé, ajoutant que Rym Renom est «effondrée et choquée du traitement qu'elle subit, son procès est devenu le procès des influenceurs. Elle a la ferme intention de se défendre».
«J'aurais dû faire plus attention»
Au cours de son procès qui s'est tenu le 24 juin dernier au tribunal correctionnel de Versailles, l'influenceuse qui s'est fait connaître lors de sa participation à l'émission «La Villa des Cœurs Brisés» en 2019 a assuré ne pas avoir voulu «tromper» ses près de deux millions de followers (sur Instagram). «J'aurais dû mieux m'informer, c'est vrai, j'aurais dû faire plus attention», a-t-elle reconnu, sur un ton détendu, à la barre. «Je n'avais pas connaissance que seuls les médecins pouvaient faire des injections. (L'une des deux professionnelles) était partout sur les réseaux sociaux, je ne me suis doutée de rien», s'est-elle justifiée auprès du juge, assurant ne plus jamais avoir parlé de chirurgie esthétique en ligne et s'être depuis séparée de son agence d'influence en qui elle dit avoir eu «confiance» dans le choix des partenariats.
Quant à l'absence de la mention du caractère commercial de plusieurs de ses publications, Rym Renom a avancé ne pas avoir été informée de cette législation. «La loi punie pourtant cette infraction de deux ans de prison», lui a rappelé le président du tribunal. L'influenceuse a cependant insisté sur les différences apparentes entre ses «stories personnelles» où elle montre sa vie à ses abonnés, et ses «stories publicitaires». «Dès lors que je propose un code promo, pour moi c'est logique qu'il s'agisse d'une collaboration commerciale», a-t-elle argumenté. Un avis loin d'être partagé par les directions de la protection des populations (DDPP) et de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont mené l'enquête ayant conduit aux poursuites pénales. À l'issue de l'audience, le parquet avait requis cinq mois de prison avec sursis et 25.000 euros d'amende.
Condamnation par défaut
Rym Renom avait déjà été condamné une première fois, pour les mêmes faits, à un an de prison ferme et 25.000 euros d'amende lors d'un premier «jugement par défaut», c'est-à-dire en son absence. L'influenceuse, qui vit à Bali depuis 2023, a affirmé avoir découvert sa condamnation du 11 février dernier dans la presse et l'a contestée car elle n'aurait, selon elle, jamais reçu de convocation au tribunal. Dans un tweet du 5 avril 2025, la préfecture des Yvelines a annoncé qu'un mandat d'arrêt avait été émis à son encontre.
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Rym Renom est alors rentrée en France le 28 mai dernier et a été arrêtée dès sa sortie de l'avion à l'aéroport Charles-de-Gaulle, en présence de ses deux filles, avant d'être remise en liberté sous contrôle judiciaire. Depuis sa chambre d'hôtel, elle a expliqué dans une vidéo, en larmes, avoir décidé «d'affronter la justice» et «de se défendre» en France plutôt que «rester à Bali pendant un an et faire l'autruche». Depuis, la jeune femme avait l'interdiction de quitter le territoire français. L'affaire a donc été jugée de nouveau le 24 juin, mais cette fois en sa présence.
Au tribunal, son avocate Me Margaux Mathieu a soutenu que sa cliente n'a jamais reçu de convocation, a déploré qu'elle ait été «condamnée par défaut» et n'ait donc pas «pu se défendre». Pendant que Rym Renom essuyait les larmes qui coulaient sur son visage, son avocate a dénoncé un «manque d'investigation» de la part des enquêteurs pour retrouver l'adresse de l'influenceuse. «Un mail du 12 août 2024 informait le parquet de l'adresse de ma cliente. On se moque de nous, je n'ai jamais vu ça», s'est-elle indignée. La procureure a ensuite reconnu une «erreur» en raison du changement de poste de la personne en charge du dossier.
Mieux encadrer les influenceurs
Comme Rym Renom, de nombreux candidats de téléréalité font de la publicité illégale pour la chirurgie esthétique, poussant des femmes et des hommes de plus en plus jeunes à avoir recours au bistouri ou aux injections. Face à ces dérives qui fleurissent sur les différentes plateformes ces dernières années, la justice tente d'agir en condamnant les «fausses injectrices», ces femmes – généralement esthéticiennes - qui s'improvisent médecin. Ce type de profil s'est multiplié et s'est imposé comme un problème de santé publique. Car ces fausses injections peuvent défigurer un visage et causer par exemple des nécroses, des gangrènes, des septicémies, voire conduire à des amputations de morceaux de lèvres.
Pour le secrétaire général du Syndicat national de chirurgie plastique (SNCPRE), le Dr Adel Louafi, Rym Renom pourrait être la première influenceuse condamnée pour avoir fait la promotion d'injections illégales. «C'est une grosse étape symbolique», salue le représentant du syndicat qui alerte depuis 2022 sur la pratique des «injectrices illégales», largement «promue par les influenceurs». Le Dr Adel Louafi aurait cependant «préféré une condamnation à une peine de prison ferme en raison de la mise en danger délibérée. Des vies ont été détruites». «Il n'y a pas d'excuse», a-t-il dénoncé.
Face aux dérives plus larges des pratiques des influenceurs, les pouvoirs publics essayent eux aussi de mieux réglementer la profession. En juin 2023, une loi déposée par le socialiste Arthur Delaporte avec le député Ensemble pour la République Stéphane Vojetta a été votée à l'unanimité. Elle vise à encadrer l'influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux. L'enfreindre peut valoir deux ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende. La direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) est en charge de la surveillance des agissements des influenceurs et affirme avoir mené plus de 300 contrôles en 2022 et 2023.
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