
Coup de tonnerre à Troyes : le club de football l'Estac rompt avec Festilight, son partenaire local historique
et l'Estac, le club de foot de la ville de Troyes
… Une belle histoire qui a pris brutalement fin cet été 2025.
« On avait l'impression de faire partie depuis des années de la famille Estac, on était habitué à passer au club et à côtoyer toutes les équipes et ça se passait super bien », regrette, amer, l'ex PDG de la société de Villechétif.
Les contrats de location des panneaux LED publicitaires et autres écrans géants sont arrivés à échéance à l'issue de la saison 2024-2025. « Il y avait eu pas mal de discussions préalables sous la présidence d'Aymeric Magne
(licencié en 2023 par le City Football Group suite à sa condamnation pour violences conjugales, NDLR)
. On avait fait, à sa demande, l'acquisition de plus grands écrans qui n'ont jamais pu être installés suite à un revirement de situation. » Un premier accroc qui a généré quelques tensions…
Mais Didier Maroilley ne s'attendait vraiment pas à recevoir un avis négatif à l'issue de l'appel d'offres lancé par le club ces derniers mois. « Il y avait une grosse étude à refaire, pour un changement d'implantation des sites pour les écrans géants. Et pour tous les autres produits que l'on avait installés au stade de l'Aube, à savoir les posters LED dans les salons, les systèmes d'éclairage dans les tribunes… C'était une grosse remise en cause des contrats existants. Nous avons rendu notre copie et aujourd'hui, la seule information que nous avons obtenue est que nous n'avons pas été retenus. »
Contraint de retirer toutes ses installations le plus rapidement possible afin de laisser place à un successeur qui n'a pas encore été dévoilé, Festilight affiche une certaine frustration de l'évolution d'un partenariat au long cours, dans les bons comme les mauvais moments. Si l'histoire a débuté en 2008 lors des festivités de Noël, elle s'est vraiment concrétisée en 2009 lorsque le club troyen a été relégué en National et racheté dans la foulée par l'investisseur troyen Daniel Masoni.
« Quand on a démarré nos relations avec le club, l'Estac avait besoin de s'équiper puisque dans le cadre de la licence pro, un certain nombre d'équipements sont obligatoires pour ouvrir les droits télés », explique Didier Maroilley. Face au refus des banques de financer ce type d'installations et face au manque de liquidités du club, c'est Festilight qui a mis la main à la poche. « Nous avons investi entre 500 000 et 700 000 euros de matériels pour ensuite le louer au club… C'était une grosse prise de risque, mais ça s'est fait dans un partenariat vraiment très serré avec Daniel Masoni. »
En parallèle, Festilight devient alors partenaire du club jusqu'à apparaître sur le maillot des joueurs. L'entreprise bénéficiait-elle de conditions trop avantageuses ? « En 15 ans de temps, on a sans doute donné plus d'1 million d'euros au club en termes de sponsoring. On était loin d'être sur une opération rentable, mais c'était une volonté pour nous d'accompagner le club et d'ouvrir aussi sur un nouveau business, puisqu'on pouvait faire visiter nos installations aux clubs adverses… C'était un deal gagnant-gagnant », souligne Didier Maroilley.
Si cela n'a pas toujours débouché sur des contrats « car il y a beaucoup de gens qui travaillent localement », Festilight a pu néanmoins s'ouvrir quelques marchés, notamment sur les stades de Créteil ou Besançon.
Comme beaucoup d'entreprises partenaires de l'Estac, Festilight a fait cadeau d'une partie de ses créances dues aux matchs de championnat non joués au 1er semestre 2020, suite à la pandémie de Covid-19. Un soutien qui paraît bien lointain aujourd'hui, alors que le club a multiplié les changements de direction depuis son rachat par le City Football Group en septembre 2020.
« Ça s'est compliqué à l'arrivée de City, car tout un staff a été mis en place et beaucoup de gens ont été écartés, avec qui on avait l'habitude de travailler. Et je pense qu'il y avait une volonté de nettoyer un peu des relations qui duraient depuis longtemps et de passer à autre chose pour apporter un nouveau souffle, ce qu'on peut comprendre », affirme Didier Maroilley. Malgré des relations beaucoup plus fraîches et ces critiques émergents de la part du club aubois, le partenariat s'est poursuivi tant bien que mal jusqu'en mai 2025.
« On était présent dans la semaine pour faire des réglages, et systématiquement 2 heures avant les matchs, en essayant de faire notre travail le mieux possible », rappelle Didier Maroilley. « Il pouvait arriver qu'un écran tombe en panne, on est toujours à la merci d'un problème technique avec des produits qui tournent peu. On a eu un gros problème lors des échanges de fumigènes entre supporters et joueurs
(le match entre Troyes et Valenciennes du 3 mai 2024 avait été interrompu avant d'être perdu sur tapis vert par l'Estac, NDLR)
avec des écrans qui ont pris feu, et qui ont consommé la totalité de nos pièces détachées, mais on a toujours fait ce qu'il fallait pour la satisfaction du club. »
Le fondateur de Festilight est en quête d'explications concrètes, malgré des demandes effectuées auprès du président actuel de l'Estac, Edwin Pindi. « La moindre des choses, c'est de donner les résultats aux gagnants comme aux perdants pour que l'on puisse comprendre pourquoi on n'a pas été retenu et comment on peut améliorer nos prochaines réponses à d'autres appels d'offres pour ne pas encore perdre », estime Didier Maroilley.
Des critiques plus que fraîchement accueillies du côté du club troyen. « L'offre était totalement déconnectée des tarifs habituels du marché, à savoir deux fois plus importante que les autres. Festilight s'est excusé auprès de la direction du club, arguant d'une erreur dans la proposition », s'est étonné l'Estac dans un communiqué. « Malgré l'expiration de la date butoir, en preuve de sa bonne volonté et de l'historique entre les deux entités, le club a décidé de revoir les représentants de Festilight afin qu'ils soumettent une nouvelle offre. Si cette dernière était plus compétitive que l'offre initiale, elle se situait néanmoins encore bien au-dessus des offres concurrences ». Une information que l'Estac assure avoir communiquée au prestataire.
Tournée vers la prochaine saison, l'Estac affiche sa volonté de continuer de travailler « dans la proximité qui le caractérise depuis plusieurs mois ». Une affirmation qui demande confirmation, à l'heure où les critiques fusent en privé dans certaines entreprises locales, et que
le partenariat avec l'équipementier aubois « Le Coq Sportif » a pris fin
à l'intersaison au profit de la marque du City Football Group Puma, suite au redressement judiciaire de l'entreprise de Romilly-sur-Seine.
« Pour avoir répondu à des appels d'offres sur Auxerre ou Reims, on n'a pas manqué de nous dire qu'on n'était pas retenu parce qu'on voulait travailler en local », assure Didier Maroilley. L'Estac version City Football Group doit encore faire ses preuves sur ce plan.
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