Dernières actualités avec #Troyes


L'Équipe
20 hours ago
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Mercato : Bryan Mbeumo à MU, c'est le jackpot pour Troyes
L'ESTAC pourrait percevoir un peu plus de 9M€ à la suite du départ de son ancien attaquant Bryan Mbeumo à Manchester United. Négocié à une hauteur vertigineuse, 81M€ bonus compris, le transfert du Camerounais Bryan Mbeumo de Brentford à Manchester United est une aubaine financière pour Troyes. En effet, selon l'Est Éclair, les dirigeants de L'ESTAC avaient négocié au moment de son départ outre-Manche une somme de 10 % sur la plus-value, sachant que l'attaquant de 25 ans avait été cédé en 2019 pour 6,6M€ : 5,6M€ en sus d'un bonus d'1M€ lié à l'accession de Brentford en Premier League. Le quotidien régional avance ainsi une somme de 7,4M€, à laquelle devraient s'ajouter 2M€ d'indemnités de formation. Un montant loin d'être négligeable alors que les droits télés s'effondrent et que le club cherche à diminuer sa masse salariale.


Le Parisien
5 days ago
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Coup de tonnerre à Troyes : le club de football l'Estac rompt avec Festilight, son partenaire local historique
Pas d'aigreur, pas de rancœur, mais une certaine incompréhension. Si Didier Maroilley, fondateur de Festilight, a désormais laissé les rênes de l'entreprise à son fils Pierre, à la présidence, et à son gendre Matthieu Canu, à la direction générale, l'entrepreneur aubois ne pouvait pas rester silencieux quant à la fin de près de 17 ans de partenariat entre la référence auboise des décorations lumineuses et festives, et l'Estac, le club de foot de la ville de Troyes … Une belle histoire qui a pris brutalement fin cet été 2025. « On avait l'impression de faire partie depuis des années de la famille Estac, on était habitué à passer au club et à côtoyer toutes les équipes et ça se passait super bien », regrette, amer, l'ex PDG de la société de Villechétif. Les contrats de location des panneaux LED publicitaires et autres écrans géants sont arrivés à échéance à l'issue de la saison 2024-2025. « Il y avait eu pas mal de discussions préalables sous la présidence d'Aymeric Magne (licencié en 2023 par le City Football Group suite à sa condamnation pour violences conjugales, NDLR) . On avait fait, à sa demande, l'acquisition de plus grands écrans qui n'ont jamais pu être installés suite à un revirement de situation. » Un premier accroc qui a généré quelques tensions… Mais Didier Maroilley ne s'attendait vraiment pas à recevoir un avis négatif à l'issue de l'appel d'offres lancé par le club ces derniers mois. « Il y avait une grosse étude à refaire, pour un changement d'implantation des sites pour les écrans géants. Et pour tous les autres produits que l'on avait installés au stade de l'Aube, à savoir les posters LED dans les salons, les systèmes d'éclairage dans les tribunes… C'était une grosse remise en cause des contrats existants. Nous avons rendu notre copie et aujourd'hui, la seule information que nous avons obtenue est que nous n'avons pas été retenus. » Contraint de retirer toutes ses installations le plus rapidement possible afin de laisser place à un successeur qui n'a pas encore été dévoilé, Festilight affiche une certaine frustration de l'évolution d'un partenariat au long cours, dans les bons comme les mauvais moments. Si l'histoire a débuté en 2008 lors des festivités de Noël, elle s'est vraiment concrétisée en 2009 lorsque le club troyen a été relégué en National et racheté dans la foulée par l'investisseur troyen Daniel Masoni. « Quand on a démarré nos relations avec le club, l'Estac avait besoin de s'équiper puisque dans le cadre de la licence pro, un certain nombre d'équipements sont obligatoires pour ouvrir les droits télés », explique Didier Maroilley. Face au refus des banques de financer ce type d'installations et face au manque de liquidités du club, c'est Festilight qui a mis la main à la poche. « Nous avons investi entre 500 000 et 700 000 euros de matériels pour ensuite le louer au club… C'était une grosse prise de risque, mais ça s'est fait dans un partenariat vraiment très serré avec Daniel Masoni. » En parallèle, Festilight devient alors partenaire du club jusqu'à apparaître sur le maillot des joueurs. L'entreprise bénéficiait-elle de conditions trop avantageuses ? « En 15 ans de temps, on a sans doute donné plus d'1 million d'euros au club en termes de sponsoring. On était loin d'être sur une opération rentable, mais c'était une volonté pour nous d'accompagner le club et d'ouvrir aussi sur un nouveau business, puisqu'on pouvait faire visiter nos installations aux clubs adverses… C'était un deal gagnant-gagnant », souligne Didier Maroilley. Si cela n'a pas toujours débouché sur des contrats « car il y a beaucoup de gens qui travaillent localement », Festilight a pu néanmoins s'ouvrir quelques marchés, notamment sur les stades de Créteil ou Besançon. Comme beaucoup d'entreprises partenaires de l'Estac, Festilight a fait cadeau d'une partie de ses créances dues aux matchs de championnat non joués au 1er semestre 2020, suite à la pandémie de Covid-19. Un soutien qui paraît bien lointain aujourd'hui, alors que le club a multiplié les changements de direction depuis son rachat par le City Football Group en septembre 2020. « Ça s'est compliqué à l'arrivée de City, car tout un staff a été mis en place et beaucoup de gens ont été écartés, avec qui on avait l'habitude de travailler. Et je pense qu'il y avait une volonté de nettoyer un peu des relations qui duraient depuis longtemps et de passer à autre chose pour apporter un nouveau souffle, ce qu'on peut comprendre », affirme Didier Maroilley. Malgré des relations beaucoup plus fraîches et ces critiques émergents de la part du club aubois, le partenariat s'est poursuivi tant bien que mal jusqu'en mai 2025. « On était présent dans la semaine pour faire des réglages, et systématiquement 2 heures avant les matchs, en essayant de faire notre travail le mieux possible », rappelle Didier Maroilley. « Il pouvait arriver qu'un écran tombe en panne, on est toujours à la merci d'un problème technique avec des produits qui tournent peu. On a eu un gros problème lors des échanges de fumigènes entre supporters et joueurs (le match entre Troyes et Valenciennes du 3 mai 2024 avait été interrompu avant d'être perdu sur tapis vert par l'Estac, NDLR) avec des écrans qui ont pris feu, et qui ont consommé la totalité de nos pièces détachées, mais on a toujours fait ce qu'il fallait pour la satisfaction du club. » Le fondateur de Festilight est en quête d'explications concrètes, malgré des demandes effectuées auprès du président actuel de l'Estac, Edwin Pindi. « La moindre des choses, c'est de donner les résultats aux gagnants comme aux perdants pour que l'on puisse comprendre pourquoi on n'a pas été retenu et comment on peut améliorer nos prochaines réponses à d'autres appels d'offres pour ne pas encore perdre », estime Didier Maroilley. Des critiques plus que fraîchement accueillies du côté du club troyen. « L'offre était totalement déconnectée des tarifs habituels du marché, à savoir deux fois plus importante que les autres. Festilight s'est excusé auprès de la direction du club, arguant d'une erreur dans la proposition », s'est étonné l'Estac dans un communiqué. « Malgré l'expiration de la date butoir, en preuve de sa bonne volonté et de l'historique entre les deux entités, le club a décidé de revoir les représentants de Festilight afin qu'ils soumettent une nouvelle offre. Si cette dernière était plus compétitive que l'offre initiale, elle se situait néanmoins encore bien au-dessus des offres concurrences ». Une information que l'Estac assure avoir communiquée au prestataire. Tournée vers la prochaine saison, l'Estac affiche sa volonté de continuer de travailler « dans la proximité qui le caractérise depuis plusieurs mois ». Une affirmation qui demande confirmation, à l'heure où les critiques fusent en privé dans certaines entreprises locales, et que le partenariat avec l'équipementier aubois « Le Coq Sportif » a pris fin à l'intersaison au profit de la marque du City Football Group Puma, suite au redressement judiciaire de l'entreprise de Romilly-sur-Seine. « Pour avoir répondu à des appels d'offres sur Auxerre ou Reims, on n'a pas manqué de nous dire qu'on n'était pas retenu parce qu'on voulait travailler en local », assure Didier Maroilley. L'Estac version City Football Group doit encore faire ses preuves sur ce plan.


Le Parisien
16-07-2025
- Politics
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« Un chantier nécessaire » : plus de 2 millions d'euros de travaux pour l'église de Sainte-Savine de Troyes
« Le voile est tombé, toute la beauté de cette église se dévoile devant nos yeux. » Entre spiritualité et poésie, le père Jean-Luc Depaive, curé de l'église de Sainte-Savine près de Troyes (Aube), ne cache pas sa joie de découvrir l'édifice religieux enfin libéré de ses imposants échafaudages. Installé depuis deux années dans la commune, le prêtre n'a pas connu l'édifice avant les travaux de rénovations entamées en septembre 2021. « Tout ce travail élève notre regard… pour certains vers le créateur, pour d'autres vers l'infini, pour éveiller notre intériorité, que l'on soit croyant ou non », poursuit-il. Les regards n'étaient pourtant pas loin de ne plus se lever sur ce bâtiment construit sous sa forme actuelle au début du XVIe siècle. Classé monument historique avec ses vitraux depuis 1921, l'église se trouvait en bien piteux état depuis quelques années. « Le temps et les intempéries ont fragilisé ses pierres, ses vitraux, sa toiture et son clocher et une intervention était nécessaire pour protéger ce patrimoine afin qu'il puisse perdurer et être transmis aux générations futures », reconnaît Arnaud Magloire, maire de Sainte-Savine. Lancée sous l'équipe du précédent maire Jean-Jacques Arnaud, la réflexion s'est poursuivie après les élections municipales de 2020, jusqu'à aboutir très vite au lancement d'un important chantier de 2, 2 millions d'euros (hors taxes), cofinancé par la ville, le département de l'Aube, la région Grand Est et l'État. Ici, l'expression « remettre l'église au cœur du village » prend tout son sens. L'édifice est situé en plein centre-ville, à proximité de restaurants emblématiques de l'agglomération troyenne le long d'une rue structurante qui relie le centre de Troyes à la rocade. Autant dire que tout le monde la connaît d'une façon ou d'une autre, et qu'il était hors de question de la laisser dépérir. « Pour éviter les infiltrations, il y avait la nécessité d'intervenir assez rapidement », reprend Arnaud Magloire. Ainsi, le clocher, les toitures du transept, puis celles de la nef, des chapelles et enfin du chœur ont été restaurées par étapes, « avec la mise en place de nouvelles tuiles par endroits et puis la réutilisation de tuiles anciennes sur d'autres parties ». Les entreprises sont également intervenues sur les maçonneries extérieures pour remédier à l'étanchéité. À l'intérieur, le triptyque de la vie de la Vierge de Sainte-Savine n'a pas encore retrouvé sa place. Cette œuvre, peinte sur trois panneaux par un artiste savinien et datée de 1533, est considérée comme une œuvre exceptionnelle dans le milieu de l'art religieux. Par la force des choses, elle avait dû être évacuée par la municipalité. « On avait des remontées d'humidité qui étaient venues dégrader ce triptyque. Il a bénéficié d'une rénovation complète dans les ateliers du Louvre. Tant qu'on n'a pas fait les études pour garantir une bonne conservation, l'œuvre est stockée dans les réserves des musées de Troyes », indique le maire. Une restauration chiffrée à 76 600 euros (hors taxes), dont 60 % pris en charge par l'État. En parallèle, et pour la première fois dans l'Aube, les combles ont été calfeutrés grâce au concours du Service départemental d'incendie et de secours, afin d'isoler chaque partie de l'édifice. Un investissement qui n'était pas prévu au départ, mais qui s'est imposé après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. « Il permettra de prévenir tout départ de feu dans la structure, ou du moins une propagation trop rapide des flammes », précise le préfet de l'Aube Pascal Courtade. « C'est vraiment un sujet que nous portons collectivement ici. Début juin dans le secteur sauvegardé de Laon (Aisne), il y a eu un incendie tragique qui a valu à deux sapeurs-pompiers volontaires de perdre la vie . Ce n'est donc pas une menace virtuelle, et il faut le prendre en compte dans les travaux que nous faisons. » Dans un contexte d'intérêt croissant des Français pour le patrimoine religieux, le préserver devient un enjeu crucial : « C'est un vecteur de transmission de mémoire et un atout pour le développement touristique des territoires . L'intérêt patrimonial de certains édifices situés dans de très petites communes peut contribuer à leur attractivité et à leur rayonnement », souligne Anne-Marie Zeltz, vice-présidente du conseil départemental. Un recensement effectué au début des années 2000 permis de dénombrer 449 églises paroissiales dans l'Aube, dont 81 créées ou profondément remaniées au XIXe siècle et 41 chapelles. Un vaste patrimoine à l'état de conservation contrasté. « La fragilité de la craie, la rapidité de construction de certains édifices, les infiltrations, ainsi que les aléas climatiques de plus en plus fréquents rendent sa surveillance et sa restauration indispensable », constate Anne-Marie Zeltz. Le département de l'Aube a déjà participé à 128 opérations de rénovation d'églises depuis 2021 avec 7 millions d'euros de subventions. « Cela comprend les études préalables, la restauration, la création et la restauration de vitraux, sans oublier des projets culturels et touristiques comme des expositions (la mise en lumière de la statuaire champenoise du XVIe, la route des églises à pans de bois, la route du Vitrail en lien avec l'ouverture de la Cité du vitrail… ) », rappelle l'élue auboise, qui espère voir les travaux se poursuivre à l'avenir à Sainte-Savine. « Je serai aux côtés du maire s'il décidait de restaurer les statues extérieures juste à l'entrée », lance-t-elle avec malice. Arnaud Magloire est lui-même de cet avis. « L'idée c'est aussi d'être sur du préventif et de continuer à la préserver et l'embellir. Il y a encore quelques éléments à l'intérieur et à l'extérieur, comme des sculptures et aussi certaines peintures, dont il faut voir si on ne devrait pas leur redonner un côté plus chatoyant… Il y a encore beaucoup de choses à faire. »


L'Équipe
12-07-2025
- Sport
- L'Équipe
Mercato : Junior Diaz (Troyes) doit passer sa visite médicale et être prêté à Brest
Le défenseur central de Troyes Junior Diaz est attendu au stage de Dinard pour s'engager avec Brest sous forme de prêt. Brest tient peut-être sa première recrue. Après avoir gagné à Concarneau (N, 2-1) vendredi pour son premier match amical de la saison, le club breton devrait enregistrer l'arrivée de Junior Diaz (21 ans), une piste révélée dans nos colonnes cette semaine. Le défenseur central de Troyes (L2), qui sort d'une saison complète (il a joué l'intégralité des rencontres en Championnat et en Coupe) devra d'abord valider sa visite médicale, qu'il doit passer ce dimanche à Dinard, où les Pirates vont être en stage. Cette arrivée se concrétiserait sous forme de prêt. L'intégration d'une éventuelle option d'achat dans le deal n'a pas filtré. Dans ce dossier, Brest a devancé une concurrence assez dense, puisque plusieurs clubs de L1 ainsi que les Glasgow Rangers étaient à l'affût.


Le Parisien
12-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
« Sinon, il ne sera bientôt plus jouable » : un été de concerts pour lancer la restauration de l'orgue de la cathédrale de Troyes, joyau du patrimoine
Au cœur de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes se dresse un trésor du patrimoine aussi discret qu'impressionnant : son grand orgue. Considéré comme un chef-d'œuvre d'ingénierie musicale, cet instrument exceptionnel, chargé d'histoire et d'émotions, joue son avenir à partir de ce dimanche 13 juillet. Un appel au mécénat pour son indispensable restauration sera en effet lancé à la faveur d'un grand concert (à partir de 17 heures) avec Augustin Prudhomme, organiste titulaire des grandes orgues, accompagné de la soprano Chloé Chaume, soliste à l'Opéra de Hongkong. Par la suite, un concert est prévu chaque dimanche jusqu'au 6 septembre. L'enjeu est de taille : « Comme tout instrument de musique, cet orgue mérite un entretien vraiment précis. On arrive à un stade où il faut le restaurer, sinon, il ne sera bientôt plus jouable », prévient Augustin Prudhomme. Initialement construit pour l'abbaye de Clairvaux au XVIIIe siècle, l'orgue a été transféré à la cathédrale en 1794. Pour faire revivre cet instrument majestueux, la Fondation du patrimoine lancera dès ce dimanche un appel à la générosité de tous : mécènes, entreprises, particuliers… En parallèle, un festival exceptionnel est organisé tout l'été 2025 pour célébrer la richesse sonore de l'orgue et susciter les vocations ( toutes les dates en cliquant ici ) Commandé à Jacques Cochu entre 1731 et 1736, il s'agit du plus imposant instrument jamais réalisé par le célèbre facteur châlonnais. Un « grand 16 pieds » qui, dès son inauguration, fut considéré comme l'un des plus remarquables de son époque. À la Révolution, l'abbaye de Clairvaux est saisie comme bien national. Le conseil de fabrique de la cathédrale de Troyes, ne disposant alors que d'un petit orgue de chœur, fait l'acquisition de cet instrument d'exception. Il est démonté en 1794 par René Cochu, petit-fils du constructeur, puis entreposé pendant plusieurs années sous la tour Saint-Paul. La réinstallation de l'orgue ne sera possible qu'en 1808, après la construction controversée d'une tribune en pierre masquant partiellement la rosace. René Cochu le remontera avec quelques modifications et une nouvelle soufflerie, avant que Nicolas Séjan, célèbre organiste du roi, n'en assure la réception. Au fil des décennies, l'instrument connaîtra plusieurs modernisations, sans jamais perdre son âme. Classé Monument historique en 1963 pour sa partie instrumentale, et en 1974 pour son buffet, l'orgue a séduit les plus grands noms de la scène française : Marcel Dupré, Marie-Claire Alain, André Marchal, Pierre Cochereau et bien d'autres encore. Malgré sa gloire, l'orgue n'a pas échappé aux bouleversements du XXe siècle. Entre 1964 et 1969, il subit une reconstruction dans l'esprit néoclassique par la maison Danion-Gonzalez. En 2004, la console est entièrement reconstruite par Augustin Prudhomme (ébénisterie), Marc Hedelein (facture) et la société Kimber-Allen (électricité), prolongeant encore la vie de ce géant sonore. Depuis, l'orgue de la cathédrale de Troyes n'a cessé d'émerveiller les fidèles, les curieux et les mélomanes par sa puissance sonore et sa richesse expressive. Avec ses 55 jeux répartis sur quatre claviers et un pédalier, il offre une palette sonore unique qui traverse les siècles, du baroque aux compositions contemporaines. Plus qu'un instrument, l'orgue de Troyes est un témoin vivant de l'histoire musicale française. Il incarne à lui seul l'excellence de la facture d'orgue et la capacité de la musique sacrée à faire vibrer les pierres séculaires de la cathédrale. Portée par la Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est et la Fondation du Patrimoine, la restauration vise à restituer l'orgue dans son éclat d'origine. Ce projet d'envergure fédère également d'autres acteurs comme l'association diocésaine. Estimée à plus de 1,8 million d'euros hors taxes pour la seule partie historique, cette opération mobilisera des savoir-faire rares et précieux pour le nettoyage et reconstitution des sculptures du buffet, la révision complète de la tuyauterie en bois et en métal, la restauration des sommiers et des mécanismes… Cette entreprise mobilisera des artisans hautement spécialisés et promet une redécouverte sonore inédite. « Il faut reprendre toute la mécanique, la dernière restauration ayant été faite en 1969. Il faut tout démonter, il y a plus de 5 000 tuyaux. Tout ça doit être dépoussiéré, ressoudé, réajusté. Ce qui coûte le plus cher, ce n'est pas la matière, mais la main-d'œuvre. Dans la facture d'orgue, c'est un travail d'orfèvre ». Aux commandes techniques du projet, Éric Brottier , organiste et ingénieur reconnu, veillera à la fidélité acoustique et patrimoniale des interventions. Habitué des grands chantiers (Amiens, Notre-Dame de Paris), il apportera son exigence et sa passion à ce projet hors norme. L'objectif est de fédérer les dons publics et privés : l'orgue de Troyes ne peut pas se permettre de disparaître dans le silence. « C'est un patrimoine vivant. Ce projet, on le porte depuis plus de 10 ans. Il a déjà été repoussé à plusieurs reprises. Aujourd'hui, il faut que cela fonctionne », insiste Augustin Prudhomme. Chaque dimanche, jusqu'au 6 septembre, des organistes de renommée internationale, comme India Kunstevich ou Michael Matthes, se produiront, parfois accompagnés de solistes, pour révéler les multiples facettes de cet instrument rare. En attendant un concert exceptionnel, le 9 décembre, avec l'ensemble de la Sportelle, marquant le lancement de la saison de la Fondation Rocamadour pour la musique sacrée, en guise de point d'orgue de la mobilisation.