
Dans les Pyrénées-Orientales, une randonnée fait découvrir où et comment la glace était fabriquée, avant les congélateurs
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Tout d'abord, il faudra laisser la voiture sur le parking du prieuré de Serrabone, que l'on pourra visiter en revenant, notamment pour sa tribune jubé exceptionnelle de marbre rose construite au XIIe siècle.
Puis, se hisser à la force du jarret jusqu'à la crête qui surplombe l'édifice en direction du col d'Arques. C'est l'affaire de 45 à 50 minutes pour des marcheurs entraînés, un peu plus pour les autres.
De la glace essentielle
Une fois au sommet, la clôture franchie, il faudra continuer le chemin vers le nord, à droite, passer le point haut de la crête, le Roc Rouge à 1 051 m d'altitude et descendre jusqu'à un petit col ou pousse un chêne. Le puits est-il vraiment là ? Pour le voir, il faut baisser le nez et repérer le trou cerclé de pierre dans le sol qui en constitue le sommet et qui servait au remplissage. Attention à ne pas y tomber.
Un petit chemin permet d'accéder au tunnel d'accès, en contrebas. En s'y glissant, on peut prendre la mesure de l'ouvrage depuis l'intérieur. Une petite dizaine de mètres de haut pour quatre de diamètre.
La maçonnerie du puits à glace de Serrabone, entièrement enterré, est remarquablement conservée. LP/Yann Kerveno
C'est dans ces constructions que l'on stockait de la neige ou de la glace depuis le XVIe siècle, date des premières mentions de ces puits dans les archives. Glace qui servait ensuite à conserver des aliments dans les villes côtières, ou pour la médecine.
La neige, collectée sur les sommets alentour, était empilée l'hiver. Conservée par la fraîcheur de ces puits creusés dans le sol, elle s'y tassait pour se transformer en glace et était extraite par la partie basse.
Une centaine de puits dans le département
Celui de Serrabone apparaît dans les sources historiques au XVIIIe siècle et est mentionné comme faisant partie d'un trio, dont un seul autre a été retrouvé, avec une voûte effondrée. Mais le département des Pyrénées-Orientales compte entre 80 et 100 puits à glace de cet acabit.
Ces constructions imposantes n'étaient pas réservées aux montagnes. Un autre, fameux, fut construit à Canet-en-Roussillon, à quelques centaines de mètres de la mer, et il s'en trouve aussi à Perpignan, Ille-sur-Têt…
Transporter la neige jusqu'en plaine était alors coûteux. Les chercheurs estiment que le chargement pouvait perdre 20 à 30 % de son volume entre la collecte et le remplissage du puits. L'occasion de louer à la fois l'ingéniosité et l'abnégation des travailleurs d'antan !
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