
Droits de douane : un accord commercial au goût amer pour les Européens
DÉCRYPTAGE - Les Vingt-Sept sont soulagés d'éviter le pire au 1er août, mais ils ne parviennent pas à se réjouir du deal conclu en Écosse.
Un accord au goût amer, entre soulagement et sentiment de défaite en rase campagne. Au lendemain de l'accord trouvé sur le fil entre la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le président américain, Donald Trump, les Européens n'avaient pas vraiment le cœur à la fête lundi. Pour le commissaire au Commerce, Maros Sefcovic, il s'agit « clairement du meilleur accord que nous pouvions obtenir dans des circonstances très difficiles ». À Berlin ou à Rome, on a aussi soufflé, Friedrich Merz se disant soulagé d'éviter « une escalade inutile » dans les relations transatlantiques, tout en reconnaissant plus tard dans la journée que les droits de douane « constituent une charge considérable pour l'économie exportatrice » du pays.
À Paris, on n'a pas caché sa frustration, le ministre des Affaires européennes, Benjamin Haddad, ayant décrit sans détour un accord « déséquilibré » et toujours à combattre. Le premier ministre belge, Bart De Wever, s'est aussi gardé de sauter…
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