logo
#

Dernières actualités avec #accord

Ce que Guy Parmelin a vraiment négocié avec le Mercosur, l'UE, les États-Unis et Trump
Ce que Guy Parmelin a vraiment négocié avec le Mercosur, l'UE, les États-Unis et Trump

24 Heures

time2 days ago

  • Business
  • 24 Heures

Ce que Guy Parmelin a vraiment négocié avec le Mercosur, l'UE, les États-Unis et Trump

Le ministre conclut un accord de libre-échange avec quatre pays sud-américains. Il évoque aussi le deal avec Trump et s'exprime sur les Bilatérales. Publié aujourd'hui à 18h59 Guy Parmelin vient de conclure un accord avec le Mercosur, un marché commun qui regroupe le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. YVAIN GENEVAY En bref: Guy Parmelin, votre plus grand succès, est-ce l'accord avec l'Inde en 2024 ou celui du Mercosur conclu mercredi? Avec l'Inde, c'était exceptionnel. Tout semblait bloqué et, à la dernière minute, nous sommes partis négocier à Mumbai. Une relation de confiance s'est créée dans la nuit. Partir de Davos à 5 h du matin et revenir à Berne le lendemain à 17 h 30 avec un accord: ça marque. Pour le Mercosur, la situation est différente. Les négociations ont été longues et difficiles, avec plusieurs pays impliqués. L'agriculture et la pharma étaient des sujets sensibles. Il fallait réussir avant l'Union européenne. Nous ne pouvions pas nous laisser doubler, alors que ce marché compte 300 millions de consommateurs. Lorsque Johann Schneider-Ammann a signé avec la Chine, il a été encensé par le PLR. Êtes-vous déçu que l'UDC n'ait pas davantage commenté vos succès? Non, il faut distinguer la vie du parti de celle du Conseil fédéral. Je fais mon travail dans l'intérêt du pays. Mon parti a quand même parlé de «voie royale» à propos du libre-échange. Vous resterez sans doute comme le ministre ayant conclu le plus d'accords, avec aussi la Malaisie, la Thaïlande ou encore l'Indonésie. Était-ce votre objectif en reprenant ce Département de l'économie en 2019? À mon arrivée, plusieurs accords étaient bloqués, surtout avec l'Inde. La pandémie, la nouvelle géopolitique mondiale et des discussions internes – notamment avec la secrétaire d'État à l'Économie – m'ont convaincu de relancer la machine. L'accord avec l'Inde a été un déclencheur, en montrant qu'un petit pays peut réussir. Ensuite, tout s'est accéléré. C'est paradoxal, car le milieu agricole, dont vous êtes issu, est craintif vis-à-vis du libre-échange. Je pars du principe que tout ce qui renforce l'économie dans son ensemble profite aussi à l'agriculture. Une économie solide permet de financer les paiements directs aux paysans qui rendent des services à la société. Mais nous restons très prudents dans les négociations. En Suisse, l'autosuffisance alimentaire est de 50%. Protéger ce secteur est une question de sécurité nationale. Avec le Mercosur, les concessions sont minimes. Les vins suisses sont en recul. Les viticulteurs craignent une concurrence accrue des vins du Mercosur. Pouvez-vous les rassurer? Je ne crois pas à une invasion de vins sud-américains. Les quotas restent limités à 50'000 hectolitres et la limitation des droits de douane fera baisser le prix de la bouteille d'environ 70 centimes. Le consommateur suisse qui achète du vin étranger pourrait ainsi préférer un vin du Mercosur à un autre. La difficulté de la production locale, ce n'est pas cette concurrence, mais la baisse de la consommation. Elle a chuté de 8% l'an dernier, soit plus que pour les vins étrangers. Les jeunes boivent moins de vin, c'est un fait. Le secteur doit se réinventer et revoir son marketing. Guy Parmelin a repris le Département de l'économie en 2019. YVAIN GENEVAY Cet accord a été salué par les milieux économiques, mais critiqué par les Verts qui dénoncent un traité au détriment du climat . Que répondez-vous? Ils devraient d'abord lire l'accord. C'est la première fois qu'un chapitre va aussi loin en matière de durabilité. Il couvre la protection du climat, la lutte contre la déforestation, un engagement pour la reforestation, des mesures strictes pour les droits des travailleurs, et la participation des peuples autochtones. Un panel d'experts indépendant a aussi été créé pour surveiller l'application de l'accord. Ses rapports publics pourront faire pression. Ce sont autant de points réclamés par le camp rose-vert. Vous attendez-vous à un référendum? C'est difficile à dire. Si une votation a lieu, nous avons de bons arguments. Il ne faut pas oublier que si l'accord échoue, des emplois risquent d'être perdus, notamment dans l'industrie des machines, avec des délocalisations. Car l'accord entre l'UE et le Mercosur permettra aux entreprises européennes d'exporter sans droits de douane. Ce n'est pas une menace, mais un constat. En 2021, le scrutin sur l'Indonésie a failli échouer, notamment à cause de l'huile de palme. Pour le Mercosur, vos adversaires brandiront le bœuf aux hormones et la déforestation. Comment convaincre? Le chapitre sur la déforestation est clairement un progrès. Pour la viande, on ne sera pas envahis par du bœuf aux hormones. Les Sud-Américains connaissent les goûts des consommateurs suisses et privilégient le bœuf naturel. L'accord encourage aussi une production sans stimulateurs de croissance. Si du bœuf aux hormones est présent dans le contingent de 3000 tonnes, il devra être clairement étiqueté comme tel. Si l'accord avec le Mercosur est conclu, le deal avec les États-Unis sur les droits de douane semble piétiner. Que se passe-t-il? Les États-Unis sont un peu submergés, avec une septantaine de pays en négociations. Ils ont déjà conclu la première étape avec la Grande-Bretagne et la Chine. Pour la Suisse, cela devrait venir rapidement. Début mai, vous indiquiez qu'un accord préliminaire serait conclu dans les deux semaines . Deux mois plus tard, rien. Avez-vous été trop optimiste? Nous pensions que ça irait plus vite. Ce n'est pas le cas. Nous ne sommes pas les seuls à le constater. Le négociateur en chef de l'UE a lui-même dû retourner à Washington. De notre côté, on nous a dit que c'était presque fini. D'ailleurs aucun membre du Conseil fédéral n'a dû intervenir pour l'instant. Le report de la hausse des droits de douane à 31% court jusqu'au 9 juillet. Faut-il s'inquiéter? Théoriquement, cette hausse pourrait avoir lieu, mais en pratique, je ne le pense pas. Rien n'est écrit, mais plusieurs signaux indiquent que les États-Unis considèrent nos négociations de bonne foi. Une prolongation du délai est possible. Notre priorité est d'obtenir rapidement un texte clair sur notre statut pour lever l'incertitude, qui est nuisible pour nos entreprises. Guy Parmelin est également directement impliqué dans l'accord avec les États-Unis sur les droits de douane. YVAIN GENEVAY Notre premier partenaire commercial reste toutefois l'Union européenne. Quel est votre avis sur le paquet d'accords avec l'UE? Depuis 2021, le Conseil fédéral insiste pour stabiliser nos relations avec l'UE. Le paquet actuel a impliqué six des sept départements et nécessité environ 200 rounds de négociations. Le message est clair: ce paquet est bénéfique pour la Suisse. Nous attendons la fin de la consultation. En 2021, c'est vous qui annonciez à Bruxelles la fin des négociations autour de l'accord-cadre. Aujourd'hui vous parlez au nom du Conseil fédéral sur le nouveau paquet. Mais vous, Guy Parmelin, pensez-vous que ce nouveau traité est bon? Que ce soit ce paquet avec l'UE ou les accords de libre-échange, il s'agit de la politique collégiale du Conseil fédéral, pas d'un de ses membres. Vous avez joué un rôle pour ramener les partenaires sociaux dans l'accord. Estimez-vous avoir fait votre devoir, ou comptez-vous vous engager dans les débats parlementaires ou lors de la votation? Une fois que le Conseil fédéral aura préparé son message, il le transmettra au parlement. En tant que chef du Département de l'économie, je suis responsable notamment du dossier sur la protection des travailleurs. Je représenterai ces aspects, tout comme mon collègue Albert Rösti le fera pour l'électricité. Tout est structuré. Jeudi, votre parti, l'UDC, saluait l'accord avec le Mercosur tout en critiquant le futur paquet avec l'UE. Que lui dites-vous? Que les deux sont importants? La politique du Conseil fédéral n'est pas celle des partis. Il arrive qu'un parti s'oppose à la position de l'un de ses membres au gouvernement. C'est normal dans notre système politique. Sur le dossier européen, le Conseil fédéral a pris une décision. Et il s'agit de la mettre en œuvre. Plus sur Guy Parmelin, le Mercosur et le libre-échange Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

La Syrie évoque une coopération possible avec les États-Unis pour un accord de paix avec Israël
La Syrie évoque une coopération possible avec les États-Unis pour un accord de paix avec Israël

Le Figaro

time3 days ago

  • Politics
  • Le Figaro

La Syrie évoque une coopération possible avec les États-Unis pour un accord de paix avec Israël

Assaad al-Chaibani, ministre syrien des Affaires étrangères, a déclaré vendredi 4 juillet par un communiqué officiel que son pays était prêt à coopérer avec les États-Unis, afin de revenir à l'accord de désengagement datant de 1974 avec Israël, qui crée une zone tampon démilitarisée sur le plateau du Golan. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International «La Syrie aspire à coopérer avec les États-Unis pour un retour à l'accord de désengagement de 1974», a déclaré le ministre syrien lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain Marco Rubio. L'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, avait déclaré dans une interview au New York Times publiée jeudi que la Syrie et Israël menaient des pourparlers «significatifs» par l'intermédiaire des États-Unis visant à rétablir le calme le long de leur frontière. Publicité Un accord de paix avec Israël serait «prématuré» Israël et la Syrie, où une coalition islamiste a pris le pouvoir en décembre, sont toujours en état de guerre. L'armée israélienne a mené des centaines de frappes sur le pays voisin au cours des derniers mois. Après la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a envoyé des troupes dans la zone tampon démilitarisée du Golan, et a mené des incursions en territoire syrien. Si la Syrie a reconnu avoir mené des pourparlers indirects avec Israël en vue de réduire les tensions, il a également affirmé que les discussions sur la signature d'un accord de paix avec Israël étaient «prématurées». Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a pour sa part affirmé lundi que son pays était «intéressé» par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban voisins, tout en affirmant qu'Israël n'avait pas l'intention de restituer la partie du Golan syrien qu'il a conquise en 1967 et annexée en 1981. Une partie de ce plateau a été conquise en partie par Israël sur la Syrie en juin 1967, et une poche supplémentaire d'environ 510 km2 a été occupée par Israël lors de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973, puis évacuée en 1974, en vertu d'un accord de désengagement créant une zone tampon démilitarisée de près de 80 kilomètres. Les Casques bleus de la Force des Nations unies pour l'observation du désengagement (FNUOD) sont chargés de contrôler le respect de cet accord.

Reconversion professionnelle : syndicats et patronat dénoncent la réécriture de leur accord par le gouvernement
Reconversion professionnelle : syndicats et patronat dénoncent la réécriture de leur accord par le gouvernement

Le Figaro

time3 days ago

  • Business
  • Le Figaro

Reconversion professionnelle : syndicats et patronat dénoncent la réécriture de leur accord par le gouvernement

Les partenaires sociaux s'élèvent contre une transposition législative jugée incomplète, malgré un consensus majoritaire obtenu fin juin. Patronat et syndicats, à l'exception de la CGT, ont déploré jeudi, dans une lettre à François Bayrou, les modifications apportées par le gouvernement à leur accord sur les reconversions professionnelles, au moment de sa transposition législative. L'accord a été signé le 25 juin à l'unanimité des partenaires sociaux, à l'exception de la CGT, quelques jours après l'échec du conclave sur les retraites. Il prévoit en particulier que le compte personnel de formation (CPF) peut, avec l'accord du salarié, être mobilisé à hauteur de 50% pour financer une période de reconversion dans son entreprise. Le gouvernement l'a inséré in extremis par amendement dans le projet de loi transposant plusieurs accords conclus entre le patronat et les syndicats, notamment la création d'un CDI senior. Le projet de loi a été adopté jeudi à l'Assemblée nationale après l'avoir déjà été au Sénat. À lire aussi «J'étais bricoleur, alors je me suis dit, pourquoi pas un CAP d'électricien?» : quand la reconversion dans l'artisanat se normalise Publicité Besoin de simplification Mais le texte adopté ne comporte pas plusieurs points figurant dans l'accord. Par leur lettre commune, une démarche rare, la CFDT, FO, la CFTC, la CFE/CGC, le Medef, la CPME et l'U2P espèrent les voir réinsérés lors de la Commission mixte paritaire qui examinera le texte. Cet accord «est un fait trop important pour être minoré, ou que le résultat en soit remis en cause» écrivent les quatre syndicats signataires et les trois organisations patronales. «Une remise en cause, même partielle, serait un contre-signal important et qui serait en contradiction avec votre volonté exprimée à différentes reprises que les accords nationaux interprofessionnels soient respectés et transcrits tels quels dans la loi», écrivent les partenaires sociaux à François Bayrou. Ils en «appellent à l'autorité» du Premier ministre, «afin que le Gouvernement reprenne le texte tel que les partenaires sociaux l'ont transmis, après leur accord, au ministre du travail», afin qu'il soit «retranscrit fidèlement dans la loi». Les points litigieux concernent notamment la création d'un espace stratégique de concertation et le contrôle par les partenaires sociaux des flux financiers du «projet de transition professionnelle». «L'accord est transposé dans toutes ses composantes qui changent la donne pour les entreprises et les salariés qui souhaitent se reconvertir. Nous saluons le travail des partenaires sociaux (...) En revanche, pas de création de nouveaux organes ou de flux financiers complexes au moment où nous travaillons sur la simplification administrative », avait-on commenté à Matignon.

«Casses-têtes» ou «casse-têtes»: comment bien orthographier les noms composés ?
«Casses-têtes» ou «casse-têtes»: comment bien orthographier les noms composés ?

Le Figaro

time3 days ago

  • Science
  • Le Figaro

«Casses-têtes» ou «casse-têtes»: comment bien orthographier les noms composés ?

ORTHOGRAPHE - «Tire-bouchons» ou «tires-bouchons» ? Il existe une logique derrière l'accord des noms composés. La connaissez-vous ? Faut-il écrire des «casses-têtes», des «casse-têtes» ou bien des «casses-tête» ? La question a de quoi faire travailler nos petites cellules grises. Il faut dire qu'avec les noms composés, l'orthographe se transforme en un véritable jeu de logique. Doit-on mettre un «s» au premier mot ou au second ou bien à aucun des deux ? Les noms composés font partie des nombreux pièges de la langue française. C'est un vrai casse-tête, au singulier cette fois. On fait le point. À lire aussi «Date butoir» ou «date butoire»: comment doit-on l'écrire ? Le verbe, toujours invariable Rappelons qu'un nom composé, comme son nom l'indique, est un nom composé de deux mots voire plus. Ces mots, unis par un trait d'union, forment un nouveau terme doté d'un sens nouveau : un cerf-volant, un taille-crayon, une grand-mère. Dans le cas de «casse-tête», par exemple, le mot est formé d'un verbe, «casser», et d'un nom, «tête». La règle veut que, dans ce type de construction, seul le nom s'accorde au pluriel. On écrit donc : «des casse-têtes» comme «des tire-bouchons», «des gratte-ciel» (ils sont si hauts qu'ils grattent LE ciel, avec les rectifications de 1990 la forme «gratte-ciels» est acceptée) ou encore «des pare-chocs». On ne met donc pas de «s» au verbe qui se trouve dans le nom composé. Publicité Mais, on le sait, la langue française est pleine d'exceptions. Dès qu'on sort de ce modèle «verbe + nom», la règle se complexifie. Lorsqu'un nom est composé de deux noms, à l'instar du «chou-fleur», on accorde les deux mots lorsqu'on met le nom composé au pluriel : «des choux-fleurs.» Idem dans le cas de figure «nom + adjectif» comme pour «coffre-fort» ou «rond-point», on écrira : «des coffres-forts» et «des ronds-points». Attention, en revanche, pour le pluriel de «timbre-poste» qui s'écrit «timbres-poste», sans «s» à «poste» car on indique qu'il s'agit de timbres «pour la poste». Ou encore au pluriel de «haut-parleur» qui s'écrit «haut-parleurs» car «haut» joue ici le rôle d'un adverbe et n'a plus sa valeur d'adjectif. À lire aussi «De but en blanc»: connaissez-vous l'origine de cette expression ? Qu'en est-il des noms composés comme «chef-d'œuvre» ? Lorsqu'il s'agit du cas de figure «nom + proposition + nom», seul le premier nom prend la marque du pluriel. Ainsi, on écrira «des arcs-en-ciel», «des chefs-d'œuvre». Les rectifications orthographiques de 1990, censées simplifier les choses, ont bien tenté d'harmoniser les usages : tous les noms composés devraient désormais prendre le trait d'union ou utiliser la soudure («weekend», «portemonnaie»), et tous les éléments variables devraient s'accorder au pluriel. Mais dans les faits, l'usage reste hésitant. Peu de manuels scolaires les appliquent strictement et les correcteurs automatiques emploient encore la traditionnelle orthographe.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store