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Reconversion professionnelle : syndicats et patronat dénoncent la réécriture de leur accord par le gouvernement

Reconversion professionnelle : syndicats et patronat dénoncent la réécriture de leur accord par le gouvernement

Le Figaro2 days ago
Les partenaires sociaux s'élèvent contre une transposition législative jugée incomplète, malgré un consensus majoritaire obtenu fin juin.
Patronat et syndicats, à l'exception de la CGT, ont déploré jeudi, dans une lettre à François Bayrou, les modifications apportées par le gouvernement à leur accord sur les reconversions professionnelles, au moment de sa transposition législative. L'accord a été signé le 25 juin à l'unanimité des partenaires sociaux, à l'exception de la CGT, quelques jours après l'échec du conclave sur les retraites.
Il prévoit en particulier que le compte personnel de formation (CPF) peut, avec l'accord du salarié, être mobilisé à hauteur de 50% pour financer une période de reconversion dans son entreprise. Le gouvernement l'a inséré in extremis par amendement dans le projet de loi transposant plusieurs accords conclus entre le patronat et les syndicats, notamment la création d'un CDI senior. Le projet de loi a été adopté jeudi à l'Assemblée nationale après l'avoir déjà été au Sénat.
À lire aussi «J'étais bricoleur, alors je me suis dit, pourquoi pas un CAP d'électricien?» : quand la reconversion dans l'artisanat se normalise
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Besoin de simplification
Mais le texte adopté ne comporte pas plusieurs points figurant dans l'accord. Par leur lettre commune, une démarche rare, la CFDT, FO, la CFTC, la CFE/CGC, le Medef, la CPME et l'U2P espèrent les voir réinsérés lors de la Commission mixte paritaire qui examinera le texte. Cet accord «est un fait trop important pour être minoré, ou que le résultat en soit remis en cause» écrivent les quatre syndicats signataires et les trois organisations patronales.
«Une remise en cause, même partielle, serait un contre-signal important et qui serait en contradiction avec votre volonté exprimée à différentes reprises que les accords nationaux interprofessionnels soient respectés et transcrits tels quels dans la loi», écrivent les partenaires sociaux à François Bayrou. Ils en «appellent à l'autorité» du Premier ministre, «afin que le Gouvernement reprenne le texte tel que les partenaires sociaux l'ont transmis, après leur accord, au ministre du travail», afin qu'il soit «retranscrit fidèlement dans la loi».
Les points litigieux concernent notamment la création d'un espace stratégique de concertation et le contrôle par les partenaires sociaux des flux financiers du «projet de transition professionnelle». «L'accord est transposé dans toutes ses composantes qui changent la donne pour les entreprises et les salariés qui souhaitent se reconvertir. Nous saluons le travail des partenaires sociaux (...) En revanche, pas de création de nouveaux organes ou de flux financiers complexes au moment où nous travaillons sur la simplification administrative », avait-on commenté à Matignon.
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Jérôme Devouge souligne qu'il y a « 25 % d'Airbnb à Cannes et dans les 11 % à Annecy et à Nice ». Un facteur déterminant dans la surfréquentation touristique, souligne-t-il. « Le fait que la thématique du surtourisme arrive dans les villes, c'est assez récent parce qu'il y a eu une explosion du nombre d'Airbnb. En dix ans, on est passé d'environ 200 000 à 800 000. Cette hausse-là est quand même assez difficile à absorber pour les villes, pour les habitants, pour des endroits qui souvent sont des centres-villes assez patrimoniaux, resserrés. » En entraînant une « raréfaction de l'offre locative », Airbnb pousse les habitants à se loger toujours plus loin des centres-villes et les commerces locaux à évoluer, avec un « fort attrait pour les commerces de type touristique ». 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« Make Europe Great Again » : inspiré par Trump, un entrepreneur lance une casquette qui fait déjà fureur
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« Make Europe Great Again » : inspiré par Trump, un entrepreneur lance une casquette qui fait déjà fureur

EUROPE - Et si MEGA, pour « Make Europe Great Again » (Rendre sa grandeur à l'Europe) devant le nouveau slogan des Européens? Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, ne semble en tout cas pas contre l'idée. Ce vendredi 5 juillet, lors d'un débat consacré à la souveraineté européenne aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, ce dernier a enfilé une casquette verte portant ce détournement du slogan préféré de Donald Trump. « Il s'agit de mettre l'Europe en tête, et je vais même dire l'Europe sur la tête. Alors je vais prendre une tenue peu gouvernatoriale, je vous préviens par avance », a-t-il déclaré. Il a ensuite coiffé la casquette, un clin d'œil au couvre-chef rouge souvent arboré par le président américain Donald Trump et libellé de son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »). « J'ai promis de la porter, je ne promets pas de la garder parce qu'il fait un peu chaud, mais vous allez voir le message », a-t-il ajouté à propos de la casquette prêtée par un « ami », sous les applaudissements, lors des Rencontres économiques organisées jusqu'à samedi. Des casquettes à 39 euros l'unité Cet « ami », c'est le franco-allemand André Loesekrug-Pietri. Celui-ci est le président de la Joint European Disruptive Initiative (JEDI) - l'Initiative européenne conjointe pour les technologies de rupture -, un mouvement « pour redonner son ambition à l'Europe ». « J'ai lancé cette casquette le 20 janvier 2025 au Forum de Davos où j'étais invité à m'exprimer. Mais le 20 janvier, c'était aussi le jour de l'investiture de Donald Trump. Par provocation, par plaisanterie, j'ai fabriqué cette casquette et je l'ai portée au Forum », a-t-il raconté auprès de BFM Business. « Je me suis dit qu'il était important que les Européens s'affirment et portent eux aussi un message. La couleur verte montre que ce n'est pas une filiale de MAGA en Europe mais que les Européens doivent faire entendre leur propre voix », a-t-il poursuivi. Cette casquette est ensuite devenue un vrai programme politique, le JEDI. 6 points sont indiqués sur une plateforme en ligne pour « rendre sa grandeur à l'Europe » et passer du bon côté entre « une Europe qui mène et une Europe laissée pour compte ». Mais derrière ce projet concret, les casquettes, elles, n'ont pas disparu : elles sont bien en vente, à un prix de 39 euros l'unité. « La casquette MEGA est fabriquée en Europe. Ce n'est pas un simple produit — c'est une déclaration. Une provocation. Un signal. Chaque commande finance directement la croissance de MEGA : nos outils, notre visibilité et notre capacité à changer d'échelle rapidement », peut-on lire sur le site. André Loesekrug-Pietri indique en tout cas auprès de BFM Business avoir déjà enregistré 23 000 précommandes. Le signe qu'un public semble avoir été trouvé... jusqu'au gouverneur de la Banque de France. « Trump, c'est le réveil pour nous » Politique industrielle fragmentée, coûts élevés de l'énergie, lourdeurs bureaucratiques, retard dans les technologies numériques... L'Union européenne subi un décrochage par rapport aux États-Unis, dont la décision d'augmenter les droits de douane affecte également ses perspectives économiques. « Trump, c'est évidemment quelque chose de très adverse pour l'économie mondiale, américaine, européenne, mais c'est le réveil pour nous », a en effet assuré ce vendredi François Villeroy de Galhau. « La chance, avec ce qui se passe avec la nouvelle administration américaine, il y a une attente d'Europe monétaire et une possibilité d'un rôle international de l'euro accru », a-t-il poursuivi.

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