
Brésil: Bolsonaro risque la prison pour «non-respect» de l'interdiction d'utiliser les réseaux sociaux
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes

Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
« Il y a quelque chose » : en plein duplex un journaliste brésilien marche sur ce qui pourrait être le cadavre d'une jeune fille portée disparue
Un reportage dont il se souviendra longtemps. Le 30 juin dernier, le journaliste Lenildo Frazão se trouvait près de Bacabal, une ville du nord-est du Brésil, pour montrer la rivière où avait disparu Raïssa, une adolescente de 13 ans, et sa profondeur. En plein direct et alors qu'il se trouve au milieu de la rivière, le journaliste est pris de frayeur. « Je crois qu'il y a quelque chose au fond de l'eau », l'entend-on dire visiblement nerveux dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Puis il recule et ajoute en direction de son équipe : « Non, je n'y vais pas, j'ai peur. ». Selon le quotidien brésilien Correio Braziliense , les secours ont repris les recherches à l'endroit indiqué par le journaliste, avec l'aide de plongeurs. Un corps, identifié comme appartenant à la jeune Raïssa, a été retrouvé grâce à ses indications. Si l'endroit correspond, il n'est pas possible de confirmer avec certitude que le journaliste a bien marché dessus. L'autopsie réalisée a conclu à une noyade accidentelle, sans preuve de violence physique. Elle se serait noyée en voulant se rafraîchir dans la rivière alors qu'elle se trouvait avec des amis. La jeune Brésilienne était portée disparue depuis le 29 juin. Son enterrement a eu lieu dans la foulée de la découverte de son corps. La ville de Bacabal a décrété un deuil officiel de trois jours en son honneur.


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Des enfants morts de faim, l'alerte des ONG, la défense d'Israël… Ce que l'on sait de la famine à Gaza
À Gaza , les témoignages de détresse ne cessent d'affluer. Tous font état de kilomètres de marche à parcourir pour trouver une hypothétique aide alimentaire. « C'est la souffrance pour nourrir mes enfants. Je risque ma vie pour leur apporter un sac de farine », souffle Mohamed Abou Jabal, un déplacé palestinien à Beit Lahia, à l'AFP. « Nous dormons l'estomac vide, nous avons faim ! On n'en peut plus », s'exaspère un autre gazaoui. Dans l'enclave, prise sous les coups de boutoirs de l'armée israélienne depuis 21 mois, les conditions de vie des populations civiles se délitent chaque jour un peu plus. Au-delà des bombardements et des combats au sol, relancés lundi par Tsahal , les Palestiniens sont dans l'impossibilité de satisfaire leurs besoins vitaux. David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français des analyses stratégiques (Ifas) et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques, le confirmait mardi auprès du Parisien : « Le risque de famine est avéré. Il l'est d'autant plus que les combats reprennent. La question de la distribution est un enjeu central ». Lundi, la société des journalistes de l'Agence France-Presse a publié un communiqué au fort retentissement . « Depuis que l'AFP a été fondée en août 1944, nous avons perdu des journalistes dans des conflits, nous avons eu des blessés et des prisonniers dans nos rangs, mais aucun de nous n'a le souvenir d'avoir vu un collaborateur mourir de faim, peut-on y lire. Nous refusons de les voir mourir. » Au total, dix journalistes de l'AFP se trouvent encore à Gaza. L'un d'eux, Bashar, dit : « Je n'ai plus la force de travailler pour les médias. Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler. » Ce reporter vit « dans les ruines de sa maison de Gaza City avec sa mère, ses quatre frères et sœur et la famille d'un de ses frères ». « Dimanche matin, il a rapporté que son frère aîné était tombé , à cause de la faim », relate la SDJ de l'AFP. L'agence de presse est l'un des rares médias à compter des journalistes locaux sur ce territoire ravagé, où la presse internationale est interdite d'accès. Son appel à une « intervention immédiate » sur le plan humanitaire a été largement relayé depuis sa publication. Antonio Guterres, le patron de l'ONU, a lui aussi tiré la sonnette d'alarme mardi : « La famine frappe à toutes les portes. » Certains n'y survivent pas. Un hôpital de Gaza affirme que 21 enfants sont morts de malnutrition ou de faim en 72 heures. Le même jour, 25 pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni ou le Canada, ont accru la pression sur Benyamin Netanyahou, appelant à mettre fin « immédiatement » au siège en cours à Gaza pour préserver les civils . « Le modèle de distribution de l'aide mis en place par le gouvernement israélien est dangereux, alimente l'instabilité et prive les Gazaouis de leur dignité humaine », s'indignent les signataires, alors qu'un blocus imposé en mars par Israël à Gaza et très partiellement assoupli fin mai a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant. Ce mercredi, plus de 100 ONG ont emboîté le pas , alertant sur la propagation d'une « famine de masse », mettant en péril les 2,4 millions de Palestiniens de Gaza. Mais pas seulement. « Nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent », s'émeuvent Médecins sans frontières, Médecins du monde, Caritas, Amnesty International ou encore Oxfam international. À l'image des 25 signataires, ces associations humanitaires appellent à un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture des passages pour l'aide humanitaire. « Je ne sais pas comment on pourrait appeler cela autrement que des gens mourant de faim en masse, et c'est créé par l'homme », tance Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'OMS, invité à réagir en conférence de presse à Genève, ce mercredi. À ce jour, « des tonnes de nourriture, d'eau potable, de fournitures médicales, de matériel d'hébergement et de carburant » dorment dans des entrepôts, « juste à l'extérieur de Gaza », car « les organisations humanitaires (sont) empêchées d'y accéder ou de les livrer », pointent les plus de 100 ONG mobilisées. Ce mercredi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a lui aussi déclaré dans un communiqué que l'extension de l'offensive terrestre lancée cette semaine « accélér(ait) la dégradation de la situation humanitaire, marquée par la malnutrition et le risque de famine ». « Cette situation est le résultat du blocus imposé par Israël », clame-t-il. La veille, l'ONU avait accusé l'armée israélienne d'avoir tué plus de 1 000 personnes cherchant à obtenir de l'aide humanitaire à Gaza depuis fin mai, en grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les États-Unis et Israël. Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, affirme avoir joint Gideon Saar, le ministre des Affaires étrangères israélien, pour le confronter sur cette question. « J'ai clairement indiqué que l'armée israélienne devait cesser de tuer des personnes aux points de distribution », clame-t-elle. Gideon Saar, justement, a balayé l'appel des 25 signataires, arguant que le soutien du Hamas à ce communiqué prouve que les signataires font « fausse route ». Quant à David Mencer, le porte-parole du gouvernement de Benyamin Netanyahou, il jure qu'« à Gaza, aujourd'hui, il n'y a pas de famine causée par Israël ». « Il s'agit d'une pénurie provoquée par le Hamas », ajoute-t-il ce mercredi, accusant le mouvement islamiste d'empêcher la distribution de nourriture et de piller l'aide pour ses propres besoins. Cité par le quotidien Times of Israël , un haut responsable chargé de la sécurité de l'État hébreu certifie ne pas avoir « identifié de famine à ce stade » dans l'enclave. Tout en assurant : « Mais nous comprenons qu'une action est nécessaire pour stabiliser la situation humanitaire. » Pour sa part, Tsahal nie bloquer les aides à la population gazaouie. Mardi, l'armée israélienne a indiqué que 950 camions transportant de l'aide se trouvaient à Gaza et attendaient que les agences internationales les collectent et les distribuent. Selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU, la riposte militaire lancée par Israël à Gaza a coûté la vie à 59 219 personnes, majoritairement des civils.


Le Figaro
4 hours ago
- Le Figaro
Dans un avis «historique», la Cour internationale de justice ouvre la voie aux «réparations» climatiques
Les États ont «des obligations strictes de protéger le système climatique», y compris à l'égard des générations futures, estime mercredi la Cour dans un avis consultatif très attendu par les pays frustrés de l'inaction des «États pollueurs». Les États qui violent leurs obligations climatiques commettent un acte «illicite» et pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés, conclut mercredi la Cour internationale de justice dans un avis consultatif inédit, destiné à influencer la jurisprudence mondiale. La plus haute juridiction de l'ONU, basée à La Haye, établit à l'unanimité dans cet avis, initialement demandé par des étudiants sur l'archipel de Vanuatu, une interprétation juridique du droit international, dont des législateurs, avocats et juges du monde entier peuvent désormais se saisir pour changer les lois ou attaquer en justice les États pour leur inaction climatique. La dégradation du climat, causé par les émissions de gaz à effet de serre, est une «menace urgente et existentielle», a déclaré le juge Yuji Iwasawa, président de la Cour, lors d'un discours de deux heures. La Cour a rejeté l'idée défendue par les grands pays pollueurs que les traités climatiques existants - et notamment le processus de négociation des COP annuelles - étaient suffisants. Les États ont «des obligations strictes de protéger le système climatique», a-t-il argué. En accord avec les petits pays insulaires, il a confirmé que le climat devait être «protégé pour les générations présentes et futures» -- alors que les grands pays pollueurs refusaient absolument de reconnaître légalement les droits d'individus pas encore nés. Publicité La partie la plus conséquente de l'avis, et qui suscitera le plus de résistance chez les pays riches, découle selon la Cour de ces obligations: les compensations dues aux pays ravagés par le climat. «Les conséquences juridiques résultant de la commission d'un fait internationalement illicite peuvent inclure [...] la réparation intégrale du préjudice subi par les États lésés sous forme de restitution, de compensation et de satisfaction», a déclaré Yuji Iwasawa. Mais la Cour ajoute qu'un lien de causalité direct et certain doit être établi «entre le fait illicite et le préjudice», certes difficile à établir devant une juridiction mais «pas impossible» pour autant, concluent les 15 juges de la CIJ. Il s'agit du cinquième avis unanime de la Cour en 80 ans, selon l'ONU. Reculs politiques, avancées juridiques «Le changement climatique n'est pas qu'un exercice académique... On le vit au quotidien», disait à l'AFP l'étudiant fidjien Vishal Prasad, 29 ans, qui a lancé la campagne en 2019 avec d'autres étudiants de l'université du Pacifique Sud, au Vanuatu. Nombre d'ONG et militants attendaient avec impatience cet avis, frustrés par l'inaction ou la lenteur des grands pays pollueurs à réduire leur combustion de pétrole, de charbon et de gaz. Quelques dizaines étaient présents mercredi au Palais de la Paix, siège de la CIJ, derrière une banderole imprimée avant l'audience et qui clame: «les tribunaux ont parlé - les gouvernements doivent agir maintenant» Les Nations unies avaient chargé, par un vote de l'Assemblée générale, la CIJ de répondre à deux questions. Premièrement: quelles obligations les États ont-ils en vertu du droit international de protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre, majoritairement générées par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, pour les générations présentes et futures? Deuxièmement, quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations pour les États dont les émissions ont causé des dommages environnementaux, en particulier envers les États insulaires vulnérables de faible altitude? La Cour a dû organiser les plus grandes audiences de son histoire, avec plus de 100 nations et groupes prenant la parole, en décembre au Palais de la Paix. La bataille du climat investit de plus en plus les tribunaux, qu'ils soient nationaux ou internationaux, pour forcer une action climatique d'une ampleur que les négociations au niveau politique n'arrivent pas à déclencher - a fortiori à une période où Europe et États-Unis ralentissent ou reculent sur leurs engagements. Les COP annuelles ont certes permis d'infléchir les prévisions de réchauffement, mais encore très insuffisamment pour tenir l'objectif limite de 2°C, par rapport à l'ère préindustrielle, fixé par l'accord de Paris de 2015. Le monde en est déjà à au moins 1,3°C de réchauffement. Le droit international se construit avec de tels avis, a expliqué à l'AFP Andrew Raine, du département juridique de l'ONU Environnement. «Ils clarifient la manière dont le droit international s'applique à la crise climatique, ce qui a des répercussions sur les tribunaux nationaux, les processus législatifs et les débats publics.»