
L'ex-petite amie de Cédric Jubillar entendue par les enquêteurs
Publié aujourd'hui à 14h58
Le corps de Delphine Jubillar, disparue en 2020, n'a jamais été retrouvé.
AFP
L' ex-petite amie de Cédric Jubillar , qui affirme que le peintre-plaquiste lui a avoué avoir tué son épouse Delphine, était entendue mercredi par les gendarmes à Auch, dans le Gers. Elle était en cours d'audition par les enquêteurs de la section de recherches de gendarmerie de Toulouse, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
La présidente de la Cour d'assises du Tarn, Hélène Ratinaud, avait ordonné lundi l'audition avant le 31 juillet de cette jeune femme, alors que le procès de Cédric Jubillar pour meurtre par conjoint doit s'ouvrir le 22 septembre pour quatre semaines à Albi.
Lundi, l'avocat de la jeune femme, Joaquinito Maria Alogo de Obono, s'est dit «ravi par la décision de Mme la présidente, ce jour, que (sa) cliente soit enfin écoutée», ajoutant qu'elle souhaitait se constituer partie civile et «avait souhaité que la justice l'entende». Cédric Jubillar continue de nier
L'accusé, qui a toujours nié toute implication dans la disparition de l'infirmière à Cagnac-les-Mines (Tarn) en décembre 2020, aurait, selon des documents judiciaires, déjà affirmé à un codétenu ainsi qu'à une autre ex-compagne l'avoir tuée.
Jean-Baptiste Alary, l'un des trois avocats de Cédric Jubillar, s'est dit étonné mercredi du fait que, contrairement à ce qui s'est produit dans le passé, on ait «attendu trois mois» pour interroger la jeune femme.
«Je ne comprends pas. Cette information semble être connue depuis le 14 mai. Mais qu'est-ce qu'ils font? À l'époque du codétenu, celui-ci était auditionné dans la journée. Et aujourd'hui, quelqu'un qui aurait reçu ces confidences, on attend trois mois pour l'auditionner. Je n'ai même plus d'explication», a-t-il dit à l'AFP.
Les services d'enquête avaient reçu le 14 mai le témoignage d'un «individu qui rapportait avoir reçu les confidences de la compagne de Cédric Jubillar sur son implication dans les faits qui lui sont reprochés», avant qu'un procès-verbal retranscrivant ces propos ne soit transmis début juillet à la présidente de la Cour d'assises. «Ne me trompe pas et tout se passera bien»
L'accusé aurait confié à sa petite amie d'alors avoir étranglé son épouse. «J'ai déjà tué une fois, ne me trompe pas et tout se passera bien», lui aurait encore dit le peintre-plaquiste, incarcéré depuis sa mise en examen en juin 2021, selon des propos rapportés le 11 juillet à l'AFP par l'avocat de cette dernière, Me Alogo de Obono.
«Si ces propos ont été tenus, ils peuvent relever d'une provocation qui ne serait que la troisième. Je crois que, dans le caractère qui est le sien, il peut, peut-être de guerre lasse, à force d'entendre 'mais qu'est-ce qui s'est passé', par provocation, raconter n'importe quoi», a estimé Me Alary.
«Si on prend un peu de recul, les premières révélations ont fait l'objet d'investigations. Ça n'a strictement rien donné. Les deuxièmes révélations à son codétenu ont fait l'objet d'investigations, ça n'a strictement rien donné non plus», a-t-il encore affirmé.
À la suite des déclarations de cet homme qui a occupé une cellule à côté de celle de Cédric Jubillar, des recherches d'ampleur pour trouver le corps de l'infirmière disparue avaient été entreprises, en vain, début 2022. Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, Cédric Jubillar nie toute responsabilité et clame son innocence.
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