« On ne met pas un mec dehors pour ça » : devenu indésirable à l'OM, Adrien Rabiot tombe de haut
En quelques heures, très agitées, Adrien Rabiot est passé de cadre du vestiaire marseillais à élément indésirable invité à s'en aller dans les dix derniers jours du mercato. Véronique Rabiot, mère et agente du joueur, assurait mardi après-midi avoir appris, par le club, son souhait de voir partir le milieu de terrain, « officiellement à cause de son manque d'implication depuis le stage aux Pays-Bas ».
L'international français (30 ans, 53 sélections) et son entourage n'ont pas compris la décision de l'Olympique de Marseille et n'acceptent pas qu'on puisse remettre en question son professionnalisme et son investissement. Un sentiment partagé dans le vestiaire marseillais. L'ancien Parisien s'en est ému auprès de ses proches, mettant en avant ses efforts pour venir à Marseille, pour s'y investir sur et en dehors du terrain, puis ceux réalisés pour rester une saison supplémentaire afin de vivre la Ligue des champions.
Avant la première journée à Rennes (0-1, vendredi), Rabiot clamait encore son amour pour l'OM dans les colonnes de la Provence : « Je me suis vraiment concentré sur l'OM (cet été). Des clubs sont venus, mais j'avais donné ma parole au président (Pablo Longoria), à Medhi (Benatia, le directeur du football), et on est restés là-dessus. (...) Il y avait des offres alléchantes, mais je veux vivre des émotions, prendre du plaisir et en donner aux supporters. (...) Quand je suis quelque part, je m'investis pleinement. Je suis arrivé avec les meilleures intentions l'été dernier et j'ai apporté tout ce que je pouvais. (...) On a mis en place quelque chose avec le coach, le staff et tout le monde. Je voulais en faire partie. »
« C'est le meilleur homme que j'aie eu dans un vestiaire dans toute ma carrière. »
Pablo Longoria, président de l'OM, au sujet d'Adrien Rabiot dans un documentaire paru cet été
À l'OM, Rabiot était plus qu'un joueur, puisqu'il n'était pas rare de le voir échanger avec Benatia, qui s'était d'emblée appuyé sur lui pour transmettre ses principes d'exigence. Star, international, guide pour le reste du groupe, l'ancien Parisien était tout cela à la fois et les dirigeants étaient unanimes sur ses qualités humaines : avec un tel gentleman, répétaient-ils, il n'y a pas besoin de signer des contrats, une poignée de main suffit car la confiance régit tout. « C'est le meilleur homme que j'aie eu dans un vestiaire dans toute ma carrière, disait Longoria dans un documentaire mis en ligne par le club cet été. C'est un exemple de travail, un exemple comme personne. » « J'ai connu beaucoup de tops joueurs, poursuivait Benatia. "Adri", au-delà d'être un top joueur, dans la tête, c'est du béton armé. »
À l'OM, si l'on estime maintenant que le niveau de Rabiot, depuis son retour de vacances, n'était pas « satisfaisant », on expliquait mardi soir que c'était la bagarre avec Jonathan Rowe dans le vestiaire après la défaite à Rennes qui avait poussé le club à décider de se séparer des deux éléments. Et seulement cela.
Une thèse rejetée du côté de Rabiot. On expliquait que de telles scènes pouvaient arriver dans tous les grands clubs du monde et qu'elles devaient être réglées en interne, par des sanctions sportives ou financières, mais jamais en souhaitant se séparer d'un joueur aussi important. « On ne met pas un mec dehors pour ça », disait-on autour du joueur.
PSG, équipe de France... Avant l'OM, les autres « affaires Rabiot »
On mettait en avant une théorie différente, loin de la confiance mutuelle affichée en public ces dernières semaines. En fin de contrat dans un an avec l'OM, après s'être engagé pour deux saisons en septembre dernier, Rabiot avait un accord avec ses patrons : s'il n'était pas satisfait, il pouvait partir libre en juin. Il était très heureux et il est donc resté, sauf que la suite était plus nébuleuse. Il négociait une prolongation avec ses dirigeants depuis plusieurs semaines, mais les discussions n'avançaient pas.
Certains prêtent à l'OM une volonté de rentrer dans ses frais en utilisant « l'affaire rennaise » pour pouvoir vendre le Français avant la fin du mercato, et ainsi faire une opération financière. « Ce sera à nos conditions », lâchait-on à l'OM en parlant d'un futur transfert. Le club espère au moins 15M€ de la vente de Rabiot, mais ne s'est pas placé dans la meilleure position pour négocier. L'AC Milan de Massimiliano Allegri, ancien entraîneur du Français à la Juventus Turin, a déjà montré son intérêt, tout comme des clubs saoudiens. L'année dernière, Monaco était intéressé.
Insultes, coups échangés : ces instants qui ont mené à une bagarre dans le vestiaire de l'OM
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