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Formation professionnelle : un plan pour améliorer la qualité et lutter contre les fraudes

Formation professionnelle : un plan pour améliorer la qualité et lutter contre les fraudes

Le Figaro24-07-2025
Le gouvernement a dévoilé jeudi les grandes lignes d'un plan interministériel pour 2026 visant à renforcer la régulation de la formation professionnelle et la lutte contre les fraudes, avec davantage de contrôles dès la rentrée prochaine de septembre. Porté par les ministères de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, du Travail, et de l'Économie, ce plan concerne la formation initiale et continue «où les dérives persistent», selon le dossier de presse.
L'offre de formation s'est beaucoup diversifiée ces dernières années, avec «une croissance de 72% des inscriptions dans le secteur privé entre 2020 et 2022», précise le ministère chargé de l'Enseignement supérieur. Le plan, dont la mise en œuvre est prévue début 2026, s'articule autour de quatre constats: la qualité inégale des formations, le manque d'harmonisation entre les organismes mais aussi d'information pour les usagers et, dans certains cas, des dérives frauduleuses.
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Avec une attention accrue portée à la formation professionnelle initiale, jusqu'ici moins ciblée au profit de la lutte contre la fraude au CPF - les droits à la formation des actifs - a indiqué à la presse l'entourage des ministres. La France compte environ 120.000 organismes de formation déclarés, de taille très diverses, précise le ministère du Travail. La moitié d'entre eux environ ont le label Qualiopi - dont l'objectif est de garantir la qualité des formations - qui sera étendu à tous les organismes préparant à des certifications professionnelles.
Désormais, les organismes souhaitant dispenser des formations préparant à des diplômes du ministère de l'Éducation nationale, du CAP au BTS, devront impérativement être «habilités à former», une nouvelle exigence jusque-là absente du cadre réglementaire. Une attention particulière sera portée à la transparence sur les débouchés professionnels, des dérives sectaires et des pratiques illégales.
Des contrôles renforcés seront aussi menés dans l'enseignement supérieur privé où de nombreuses anomalies ont été mises au jour: «vente de formations qui ne disposent pas du droit de délivrer le diplôme mis en avant, affirmations erronées ou invérifiables sur le taux d'employabilité ou le salaire en sortie de formation, ou encore faux avis complaisants mis en avant sur le site Internet de l'école», selon les ministères. Les organismes frauduleux verront leur déclaration d'activité suspendue ou annulée. Ce plan sera complété dans les semaines à venir par un projet de loi.
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Du jamais vu depuis 30 ans : en Allemagne, la consommation de bière est en berne
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Cela faisait 30 ans que les Allemands n'avaient jamais bu aussi peu de bière. Alors qu'elle s'ajoute à la crainte des droits de douane américains, cette crise de consommation s'explique notamment par «des raisons démographiques». La consommation de bière en Allemagne a connu son pire semestre depuis 30 ans, selon des chiffres parus vendredi, de quoi donner des maux de tête aux brasseurs qui redoutent aussi l'effet des droits de douane américains. Entre janvier et juin, les Allemands ont ingurgité 3,9 milliards de litres de bière, soit une diminution de 6,3% sur un an selon l'office fédéral de statistiques Destatis. C'est la première fois depuis 1993 que le volume semestriel tombe sous la barre des quatre milliards de litres, dans un marché en recul depuis plusieurs années. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Cela s'explique par «des raisons démographiques», dans un pays vieillissant et «la réticence massive des consommateurs à dépenser», explique Holger Eichele, directeur de la Fédération des brasseurs allemands, dans un communiqué. Malgré le reflux de l'inflation, la consommation des ménages peine à repartir en Allemagne, condition sine qua non pour le retour de la croissance après deux années de récession. En parallèle, les quelque 1.500 brasseries du pays se débattent avec des coûts des matières premières et de l'énergie élevés, à l'image d'autres pans de l'industrie nationale en crise. Publicité Le succès des bières sans alcool Cette hausse des coûts de production «n'a été que partiellement répercutée sur les prix au cours des 4 dernières années», relativement bas par rapport aux autres pays européens, indique une étude du cabinet Roland Berger publiée en juillet. Par ailleurs, les brasseurs tremblent face «aux risques géopolitiques» touchant leurs marchés d'exportation, qui représentent 18% des ventes au premier semestre. Les 15% de surtaxes sur les exportations européennes vers les États-Unis, deuxième importateur de bière allemande derrière l'Italie, «devraient accroître considérablement la pression» sur le secteur. À lire aussi «Des consommateurs inquiets» : quand la politique anti-immigration de Trump fait chuter les ventes de bières aux États-Unis La fédération réclame d'abaisser rapidement la TVA dans les restaurants de 19% à 7%, une promesse controversée du chancelier conservateur Friedrich Merz. Les brasseurs peuvent toutefois se raccrocher au dynamisme des bières sans alcool, qui affichent une croissance de 8% au premier semestre. «Bientôt, une bière sur dix brassée en Allemagne sera sans alcool», félicite M. Eichele, qui affirme que l'Allemagne est «leader mondial» de ce segment. D'après l'agrégateur de données Reportlinker, l'Allemagne était troisième consommatrice de bière dans le monde en 2023 (8 milliards de litres), derrière la Chine (36 milliards) et les États-Unis (25 milliards) mais devant les deux puissances en termes de litre par habitant.

Droits de douane : l'Europe peut-elle vraiment riposter en taxant les services numériques ?
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Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Alors que Bercy appelle à «assumer le rapport de force» dans les négociations avec Washington, la taxation des services numériques risque de rester un vœu pieux. «Si la volonté de Donald Trump était de rééquilibrer la balance des biens, il n'y a pas de tabou à avoir sur la balance des services également». Mercredi, depuis Bercy, le ministre délégué au Commerce, Laurent Saint-Martin, a exhorté à «assumer le rapport de force» dans les négociations en cours entre Bruxelles et Washington. L'accord annoncé dimanche impose, sans contrepartie, 15 % de taxes sur les produits européens entrant aux États-Unis, ainsi que des engagements massifs d'achats de gaz et de pétrole américains. En réponse, le ministre invite à mettre sur la table un élément que Donald Trump se garde bien d'évoquer lorsqu'il dénonce le déficit commercial avec l'UE : la balance des services, largement favorable aux États-Unis grâce au numérique. L'Europe pourrait-elle riposter en taxant les services numériques américains ?

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