
Le pétrole porté par les bonnes performances de l'économie américaine
Selon l'analyste, sur le marché du pétrole, «on s'est beaucoup inquiété de l'inflation» liée à la politique protectionniste de Donald Trump, qui aurait limité le pouvoir d'achat des ménages et par conséquent contenu la demande en pétrole. Mais l'impact des droits de douane dans les données économiques publiées ces derniers mois aux États-Unis reste encore limité.
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L'indice CPI de mesure de l'inflation a progressé en juin de 2,7% sur un an, contre 2,4% en mai, en ligne avec les attentes des analystes. Les prix à la production aux États-Unis sont, eux, restés stables au mois de juin, faisant mieux qu'anticipé par les marchés alors que la production industrielle a de son côté montré des signes de solidité, après trois mois plus compliqués. Et les ventes au détail pour le même mois ont augmenté, au-delà des anticipations, tirées par l'automobile, le bâtiment et les achats en boutiques. La publication de ces données «soutient le marché» temporairement, juge Stephen Schork.
D'un point de vue plus large, le marché «est équilibré» et les opérateurs «sont à l'affût du prochain gros titre susceptible de faire grimper ou baisser les prix de manière significative», ajoute l'analyste. Confronté à de nombreux facteurs, «le marché est à la recherche d'une direction», a souligné Janiv Shah, analyste chez Rystad Energy, bien que «la Russie constitue actuellement le plus grand choc potentiel». Le président américain Donald Trump a donné lundi 50 jours à Moscou pour parvenir à un accord de paix avec l'Ukraine, sous peine de sanctions sévères. Des droits de douane secondaires de 100%, applicables sur les partenaires commerciaux de Moscou, deuxième exportateur mondial de pétrole, ont été évoqués.
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