
Après le meurtre de Louise, 11 ans, les parents du suspect mis en examen pour « non-dénonciation de crime »
, c'est au tour des deux parents de l'homme suspecté
d'avoir poignardé à mort Louise
, onze ans, début février à Épinay-sur-Orge (Essonne), d'être
mis en examen pour non-dénonciation de crime
, destruction de document ou objet et subornation de témoin, a fait savoir le procureur de la République d'Évry, Grégoire Dulin, dans un communiqué publié ce mercredi.
« Les deux magistrats instructeurs ont procédé ce jour à la mise en examen des parents âgés de 49 et 48 ans de l'auteur présumé des faits », a indiqué Grégoire Dulin, précisant que « les intéressés, qui ont choisi de garder le silence lors de leur interrogatoire de première comparution, ont été placés sous contrôle judiciaire ».
Disparue à la sortie de ses cours le 7 février, Louise avait été retrouvée assassinée dans un bois à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de son collège d'Épinay-sur-Orge. Le principal suspect, un homme de 23 ans, avait été mis en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans et placé en détention provisoire.
Les deux parents, qui avaient été placés en garde à vue en février pour non-dénonciation de crime, avaient alors assuré ne jamais avoir eu connaissance de l'implication de leur fils dans la mort de Louise.
Mais lors de leurs auditions, ils auraient livré des récits émaillés d'incohérences et de mensonges. La mère du suspect, âgée de 48 ans, et sa petite amie de 23 ans, sont notamment soupçonnées d'avoir conforté l'alibi donné dans un premier temps par le jeune homme, qui assurait avoir passé le vendredi après-midi au domicile familial, sans jamais le quitter.
La mère aurait notamment assuré que son fils était bien resté toute la journée à la maison. Avec le père du suspect, âgé de 49 ans, elle aurait aussi feint de ne pas reconnaître le jeune homme sur les images de vidéosurveillance, sur lesquelles il a pourtant été identifié par des voisins et par sa propre sœur. Sa petite amie, également âgée de 23 ans, a également été mise en examen pour non-dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire.
Leur fils avait lui reconnu les faits lors de sa garde à vue
, après avoir nié pendant les 24 premières heures. Le suspect avait expliqué avoir croisé en début d'après-midi Louise, élève au collège d'Épinay-sur-Orge qui portait son portable autour du cou, et avoir décidé de la suivre. Il l'avait attirée dans le bois des Templiers, en prétextant avoir perdu un objet.
« Arrivé dans un coin tranquille », il lui avait dit qu'il allait « fouiller ses affaires pour lui voler de l'argent en la menaçant avec un couteau », avait détaillé Grégoire Dulin lors d'une conférence de presse. Elle s'était mise « à crier » alors qu'il voulait fouiller son sac, avait poursuivi le magistrat. « Paniqué par ses cris », le jeune homme l'a fait « tomber à terre » et lui a porté « plusieurs coups de couteau ».
Le 4 février, le suspect, étudiant en BTS informatique, avait déjà abordé une collégienne dans le même secteur, tentant de « se calmer » après une altercation lors d'une partie du jeu vidéo en ligne « Fortnite ».

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