logo
Loire-Atlantique : des amendes pour les parents qui viennent chercher leur enfant en retard à l'accueil périscolaire

Loire-Atlantique : des amendes pour les parents qui viennent chercher leur enfant en retard à l'accueil périscolaire

Le Figaro2 days ago
À Machecoul-Saint-Même, la collectivité a adopté un nouveau règlement, face au comportement désobligeant de certaines familles arrivant sans cesse après l'horaire fixé.
Trop c'est trop. Dans cette commune de Loire-Atlantique peuplée de 8000 habitants, le comportement de certaines familles a poussé la collectivité à modifier le règlement intérieur de ses accueils périscolaires. À compter de la rentrée prochaine, à Machecoul-Saint-Même, les parents qui viendront chercher leur enfant en retard de manière répétée devront payer un supplément.
«Il a été constaté des retards de parents après l'horaire de fermeture fixé à 18h30», a justifié lors du conseil municipal du 12 juin Élisabeth Morice, adjointe au maire à l'éducation. Concrètement, un forfait de 15 euros sera à régler au bout du troisième retard. Au-delà, chaque retard supplémentaire sera facturé cinq euros. «Cela ne concerne qu'une ou deux familles avec lesquelles les agents travaillent et qui essayent de leur faire comprendre qu'on ne peut pas continuer comme ça», a détaillé l'élue. Et de préciser. «Cela ne concerne pas les retards tel qu'un accident sur la route par exemple. On parle de familles récidivistes».
Publicité
Cela se fait déjà ailleurs
«On s'est inspiré d'autres communes sur lesquelles il y a très souvent un forfait. Je pense que malheureusement c'est un peu dissuasif pour les parents», indique au Figaro Marylin Clavère, directrice de l'éducation à la mairie. «L'idée n'est pas d'être dans une forme d'amende mais de rester dans le dialogue», insiste celle qui préfère le terme de «pénalité financière». Au bout du fil, elle évoque des retards d'environ 30 minutes, voire exceptionnellement d'une heure, où des personnes injoignables ne prennent pas la peine de prévenir. Or, cela engendre des difficultés pour le personnel de la mairie.
«Ce sont des heures supplémentaires pour les agents qui sont obligés de rester au-delà de l'heure de débauche pour s'occuper des enfants», a rappelé Laurent Robin, l'édile de la ville située aux confins de la Loire-Atlantique et de la Vendée, lors du conseil municipal du 12 juin. «Il s'agit de faire respecter le travail des agents et d'éviter que certains arrivent en retard alors que ceux-ci devraient déjà être chez eux.» La somme demandée aux familles vise donc à compenser en partie ces heures supplémentaires payées par la collectivité.
Si la délibération a été adoptée, une voix d'opposition s'est fait entendre. «Ce système d'amende ne me plaît pas trop. Là, ça fait un peu "police". Imposer 5 euros à chaque retard me gêne», a réagi le conseiller Bruno Ezéquel. Ce à quoi la majorité lui a rétorqué que les familles avaient tout de même le droit à deux erreurs avant la sanction.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

«La direction vend la boutique» : à Paris, le déclin du quartier histoire du jeu vidéo
«La direction vend la boutique» : à Paris, le déclin du quartier histoire du jeu vidéo

Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

«La direction vend la boutique» : à Paris, le déclin du quartier histoire du jeu vidéo

Réservé aux abonnés REPORTAGE - Le boulevard Voltaire regroupait jadis des dizaines de magasins indépendants spécialisés. Ils baissent peu à peu le rideau ou pivotent vers la vente de mangas, cartes et figurines de pop culture, plus rémunératrice. Sortie du métro République à Paris. La place du même nom grouille de monde. S'y croisent les habituels adeptes de skateboard, les touristes aux bras chargés d'achats, et les représentants d'associations humanitaires qui interpellent les passants en espérant collecter quelques dons. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech En s'éloignant, l'ambiance change. Aux premiers numéros du boulevard Voltaire, qui relie le haut lieu des manifestations parisiennes à la place de la Bastille, sont regroupées plusieurs boutiques indépendantes de jeux vidéo. Toutes les unes à côté des autres. Entre les vitrines vieillissantes et les devantures plus modernes, l'une d'entre elles attire particulièrement des passants : Retrogameplay. Et pour cause : elle annonce, via de grandes affiches, solder à -50% sur toute sa marchandise avant sa fermeture prévue pour le mois d'août. À l'intérieur, certains jeux pour PlayStation sont même bradés à -80%. Cette fermeture imminente n'est pas un cas isolé. Si le boulevard Voltaire est depuis plus de 30…

Assurance, carburant, restitution… Six conseils pour une location de voiture réussie
Assurance, carburant, restitution… Six conseils pour une location de voiture réussie

Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

Assurance, carburant, restitution… Six conseils pour une location de voiture réussie

Les tarifs de locations de voiture augmentent (beaucoup) cet été. Selon les données de Carigami, une agence de voyages en ligne spécialisée dans la location de voiture, les prix en France ont bondi de 17 % depuis deux mois. La semaine clignote en rouge, au prix de 372 euros en moyenne contre 319 euros en avril 2025. Vous n'avez pas le choix ? Alors voici nos conseils pour réussir votre location et éviter les désagréments au moment de la restitution du véhicule.

Déficit budgétaire : pour le président du Medef, une année blanche serait «un pis-aller»
Déficit budgétaire : pour le président du Medef, une année blanche serait «un pis-aller»

Le Figaro

time6 hours ago

  • Le Figaro

Déficit budgétaire : pour le président du Medef, une année blanche serait «un pis-aller»

Patrick Martin a critiqué l'idée évoquée par le gouvernement d'une année blanche, qui ne «doit pas être un écran de fumée cachant une non-décision sur les dépenses». Même son de cloche du côté d'Éric Coquerel, François-Xavier Bellamy ou encore Sébastien Chenu. Le président du Medef Patrick Martin n'a pas mâché ses mots dans une interview diffusée samedi sur Boursorama. Il a estimé que «l'année blanche» pour les dépenses publiques à laquelle semble songer le gouvernement pour limiter le déficit serait «un pis-aller» dont il a relativisé la portée. Il a par ailleurs estimé que la croissance française était «à la ramasse». Une année blanche, c'est-à-dire le gel des dépenses publiques, ou d'une partie d'entre elles, à leur niveau de cette année, est «un pis-aller, parce qu'on ne pourra pas le reproduire éternellement» , a estimé Patrick Martin. Selon lui, «avec l'augmentation d'un certain nombre de dépenses comme les dépenses militaires, ça rapporterait de l'ordre de six milliards d'euros», alors que le gouvernement cherche 40 milliards d'euros d'économies en 2026. Et «ça ne doit pas être l'écran de fumée (cachant) une non-décision sur les dépenses structurelles de l'État, des collectivités locales et des régimes sociaux» a-t-il dit. Publicité Interrogé sur la hausse des droits de douane américains, il a considéré que «la partie» entre l'UE et les États-Unis, «n'est pas finie et ne se finira pas le 9 juillet», date-butoir des négociations annoncée par Donald Trump en avril. Il s'est dit «beaucoup plus inquiet des relations commerciales avec la Chine» dont les produits «se déversent sur l'Europe», notamment les produits chimiques et sidérurgiques. Patrick Martin a évalué à 0,4% ou 0,5% la croissance française cette année, alors que le gouvernement mise toujours sur 0,7%, estimant que le pays «décroche» par rapport à ses voisins. Le Medef fera la semaine prochaine des propositions de réduction des dépenses de santé et présentera un contre-budget à la rentrée, a-t-il annoncé. Il faut être «très affirmatif, très robuste dans ses prises de position», sinon «on se laissera mener à l'abattoir et ce n'est pas du tout mon projet», a-t-il assuré.,Il a souhaité enfin que les politiques se mettent d'accord sur au moins «une plateforme minimale» pour le budget, afin que les acteurs économiques se détendent et commencent à réinvestir. Même son de cloche du côté du président de la commission des Finances, Éric Coquerel (LFI), sur LCI ce dimanche. L'année blanche, consistant en un gel des dépenses publiques à leur niveau de cette année pour réduire le déficit budgétaire en 2026, serait une «très mauvaise solution», a-t-il affirmé. Citant une étude de l'Institut des politiques publiques, Eric Coquerel a souligné qu'une telle mesure rapporterait «un peu moins de six milliards», avec des «effets récessifs (...) surtout pour les plus défavorisés». «Pour la consommation, ça va être très mauvais (...) Je pense que c'est une très mauvaise solution», a dit le député de Seine-Saint-Denis, qui prône pour sa part un «gros nettoyage» dans les niches fiscales, et d'augmenter les impôts des plus riches et des grandes entreprises (taxe «Zucman» sur le patrimoine, «taxe Zucman» sur les multinationales, ISF climatique...). Le gouvernement veut faire un effort total de 40 milliards d'euros pour le budget 2026, réparti entre l'État, la Sécurité sociale et les collectivités locales, afin de respecter l'objectif de diminution du déficit public. Une «année blanche», qui consisterait à geler retraites, prestations sociales et barème de l'impôt sur le revenu, engendrerait un gain budgétaire de 5,7 milliards d'euros, a estimé fin juin l'Institut des politiques publiques (IPP) à propos de cette piste d'économies régulièrement évoquée. Invité d'Europe 1, le vice-président délégué de LR, François-Xavier Bellamy a lui aussi estimé dimanche que ce serait «l'inverse de la bonne stratégie», invitant à «s'attaquer de très près à la dépense sociale dans notre pays, qui est devenu (...) un problème majeur», citant le RSA et les allocations chômage. Publicité Dans la même veine, le vice-président du RN, Sébastien Chenu, qui a fustigé dans le JDD «une logique de coups de rabot, d'ajustements à la marge», quand il faudrait «changer de logique» et «ouvrir enfin les vrais dossiers: agences d'État, immigration, contribution à l'UE».

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store